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J'ai rarement vu un avis défavorable d'un rapporteur aussi favorable. Puisque nous sommes par ailleurs responsables et partisans d'une politique de fermeté, je pense que ce que nous propose M. le ministre est de bon aloi. Nous pourrions nous y rallier collectivement, mes chers amis de la majorité sénatoriale… Qu'en pensez-vous ?

J'ai rarement vu un avis défavorable d'un rapporteur aussi favorable. Puisque nous sommes par ailleurs responsables et partisans d'une politique de fermeté, je pense que ce que nous propose M. le ministre est de bon aloi. Nous pourrions nous y rallier collectivement, mes chers amis de la majorité sénatoriale… Qu'en pensez-vous ?

M. Bruno Retailleau . Tout d'abord, j'observe que, au banc du Gouvernement, deux ministres n'ont pas le même avis.

Vous avez votre avis, madame la ministre, mais j'ai cru comprendre que M. le ministre de l'intérieur avait le sien, qui était différent. Ensuite, j'y insiste, nous n'avons aucune leçon d'humanité à recevoir de quiconque. §Bien sûr, une vie vaut une vie, et l'égalité ontologique des êtres humains est fondatrice de nos valeurs. Enfin, la semain...

L'AME évolue très fortement à la hausse depuis plusieurs années, qu'il s'agisse du nombre de ses bénéficiaires ou de son coût pour la collectivité.

Par ailleurs, le panier de soins actuel inclus dans l'AME est quasiment équivalent à celui des résidents : il ne manque que l'aide médicale à la procréation et la prise en charge des cures... C'est sans équivalent en Europe !

J'ai entendu certains développer l'argument de la santé publique. Mais est-ce que, en Allemagne, en Suède, au Danemark ou en Italie, il y a des problèmes de santé publique, alors que le panier de soins y ressemble à celui que nous proposons ? Non ! Est-ce que, avant 1999, alors que l'AME n'était pas encore créée en France, il y avait de graves ...

Ce que je veux vous dire, c'est qu'il y a un lien entre notre capacité à maîtriser et à réguler l'immigration, d'une part, et la préservation de notre modèle social, de l'autre.

M. Bruno Retailleau . Pourquoi, au Danemark, un gouvernement social-démocrate a-t-il voulu restreindre l'immigration ? Tout simplement parce que les socialistes danois ont pris conscience que, entre les frontières et le système de protection sociale, il fallait choisir.

M. Bruno Retailleau . Pour notre part, nous avons choisi : l'AME sera transformée en AMU, et nous soignerons les immigrés en situation clandestine.