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Interventions sur "EDF" de Martial Bourquin


14 interventions trouvées.

...ollutions et des risques nucléaires ? Flamanville est un chantier de douze ans dont le coût a été multiplié par quatre, passant de 3 à 12,4 Mds d'euros. Par ailleurs, nous savons que les dettes du groupe s'élèvent à 37 milliards d'euros. Enfin, vous prévoyez un investissement de 46 Mds d'euros avec six nouveaux EPR. Dans ce contexte, je n'ai qu'une seule question : le contribuable ou le client d'EDF va-t-il payer cette note très douloureuse ?

Nous avons entendu votre plaidoyer. Je partage un peu, cependant, l'avis de Ladislas Poniatowski : on en apprend plus par la presse qu'en vous écoutant. C'est inquiétant, car une perte de 4,8 milliards d'euros, c'est un gouffre, qui mettrait à bas une entreprise privée. La proposition d'un rapprochement vertical avec EDF ne fait pas, semble-t-il, l'unanimité. Il ne porterait pas seulement sur les cinquante-huit tranches françaises, mais sur l'ensemble des réacteurs, soit cent cinquante tranches. Nous aimerions connaître votre position sur un tel rapprochement, qui aboutirait à une tout autre configuration. Vous évoquez la feuille de route stratégique, en donnant comme acquis le rapprochement avec EDF. Mais de que...

La transition énergétique a certes partie liée avec l'idée que nous dépendons trop d'une source d'énergie, qu'il faut nous diversifier, mais le débat n'est certainement pas d'être pour ou contre le nucléaire, il est évidemment plus large et porte sur notre modèle énergétique, y compris le volet des économies d'énergie. EDF est un acteur majeur dans ce domaine très vaste, vous avez de l'avance : comment la mettez-vous au service des énergies alternatives non stockables ? On sait que l'innovation va jouer un rôle essentiel dans la transition énergétique - je pense, par exemple, à une start-up qui m'a fait la démonstration de la fabrication d'énergie à partir d'algues marines, quasiment sans problème d'approvisionneme...

La transition énergétique a certes partie liée avec l'idée que nous dépendons trop d'une source d'énergie, qu'il faut nous diversifier, mais le débat n'est certainement pas d'être pour ou contre le nucléaire, il est évidemment plus large et porte sur notre modèle énergétique, y compris le volet des économies d'énergie. EDF est un acteur majeur dans ce domaine très vaste, vous avez de l'avance : comment la mettez-vous au service des énergies alternatives non stockables ? On sait que l'innovation va jouer un rôle essentiel dans la transition énergétique - je pense, par exemple, à une start-up qui m'a fait la démonstration de la fabrication d'énergie à partir d'algues marines, quasiment sans problème d'approvisionneme...

L'électricité à bon marché contribue à l'attractivité du territoire français. Si nous voulons rebâtir une industrie compétitive, il faut préserver cet acquis. La loi Nome autorise toutes les dérives ; les industries électro-intensives sont particulièrement inquiètes. Ne les forçons pas à se délocaliser au Canada ou en Chine ! EDF doit avoir une stratégie internationale, non se lancer dans des aventures dont les usagers feront les frais. N'oublions pas que, si l'électricité est moins chère en France, c'est parce que les usagers ont payé les investissements nécessaires ! Il faut resserrer les liens entre EDF et la filière photovoltaïque. Près de chez moi, un parking entier est couvert de panneaux photovoltaïques de premièr...

...tte indépendance – à brader cet héritage en adoptant le projet de loi en l’état ! Mes chers collègues, je suis parfois un peu stupéfait d’entendre des intervenants affirmer de manière systématique que la concurrence serait le seul moyen de moderniser notre économie, le seul remède à une situation donnée. Je pense que nous avons la chance d’avoir l’excellence en matière énergétique. On nous envie EDF ! Notre politique énergétique est un modèle pour l’Europe entière ! Certes, il y a eu des négociations avec la Commission européenne, mais je pense que nous avons été battus en rase campagne et que le gouvernement français a baissé pavillon. Au final, le résultat des négociations est tout à fait déplorable pour notre économie et notre pays. Mes chers collègues, je vous demande de prendre en com...

...mière nécessité, un bien commun essentiel. Les missions de service public qui lui sont liées relèvent bien d’une mission particulière. Les premières analyses juridiques du nouveau traité, issu du traité de Lisbonne, confirment bien que cet article encadre l’application des règles de concurrence, afin de permettre l’exercice plein et entier des missions de service public, comme celles imparties à EDF, et, dès lors que cette mission particulière est clairement définie et implique des dérogations proportionnées aux règles du traité, en particulier en matière de concurrence et de marché, elle doit prévaloir. Je conçois que l’on puisse avoir, comme M. Lellouche à l’Assemblée nationale, une autre lecture du traité, et affirmer que « le peuple français n’est pas le gardien des traités ». Cependant...

...; enfin, ils ne demandent que deux choses : la prolongation du contrat au-delà de 2014 et la possibilité de se fournir en courant meilleur marché. Le Monde daté de ce jour annonce la conclusion d’un accord énergétique entre la Russie et la Chine – lequel concerne aussi la production d’aluminium –, qui conduira à l’émergence de deux géants mondiaux. Aussi, est-ce bien le moment d’affaiblir EDF ? Dans la perspective des pratiques de dumping auxquelles ne manqueront pas de recourir les futurs groupes qui seront constitués à la suite de cet accord entre la Russie et la Chine, n’avons-nous pas intérêt à protéger – ce n’est pas un gros mot – notre industrie et à laisser de côté les débats abstraits ? Dès lors que le contrat prend fin en 2014, certains industriels pourraient décider d...

Je souhaite réagir à l’intervention de M. le secrétaire d’État. Vos propos présagent-ils l’avenir, monsieur le secrétaire d’État ? Ici nous ne sommes pas dans les pays de l’Est mais en France, où il existe un pacte énergétique depuis la Libération. Il s’avère que, en ce concerne tant la qualité de l’entreprise EDF que la sécurité nucléaire, les choses vont bien chez nous. Puisque tout se passe bien, pourquoi faudrait-il changer ? Monsieur le secrétaire d’État, lorsque vous nous conseillez d’observer la situation d’autres pays, où les choses ne vont pas mal alors qu’ils ont des acteurs privés, vous confortez nos craintes !

...is de cadres, tous les citoyens sont très inquiets de cette nouvelle loi de déréglementation qui se traduira par une augmentation du tarif de l'électricité après celle du gaz, alors que le pouvoir d'achat baisse, au nom d'une prétendue conformité aux directives européennes ! Autre problème, celui de la sécurité des centrales : avec un manque-à-gagner de 4 milliards en raison de l'Arenh, comment EDF remettra-t-il en état le parc nucléaire ? Quel cadeau extraordinaire à GDF-Suez ! Le PDG de GDF-Suez nous a demandé ouvertement la possibilité de construire une centrale ! En fait, le plus grand bénéficiaire de cette loi est Albert Frère : non seulement ses parts dans Quick sont reprises par la Caisse des dépôts et consignations quand nos PME ont tant besoin de liquidités, mais en plus il possède...

... faire diminuer. Mais quand le monopole assure des prix bas, comment instaurer la concurrence au seul motif que le Premier Ministre s'est engagé à le faire auprès de la Commission européenne ? Il aurait au moins fallu en débattre avant. C'est, avec la souveraineté alimentaire, le sujet le plus important pour tout pays. Et la politique industrielle en dépend. Deux milliards d'euros en moins pour EDF, ce sont deux milliards en moins pour l'investissement et la recherche. Si l'énergie est bon marché en France, c'est grâce au parc nucléaire mais la contrepartie en est un impératif de sécurité et une obligation de renouvellement. Et il faut financer la recherche, fondamentale, appliquée et R&D. Une autre voie était possible. La France a des particularités, EDF est le fleuron de notre économie et...

Il serait dommage que cette loi en vienne à handicaper l'avenir alors qu'EDF a mené une remarquable politique énergétique et en matière de coûts. Je rappelle que souveraineté alimentaire et souveraineté énergétique sont étroitement liées. Cette loi, qui va réduire les investissements d'EDF de 2 milliards par an, ne peut, ne doit pas être votée, d'autant qu'elle organise une concurrence artificielle dans le secteur énergétique. Pourquoi casse-t-on les monopoles ? Parce qu'...

...ue la mise en place d'une concurrence aboutisse à faire monter les tarifs. Un monopole de fait est en général à l'origine de prix élevés. Là, c'est l'inverse : on avait une entreprise publique en situation de monopole qui vendait son électricité 30 % moins cher que tous nos voisins. Et voilà que le projet de loi NOME propose de reverser une partie de cette énergie peu coûteuse à des concurrents d'EDF qui, eux, la revendraient à l'étranger au prix du marché ! Cela risque de compromettre les capacités d'investissement d'EDF, sachant que notre politique énergétique a une force - faible coût et peu de gaz à effet de serre - et une faiblesse - les contraintes de sécurisation de la technique nucléaire. Vous avez fait une déclaration sur les futurs prix de l'électricité alors même que les impayés ...

Les 2 milliards que perdra EDF chaque année en revendant son électricité à bas coût n'iront pas vers l'investissement. Il faudra au moins 200 millions pour entretenir les centrales. Or, EDF a provisionné 10 millions ! Je crains que le vieillissement des centrales n'étrangle EDF. Le prix doit donc en tenir compte, malgré les engagements du Premier ministre. Car après tout, le Parlement est là pour contrôler le gouvernement. C'e...