Déposé le 28 octobre 2023 par : Mmes de La Gontrie, Narassiguin, MM. Bourgi, Durain, Chaillou, Mme Harribey, M. Kerrouche, Mme Linkenheld, MM. Roiron, Temal, Marie, Tissot, Mme Brossel, M. Chantrel, Mmes Conway-Mouret, Gisèle Jourda, M. Kanner, Mmes Sylvie Robert, Rossignol, MM. Stanzione, Mickaël Vallet, les membres du groupe Socialiste, Écologiste, Républicain.
Après l'article 3
Insérer un article additionnel ainsi rédigé :
Après le premier alinéa de l'article L. 435-1 du code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile, il est inséré un alinéa ainsi rédigé :
« Lorsque l'étranger sollicite l'admission exceptionnelle au séjour au titre du travail, il ne peut être requis aucune pièce justificative nécessitant le concours de son employeur. »
Cet amendement de repli propose de consacrer l'une des rares avancées de ce projet de loi qui consiste à garantir que l'étranger sans titre qui travaille et souhaite engager une procédure de régularisation puisse le faire sans être tributaire de son employeur.
Actuellement, la procédure d’admission exceptionnelle ne constitue pas une voie d’accès au séjour à la seule initiative du ressortissant étranger puisqu'elle suppose, pour aboutir, le concours actif de l’employeur. Cela place les étrangers sans titre qui travaillent dans une situation de grande dépendance et de grande vulnérabilité.
C'est la raison pour laquelle cet amendement de repli propose de garantir dans la loi, indépendamment du dispositif de régularisation qui sera adopté par le Parlement, qu'une demande de régularisation pourra désormais relever de la seule initiative du ressortissant étranger sans intervention, en cours de procédure, de l’employeur.
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