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Interventions sur "élève" de Monique de Marco


14 interventions trouvées.

Monsieur le président, madame la ministre, mes chers collègues, depuis l'entrée en vigueur de la loi du 8 juillet 2013 d'orientation et de programmation pour la refondation de l'école de la République, l'État s'est donné un cap clair d'inclusion des élèves en situation de handicap à l'école. L'école inclusive vise en effet à instaurer un peu d'égalité en offrant à ces enfants, dont le besoin d'accompagnement est particulier, des conditions de scolarisation et de sociabilité plus proches de celles des autres enfants. En cela, l'inscription de l'idée d'école inclusive dans la loi est un progrès. Elle marque, plus largement, la volonté de l'État de ...

Madame la ministre, le code de l'éducation dispose que « l'éducation est la première priorité nationale. Le service public de l'éducation est conçu et organisé en fonction des élèves et des étudiants. Il contribue à l'égalité des chances et à la lutte contre les inégalités sociales et territoriales ». Aujourd'hui, pourtant, plus rien ne laisse penser que l'éducation est le levier qui permet d'endiguer ces inégalités. L'équité territoriale repose en particulier sur la carte de l'éducation prioritaire. Or celle-ci présente un double écueil : d'une part, elle date de 2015 et ...

Madame la ministre, le code de l’éducation dispose : « L’éducation est la première priorité nationale. Le service public de l’éducation est conçu et organisé en fonction des élèves et des étudiants. Il contribue à l’égalité des chances et à la lutte contre les inégalités sociales et territoriales. » Aujourd’hui, pourtant, plus rien ne laisse penser que l’éducation est le levier qui permet d’endiguer ces inégalités. L’équité territoriale repose en particulier sur la carte de l’éducation prioritaire. Or celle-ci présente un double écueil : d’une part, elle date de 2015 et ...

... réintroduit par le Gouvernement par le biais du 49.3 à l'Assemblée nationale… Quelle est la situation aujourd'hui ? Dans tous les territoires, la mise en œuvre chaotique de l'école inclusive a suscité d'énormes frustrations : frustration des enseignants, qui sont privés d'une formation approfondie qui leur permettrait d'acquérir les outils pédagogiques nécessaires pour accueillir en classe des élèves ayant un besoin éducatif particulier ; frustration des parents d'élèves, qui constatent les difficultés à faire respecter les décisions de relatives aux besoins d'accompagnement des commissions des droits et de l'autonomie des personnes handicapées (CDAPH) ; frustration des collectivités territoriales, qui se sont vues obligées, par une décision du Conseil d'État, de prendre en charge cette poli...

...parfois qu'il suffit d'accoler les mots « XXIe siècle » à une vieille idée pour donner une impression de nouveauté… On compare souvent le pilotage de l'éducation nationale à celui d'un paquebot. Ce pilotage est celui du temps long, mais il est contraint par la cadence annuelle des rentrées scolaires. L'agitation théorique a peu de prise sur elle ; seuls jouent les faits structurels : le nombre d'élèves par enseignant, qui reste encore supérieur à la moyenne de l'OCDE, surtout dans le secondaire ; le niveau de rémunération et de formation des enseignants ; et, bien que le niveau d'absentéisme des enseignants soit inférieur à celui des salariés du privé, le nombre important d'épisodes de découragement, voire de burn-out. En ce qui concerne la formation continue, l'idée d'un absentéisme causé pa...

Légiférer sur l’école nécessite avant toute chose de se poser la question de la société que l’on veut construire demain. Pendant des décennies, l’école républicaine a été fondée sur un système méritocratique, destinée à développer davantage l’esprit de compétition que de coopération entre les élèves. Les apprentissages et les exercices alternatifs défendant des valeurs plus coopératives ont toujours existé au sein de l’école républicaine, sur l’initiative des enseignants. Nous proposons aujourd’hui d’en faire l’une des missions de l’éducation nationale face aux enjeux qui attendent les générations futures. L’éducation nationale peut jouer un rôle important dans le développement de l’espr...

...éducatif français. Il faut tout de suite rappeler que les évaluations internationales auxquelles il est fait référence ne portent pas sur l'intégralité des missions dévolues à l'école. On les retrouve énumérées à l'article 4 de la proposition de loi. J'en citerai quelques-uns seulement : apprentissage d'un socle commun de connaissances, protection de l'environnement – enfin ! –, intégration des élèves en situation de handicap, lutte contre les discriminations, prévention de la radicalisation, et laïcité, laïcité, encore laïcité… Depuis sa fondation, l'école de la République est devenue le rempart face à tous les maux de la société, les enseignants constituant la ligne de front vers où convergent toutes les crises, et ce dans des conditions de travail connues de tous. Je rappelle ainsi qu'en...

Légiférer sur l'école nécessite avant toute chose de se poser la question de la société que l'on veut construire demain. Pendant des décennies, l'école républicaine a été fondée sur un système méritocratique, destinée à développer davantage l'esprit de compétition que de coopération entre les élèves. Les apprentissages et les exercices alternatifs défendant des valeurs plus coopératives ont toujours existé au sein de l'école républicaine, sur l'initiative des enseignants. Nous proposons aujourd'hui d'en faire l'une des missions de l'éducation nationale face aux enjeux qui attendent les générations futures. L'éducation nationale peut jouer un rôle important dans le développement de l'espr...

Votre rapport est sombre sur la situation des AESH, chevilles ouvrières de l'école inclusive : ils gagnent 850 euros par mois en moyenne, soit moins que le seuil de pauvreté qui se situe à 1 000 euros. Comment l'État accepte-t-il de créer ainsi des travailleurs pauvres ? L'organisation des Pial est parfois calamiteuse : certaines AESH passent plus de temps sur la route qu'auprès des élèves ! Dans certaines académies, des enfants n'ont pas d'accompagnement et les parents qui ont les moyens engagent des prestataires privés. Nous avons déposé des amendements pour améliorer leur statut et leurs conditions de travail dans le cadre de l'examen de la mission « Enseignement scolaire » du projet de loi de finances.

... métiers de la mer et de l’espace de Gujan-Mestras, près d’Arcachon, ne traite pas de la montagne et les lycées des métiers du bois se trouvent déjà dans des régions forestières, comme les Landes. Ce qui relève moins du bon sens en revanche, c’est la tendance au détricotage de l’enseignement professionnel dans le secondaire, dans laquelle s’inscrit cette réforme : moins d’établissements, moins d’élèves, moins d’heures d’enseignement, moins de moyens, moins d’enseignants. Hélas, cette logique n’a pas disparu des objectifs des groupes de travail mis en place à la suite de la mobilisation exceptionnelle, le 18 octobre dernier, des professeurs de lycée professionnel et des syndicats. Aujourd’hui, plus de 26 % des lycéens obtiennent un bac professionnel et, pourtant, ils ne représentent que 6 % de...

Monsieur le ministre, au cours des dernières années, les missions dévolues aux infirmiers et médecins scolaires se sont diversifiées, notamment avec le renforcement de la lutte contre les violences subies par l'enfant, y compris intrafamiliales, mais également avec le dépistage du harcèlement scolaire, par lequel un élève sur dix serait concerné. Pourtant, dans le même temps, en dix ans, le nombre des médecins scolaires à temps complet est passé de 1 261 à 843, et celui du personnel infirmier de 8 133 à 7 579. Comment comptez-vous renforcer le rôle primordial de la médecine scolaire ? Par ailleurs, des difficultés remontent localement de la part d'établissements qui ne disposent plus de psychologues au sein du ré...

...es précisions. Je vous remercie pour les propositions n° 24 à 28 sur l'orientation. C'est un point indispensable. La situation actuelle en lycée est inquiétante. Les professeurs principaux ne sont pas formés, n'utilisent pas les heures pour parler d'orientation. En parallèle, le nombre de conseillers d'orientation et de psychologues est en diminution. Il y a en moyenne un psychologue pour 1 500 élèves en moyenne. Or leur approche est différente de celles des professeurs principaux. Nous avons beaucoup parlé du lycée. Elle est également primordiale au collège - en quatrième et troisième -, pour aider les élèves à identifier leurs préoccupations et centres d'intérêt. Vous n'avez pas abordé le collège. C'est parce que c'est le grand oublié du quinquennat. Certes la mesure « devoirs faits » a é...

... d’ingénieurs et, j’ajouterai, de femmes ingénieures. La réforme du lycée que vous avez conduite, avec la suppression des mathématiques du tronc commun de première et terminale générale, a eu de fâcheuses conséquences : les mathématiques ne sont plus une matière obligatoire, mais une spécialité de six heures par semaine en terminale pour celles et ceux qui la choisissent, soit 37 % seulement des élèves. Or le niveau en mathématiques des Françaises et des Français se situe à l’avant-dernière position des pays de l’OCDE, derrière tous les pays de l’Union européenne.

Les mathématiques sont la base de métiers comme l’informatique ou l’ingénierie, qui garantissent un bon taux d’emploi et de rémunération. Nous courons donc un risque de pénurie d’ingénieurs, notamment d’ingénieurs informatiques. Si cette discipline attire moins les élèves, c’est aussi par manque d’information sur les attentes de l’enseignement supérieur et par peur de se voir sanctionné par le système Parcoursup. Autre alerte : après des décennies d’efforts pour arriver à un quasi-équilibre entre garçons et filles dans les filières scientifiques, le ratio s’est écroulé en seulement deux années. Cette spécialité est devenue excluante. Nous assistons à un retour ...