Amendement N° 1592 (Retiré)

Convocation du parlement en session extraordinaire

Discuté en séance le 22 juin 2021
Avis de la Commission : Défavorable — Avis du Gouvernement : Demande de retrait

Déposé le 10 juin 2021 par : Mme Martine Filleul, MM. Jacquin, Joël Bigot, Montaugé, Mme Briquet, M. Kanner, Mme Bonnefoy, MM. Dagbert, Devinaz, Gillé, Houllegatte, Mmes Préville, Artigalas, Blatrix Contat, MM. Bouad, Cardon, Mérillou, Michau, Pla, Redon-Sarrazy, Tissot, les membres du groupe Socialiste, Écologiste, Républicain.

Photo de Martine Filleul Photo de Olivier Jacquin Photo de Joël Bigot Photo de Franck Montaugé Photo de Isabelle Briquet Photo de Patrick Kanner Photo de Nicole Bonnefoy Photo de Michel Dagbert Photo de Gilbert-Luc Devinaz Photo de Hervé Gillé 
Photo de Jean-Michel Houllegatte Photo de Angèle Préville Photo de Viviane Artigalas Photo de Florence Blatrix Contat Photo de Denis Bouad Photo de Rémi Cardon Photo de Serge Merillou Photo de Jean-Jacques Michau Photo de Sebastien Pla Photo de Christian Redon-Sarrazy Photo de Jean-Claude Tissot 

Alinéa 1

Remplacer les mots :

les parts modales du fret ferroviaire et

par les mots :

la part modale du fret ferroviaire et de tripler la part modale de fret

Exposé Sommaire :

Les auteurs de l’amendement considèrent que l’objectif de développement du fret fluvial doit être renforcé ; raison pour laquelle ils proposent de se fixer pour objectif de tripler et non de doubler la part modale de fret fluvial.

Depuis de trop nombreuses années est émis le souhait de mettre un véritable report modal des marchandises transportés sur la route vers le fluvial. Il ne suffit pas de l’appeler de ses vœux, il faut accompagner cet objectif pour que cela devienne réalité.

Avec 8500 km de voies navigables, la France possède le plus long réseau d’Europe, qui en compte 38 000 au total. mais elle en est aussi l’un de ses plus faibles utilisateurs : le transport fluvial de marchandises représente moins de 3 % des tonne-kilomètres transportées – principalement des matériaux lourds, céréales et BTP en tête – contre 7 % en moyenne en Europe. Les voisins belges (12 %), allemands (15 %) et surtout hollandais (43 %) en font une utilisation beaucoup plus fréquente.

C’est un mode de transport qui n’est pas saturé, dont la capacité pourrait être multipliée par 3 ou par 4 et qui permettrait d’acheminer des marchandises au cœur de grandes agglomérations avec la logistique du dernier kilomètre tout en limitant le recours au transport routier terrestre. Nous objectifs sont clairs : massification du transport de marchandises, amélioration de la qualité de l’air dans les grandes zones urbaines, qualité de vie, développement de nos ports : nous avons tout à y gagner.

Les professionnels du secteur ont d’ores et déjà identifié les freins à lever pour permettre le développement de ce mode de transport vertueux :

- Investissement dans les infrastructures pour permettre les navigations de nuit et mise en place d’itinéraire de délestage ;

- Travail sur le modèle économique et notamment sur les «taxes d’embarquement » (THC) qui constituent un vrai handicap au développement du fluvial ;

- A l’instar du port de Dunkerque, avancer sur le sujet de la contractualisation de parts modales minimum à atteindre lorsqu’on touche un port français.

Ces sujets demandent un investissement sur le long terme et un véritable engagement de la part des pouvoirs publics. Le Canal Seine-Nord Europe constituera un levier de développement économique important, mais il mettra également nos ports et notre modèle en concurrence avec nos voisins du nord qui tirent profit du transport fluvial depuis de nombreuses années. Il est urgent d’armer maintenant nos ports comme HAROPA pour se préparer à la concurrence et permettre le développement d’un écosystème vertueux.

Cet amendement s’inscrit dans le cadre de l’objectif « – de carbone, + de justice » soutenu par le groupe socialiste écologiste et républicain du Sénat.

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