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...du-Maroni et Mana ; sur le fleuve, à Maripasoula, nos déplacements nous ont donné à voir un panorama complet de l'enseignement scolaire, agricole et supérieur en Guyane. Nous avons ainsi pu visiter une dizaine d'établissements - écoles, lycées dont un lycée agricole, internat d'excellence, maison familiale rurale, IUT, école de commerce et de gestion, université de Guyane - et pu rencontrer élus, enseignants, élèves et responsables académiques ainsi que de la chambre de commerce et d'industrie. Le constat que nous vous présentons ne brille pas par son originalité ; il avait été amplement relayé à l'occasion du mouvement social qui a agité la Guyane l'année dernière, dont il était sans doute une des causes. Ce constat est que la Guyane connaît une situation préoccupante en matière éducative, compara...
L'attractivité est un chantier difficile. On voit que les majorations salariales, déjà conséquentes, ne sont pas suffisantes. La gestion de carrière y participe : il faut donner des perspectives aux enseignants, particulièrement ceux affectés dans des zones isolées ou difficiles. Le partenariat entre l'État et les collectivités territoriales est essentiel, de même qu'une culture de l'expérimentation. Ils permettraient de résoudre facilement certains problèmes, à l'instar de celui de l'installation des jeunes agriculteurs. Je partage l'avis de mes collègues Jacques Grosperrin et Max Brisson : répondre...
...rtent sans diplôme ni qualification du système scolaire, un sur deux avait soit redoublé le CP, soit connu des difficultés au cours de ce premier cycle, dans un pays où le déterminisme social est total. Il faut donc faire porter les efforts sur ce cycle. Des crédits ont été redéployés mais ils demeurent largement insuffisants et l'on accorde trop peu de moyens aux pédagogies qui permettraient aux enseignants, pour peu qu'ils y soient formés, de tenter d'améliorer les choses. En outre, le métier de professeur des écoles n'est pas assez attractif ; leur rémunération est inférieure de 20 % à celle des professeurs du secondaire ; sur une carrière, elle est inférieure de 30 % à celle de leurs homologues allemands. L'inflation budgétaire n'est manifestement pas la réponse, puisque le budget de l'enseigne...
...ré public augmentent de 370 millions d'euros (+1,9 %), à peine plus que ceux du second degré, en hausse de 300 millions d'euros (+1 %). Les crédits de l'enseignement privé et des programmes « Vie de l'élève » et « Soutien à la politique de l'éducation nationale » demeurent stables. Le Gouvernement poursuit sa politique de création de postes : 8 561 dans l'éducation nationale, dont 7 511 postes d'enseignants : 1 591 postes de stagiaires, 3 411 postes d'enseignants titulaires dans le premier degré et 2 509 dans le second. Enfin, 500 postes sont créés dans l'enseignement privé, ainsi que 550 postes de personnels non-enseignants. Mais rien n'est fait pour pallier le manque d'attractivité de la profession : les concours d'enseignants ne font pas le plein et il y a lieu de craindre qu'afin de pourvoir to...
Je partage la position de mon collègue Jacques Grosperrin quant à l'importance d'une véritable gestion des enseignants et d'un redéploiement des effectifs. Je ne peux pas laisser dire que nos propos sont larmoyants et qu'ils constituent une insulte à la réalité des faits. Cette dernière est plutôt tragique. En effet, aujourd'hui, 30 % des élèves qui entrent au collège ne maîtrisent pas les fondamentaux et un fils d'ouvrier a 17 fois moins de chances de préparer une grande école qu'un fils d'enseignant ou de ca...
La loi est la loi et nous devons l'appliquer. Mais il nous faut aussi répondre aux interrogations des élus, des enseignants, des parents. L'objet de la mission est de faire des propositions dont le Gouvernement se saisira ou pas. Il est exact que l'on peut avancer sur le terrain grâce au dialogue et à la concertation. Le DASEN de Haute-Savoie s'emploie à tenir compte des particularités et des aménagements nécessaires aux zones de montagne. Au-delà de la semaine scolaire nous devons aussi évoquer l'organisation généra...
La loi est la loi et nous devons l'appliquer. Mais il nous faut aussi répondre aux interrogations des élus, des enseignants, des parents. L'objet de la mission est de faire des propositions dont le Gouvernement se saisira ou pas. Il est exact que l'on peut avancer sur le terrain grâce au dialogue et à la concertation. Le DASEN de Haute-Savoie s'emploie à tenir compte des particularités et des aménagements nécessaires aux zones de montagne. Au-delà de la semaine scolaire nous devons aussi évoquer l'organisation généra...
Pourquoi des enseignants sont-ils mécontents ? À quoi correspond le coût de 300 à 390 euros par enfant que vous avez évoqué ? Comprend-il les transports ? On nous dit que les enfants sont plus fatigués depuis la mise en place de la réforme : est-ce vrai ? Il semble enfin que les enseignants vivent mal le fait que les TAP se déroulent dans les classes. Qu'en est-il dans votre commune ?
Pourquoi des enseignants sont-ils mécontents ? À quoi correspond le coût de 300 à 390 euros par enfant que vous avez évoqué ? Comprend-il les transports ? On nous dit que les enfants sont plus fatigués depuis la mise en place de la réforme : est-ce vrai ? Il semble enfin que les enseignants vivent mal le fait que les TAP se déroulent dans les classes. Qu'en est-il dans votre commune ?
Un intervenant a parlé de « gâchis malgré une volonté partagée de réforme ». J'aimerais vous interroger sur les causes de ce blocage alors que l'intérêt supérieur des enfants nous préoccupe tous. Qu'est-ce qui pose problème, la méthode ou le principe de la réforme ? D'où vient cette fatigue des enfants ou des enseignants ? Je ne partage pas du tout votre avis sur la mutualisation des équipements. J'y suis très favorable. Il ne me choque en rien que des équipements et des locaux ouverts et disponibles un jour sur deux, payés par le contribuable, puissent être utilisés aussi bien par l'éducation nationale que par les communes.
Un intervenant a parlé de « gâchis malgré une volonté partagée de réforme ». J'aimerais vous interroger sur les causes de ce blocage alors que l'intérêt supérieur des enfants nous préoccupe tous. Qu'est-ce qui pose problème, la méthode ou le principe de la réforme ? D'où vient cette fatigue des enfants ou des enseignants ? Je ne partage pas du tout votre avis sur la mutualisation des équipements. J'y suis très favorable. Il ne me choque en rien que des équipements et des locaux ouverts et disponibles un jour sur deux, payés par le contribuable, puissent être utilisés aussi bien par l'éducation nationale que par les communes.
...t d’énergie pour une modification très partielle du temps scolaire, qui laisse de côté à la fois le second degré et les vacances ? Je ne le pense pas. Quel bénéfice tirer d’une réforme qui ne module pas le temps scolaire en fonction de l’âge des enfants et des contraintes locales ou géographiques ? Quel bienfait pédagogique espérer d’une réforme administrative qui ne touche pas aux pratiques des enseignants ? Changer des cases horaires ne suffira pas, vous en conviendrez, à améliorer les compétences en mathématiques et en français des écoliers. Nous pouvons nous accorder sur la nécessité d’une réorganisation globale et concertée du temps scolaire. J’ai critiqué en son temps la semaine de quatre jours et le paradoxe français qui conjugue l’année la plus courte et la journée la plus chargée. Ce con...
...nt de la République, s’exprimant devant les bureaux des assemblées, a adressé une « supplique » aux parlementaires. Pour ma part, je me contenterai de formuler une demande, monsieur le ministre. Certes, il y a un consensus pour constater que les rythmes scolaires ne sont pas suffisamment adaptés et pour rappeler que la réforme doit être guidée par les rythmes chronobiologiques des enfants et des enseignants. Mais il faut également tenir compte du rythme des familles, du rythme des territoires, du rythme économique… Au demeurant, les maires l’ont bien compris. Je n’ai entendu aucun d’eux m’indiquer qu’il ne voulait pas appliquer la réforme. Simplement, ils n’en ont pas les moyens. D’abord, il y a un frein financier. Cela a été souligné, et pas seulement sur les travées de la droite de l’hémicycle....
...ments qui leur sont proposés ? Autrement dit, pensez-vous qu’un cours d’apprentissage de la lecture dispensé de façon magistrale à l’ensemble des élèves réponde à la fois aux besoins des élèves les plus forts et à ceux des élèves les plus faibles ? La réponse est négative, et de cette situation découle en partie le taux d’illettrisme que nous connaissons. Au fur et à mesure que l’année avance, l’enseignant va lui-même avancer dans le programme. Dès lors, les élèves qui ne savent pas déchiffrer un texte au mois de janvier seront condamnés au redoublement. Ils sont même condamnés à bien plus que cela, les études de cohortes l’ont montré : ils sont voués au décrochage scolaire. Le déterminisme est total. La différenciation ou l’individualisation des enseignements est l’un des instruments de la lutte ...
Monsieur le président, madame, monsieur les ministres, mes chers collègues, la mise en place des PPRE dans les réseaux ECLAIR pilotés par les DASEN, bientôt renforcée par l’instauration du PET, peine à produire ses effets. § Voilà ce qu’est devenu le système « éducation nationale » ! Seuls les initiés, les « sachants », s’y retrouvent, tandis que les autres acteurs, parents, élus ou même enseignants, n’y comprennent plus rien. En conséquence, aucun objectif assigné au système éducatif n’a été atteint depuis vingt ans. Chaque année, notre école est plus inéquitable et plus inefficace, comme l’attestent toutes les enquêtes nationales ou internationales.
La création des écoles supérieures du professorat et de l’éducation relève également d’une bonne intention. Évidemment, il est fondamental de reconstruire la formation des enseignants.
En proposant de créer les ESPE, vous prenez en compte le fait que la formation initiale des enseignants peut améliorer de manière significative leur pratique en salle de classe et, par voie de conséquence, l’apprentissage des élèves. Enfin, il y a consensus sur la réforme des rythmes scolaires. Il est assez rare que tous les rapports soulignent la nécessité d’une telle réforme. Cela étant, monsieur le ministre, je ne voterai pas le présent projet de loi en l’état.
M. Jean-Claude Carle. Troisièmement, vous êtes issu du milieu enseignant, dont vous étiez et vous demeurez, je l’espère, apprécié et respecté. Pour ma part, j’ai du respect pour votre fonction, votre personne et votre engagement.
... – mais ce point de vue est largement partagé –, j’aurais consacré la marge budgétaire dont vous bénéficiez non à la réforme des rythmes scolaires, mais à des actions plus efficaces à destination des élèves et des écoles les plus en difficulté. Mais surtout, monsieur le ministre, vous vous êtes trompé sur la méthode ; j’y reviendrai. Pour ce qui concerne maintenant la réforme de la formation des enseignants, je suis favorable à la création des écoles supérieures du professorat et de l’éducation, mais l’important, c’est le contenu des enseignements dispensés en leur sein. C’est de ce point que le Parlement devrait débattre. Or, à ce jour, nous n’avons aucune idée de la nature de ces enseignements. Les pédagogies enseignées répondront-elles aux attentes des enseignants sur le terrain ? Les enseigneme...
Monsieur le ministre, en souhaitant sanctuariser l’école maternelle avec un cycle unique, non seulement vous remettez en cause le souhait exprimé par la représentation nationale depuis vingt-cinq ans, mais encore vous commettez une erreur fondamentale. Enfin, s’agissant de la mesure « plus de maîtres que de classes », plusieurs études ont démontré que l’ajout d’un enseignant surnuméraire dans une classe ne donnait pas forcément de résultats. Quelles sont les principales causes de cette situation ? J’en citerai deux. Tout d’abord, l’enseignant en place délègue à l’enseignant surnuméraire, souvent inexpérimenté, le soin de s’occuper de ses élèves les plus en difficulté ; cela contribue à accroître encore un peu plus les inégalités scolaires. Par ailleurs, les différe...