Photo de Pascal Allizard

Interventions sur "guerre" de Pascal Allizard


18 interventions trouvées.

...SCE, nous représentons en quelque sorte la Grande Europe, l'Europe des valeurs, de la sécurité et de la géopolitique, sans laquelle l'Union européenne ne peut se développer. Il y a près de trois mois, le 14 décembre 2022, nous avions fait le point sur l'activité de l'assemblée parlementaire de l'Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe (AP-OSCE) l'année dernière, marquée par la guerre déclenchée par la Russie en Ukraine et, sur le plan interne, par le renouvellement de la délégation française à la suite des élections législatives, qui avaient conféré à notre délégation sénatoriale un rôle particulier. Je vous avais narré le déroulement de la session d'automne de Varsovie, marquée par un débat intense et passionnant, quasi existentiel pour cette organisation, sur le mécanisme...

Depuis un an, l’actualité internationale est dominée par la guerre en Ukraine déclenchée par la Russie. Membre permanent du Conseil de sécurité des Nations unies, membre de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) et du Conseil de l’Europe notamment, autant dire que la Russie n’ignore rien des principes du droit international. Et pourtant, les autorités russes n’ont pas hésité à déclencher une violente opération militaire contre un Éta...

...s difficultés financières de la Russie et ses besoins en biens d’équipements de haute technologie la rapprochent encore de la Chine. Quant aux États-Unis, après une période « Trump » assez désastreuse pour leur image internationale et l’évacuation difficile et non concertée de Kaboul, ils ont amorcé un réengagement en Europe, malgré la primauté accordée à la zone indo-pacifique. À la faveur de la guerre en Ukraine, dans toute l’Europe, les achats sur étagère de matériel américain se multiplient. À terme, c’est l’avenir de la base industrielle et technologique de défense (BITD) européenne et française qui est en jeu. Si les Européens, à juste titre, ont montré une certaine unité et une vraie fermeté face à la Russie, je ne suis pas sûr qu’ils aient gagné en crédibilité dans la mesure où la plupa...

...at de regarder l’histoire avec les yeux, les connaissances et les mentalités du présent. Comment nos propres actions de responsables politiques seront-elles jugées dans un siècle ou deux ? Nul ne le sait. Nous agissons tous avec les critères et usages de notre époque, qui paraîtront peut-être inappropriés aux générations futures. Ensuite, je veux rappeler le contexte de la période 1914-1918 : la guerre est mondiale, totale, et chaque partie joue sa survie. Des millions d’hommes, dont la plupart étaient de simples civils, se battent sur plusieurs fronts. L’ennemi de la France n’est pas n’importe qui : il s’agit de l’Allemagne et de ses alliés, c’est-à-dire d’une puissance économique, industrielle et militaire considérable. Le traumatisme de 1870 habite les esprits. Une nouvelle défaite de la Fra...

Nous sommes heureux de vous accueillir, mon Général, pour cette audition sur la guerre en Ukraine et ses enseignements. Nous avons récemment auditionné le colonel Michel Goya à ce sujet. Après avoir entendu un terrien, nous nous réjouissons de pouvoir bénéficier du regard complémentaire d'un aviateur. Votre éclairage nous sera précieux. Vous avez effectué 35 années de service dans l'armée de l'air comme pilote de chasse, puis en état-major et à plusieurs postes à responsabilité au...

...r ces éclairages. Concernant la problématique des langues utilisées dans ces espaces multinationaux, il ne faut rien céder. Si nous cédons, l'anglais sera utilisé partout. Nous avons exactement le même problème à l'OSCE. Concernant l'utilisation du mensonge, je voudrais citer ce que dit régulièrement un ancien diplomate russe qui vit en exil à Paris depuis plus de 20 ans : la différence entre la Guerre froide et maintenant, c'est que pendant la Guerre froide, tout le monde mentait, mais personne ne croyait aux mensonges, alors qu'aujourd'hui, tout le monde ment, mais beaucoup croient aux mensonges.

... la secrétaire d’État, mes chers collègues, le Conseil européen qui se tiendra les 15 et 16 décembre prochain sera le premier depuis la libération de Kherson par les troupes ukrainiennes le mois dernier. Le succès de la contre-offensive lancée par l’état-major ukrainien au mois de septembre dernier ne saurait masquer les nombreuses incertitudes qui continuent d’obscurcir le champ de bataille. La guerre déclenchée au mois de février dernier par l’agression russe sur le territoire ukrainien dure depuis plus de neuf mois. D’ores et déjà, elle est inédite sur notre continent par son ampleur et son intensité depuis la fin de la guerre froide. Il existe malheureusement un risque réel pour qu’elle s’installe dans la durée. S’il est difficile de prédire ce que sera l’avenir de cette guerre, nous const...

Madame la présidente, madame la secrétaire d’État, mes chers collègues, l’année 2022 aura marqué le retour de la guerre sur le continent européen, une guerre totale qui vise autant l’armée ukrainienne que les populations. Pour l’instant, les desseins du président russe d’annexer l’Ukraine, d’y installer son pouvoir, de diviser et d’affaiblir les Européens ont été mis en échec. Cet événement géopolitique majeur a forcé l’Europe à réagir avec fermeté et unité. La mise en œuvre du Fonds européen de la défense, l’ado...

... d’une même technologie : une version de haute technologie, permettant l’entrée en premier, et une version moins sophistiquée, mais pouvant être produite en plus grande quantité, permettant un volume d’attrition plus important et dont l’exportation serait facilitée. J’en viens à la question du financement de notre base industrielle et technologique de défense (BITD). Le passage à une économie de guerre nous semble nécessiter, aujourd’hui plus encore qu’hier, de garantir l’accès aux sources de financement des entreprises de la défense. Si les discours tenus sur le sujet sont contradictoires, nous considérons pour notre part qu’il existe bien des cas de refus de financement du fait de l’appartenance au secteur de la défense. En outre, les projets de taxonomie ou encore la montée en puissance de...

...oblèmes qui ne sont pas d’ordre budgétaire. Nous partageons avec Yannick Vaugrenard le souci du financement de la BITD, notamment s’agissant des petites et moyennes entreprises (PME) et des entreprises de taille intermédiaire (ETI), qui ne disposent pas des mêmes facilités d’accès au crédit que les grands groupes. Nous pensons à la souveraineté industrielle, qui est le vrai sujet de l’économie de guerre. Pour le département de la Loire-Atlantique, Yannick Vaugrenard vous aurait dit que la construction du porte-avions de nouvelle génération se prépare dès maintenant, avec la mobilisation de tout l’écosystème industriel autour des Chantiers de l’Atlantique, même si la livraison n’est prévue qu’en 2038. Je pourrais d’ailleurs en dire autant pour la Normandie en ce qui concerne la construction des ...

...gie, permettant l'entrée en premier, et une seconde version, moins sophistiquée, mais produite en plus grande quantité, permettant un volume d'attrition plus important et, le cas échéant, une exportation plus aisée. J'en viens à la question du financement de la base industrielle et technologique de défense (BITD), à laquelle nous attachons une attention particulière. Le passage à une économie de guerre nous semble nécessiter, aujourd'hui plus encore qu'hier, de garantir l'accès aux sources de financement des entreprises du secteur de la défense. Les discours tenus autour de cette question sont contradictoires. Les entreprises nous font part de difficultés d'accès au financement ; les banques, quant à elles, considèrent qu'il n'y a pas de sujet ; et les administrations, selon qu'il s'agisse de B...

Mon Général, j'ai trois questions. En premier lieu, en Afrique, nous semblons redécouvrir qu'il faut aussi gagner la guerre des coeurs et des esprits : cette prise de conscience relève-t-elle de la tactique ou de la stratégie ? En deuxième lieu, ma question porte sur les études en amont des programmes d'armement. En 2023, plus d'1 milliard d'euros sera consacré à ces études, conformément à la trajectoire fixée par la loi de programmation militaire en cours. Une baisse des crédits d'études n'est pas envisageable tant ...

La guerre en Ukraine donne un nouveau tempo à la nécessité d'accélérer la capacité de l'armée de Terre à faire face à un engagement majeur. Ainsi, pour 2023, les études amont sur le programme 144 porteront sur des projets tels que le futur système de combat terrestre, les senseurs des futurs systèmes, leur fonctionnement en réseau, la protection du combattant et des véhicules, la robotique, le combattant a...

...axonomie européenne sur l'investissement dans les innovations de défense. Certaines dispositions de la proposition de directive européenne sur le devoir de vigilance des entreprises en matière de durabilité pourraient s'avérer problématiques si elles devaient être appliquées à l'industrie de défense. L'intégration de l'aval de la chaîne de valeur pourrait poser problème s'agissant de matériels de guerre et de leur exportation, tout comme la vérification du respect de certaines obligations par une autorité indépendante, ce qui soulève des questions en matière de sécurité et de confidentialité. Comment éviter des contraintes trop lourdes, voire des sanctions à l'encontre des entreprises de la BITD ? J'en viens au projet de vente de la pépite électronique Exxelia à un potentiel acquéreur étranger....

Merci pour votre travail et celui de vos équipes. Je souhaite, pour ma part, revenir sur les heures qui ont précédé la guerre. En effet, je me trouvais la veille au soir à Vienne, au siège de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE). Personne ne croyait, alors, qu'il pourrait se passer quelque chose dans les heures à suivre. C'est pourquoi, le lendemain matin, la sidération prédominait. Nous avons appris depuis qu'il y avait une asymétrie dans l'information : les services américains auraient o...

...d'euros, nous estimons avoir été entendus. Cependant, compte tenu des circonstances et de l'accroissement prévisible de l'activité de défense, ce montant nous semble constituer davantage une base de départ qu'un plafond. Le deuxième point concerne la mobilisation effective des crédits d'études amont supplémentaires. Quelles sont les priorités à donner par la DGA au regard des enseignements de la guerre en Ukraine et des défis nouveaux que pose, par exemple, la menace de missiles hypersoniques russes ou chinois ? Alors que l'entrée en service de l'Eurodrone n'est prévue que pour 2029 pour un coût unitaire de près de 120 millions d'euros, le drone turc Bayraktar est déjà produit en masse, au prix de 5 millions d'euros. Ces écarts de chiffres doivent se retrouver dans le contenu technologique et o...

...ns le cadre de la pandémie, parleriez-vous aussi de « résultat artificiel » ? Comment analysez-vous le fait que la Chine détienne une partie de la dette des États-Unis ? Est-ce un élément de fragilité croisée, c'est-à-dire tout à la fois une dépendance des États-Unis vis-à-vis de la Chine et un frein à l'internationalisation du renminbi ? Les choses évoluent très vite : le Swift chinois, avec la guerre en Ukraine, représente près de 10 % des volumes de paiement, nettement plus qu'il y a deux ou trois ans. Ne pensez-vous pas que, selon la loi de Gresham, le renminbi pourrait devenir une monnaie de spéculation contre dollar ? Enfin, vous avez évoqué la route européenne de la soie. Mais il en existe bien d'autres. Par exemple, le China-Pakistan Economic Corridor (CPEC) pourrait permettre de conto...

...mêmes, coopération entre les États, exécution de bonne foi des obligations assumées conformément au droit international. Les États participants déclarent leur résolution de tenir dûment compte des dispositions de l'Acte final de la Conférence et de les appliquer. Toutefois, l'Acte final n'a pas la force d'un traité obligeant ses signataires. Pourtant, il a participé indirectement à l'issue de la Guerre froide. En effet, les Soviétiques ont signé l'Acte parce qu'à leurs yeux, il figeait une fois de plus les frontières issues de Yalta et les Occidentaux ont espéré de leur côté que des rencontres annuelles seraient l'occasion de dénoncer les manquements aux Droits de l'Homme perpétrés de l'autre côté du Rideau de Fer. Les Soviétiques n'avaient probablement pas imaginé que le seul fait d'égrener to...