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... reculé l’âge de départ – notamment celle qui l’a fait passer de 60 ans à 62 ans – ont déjà créé un décalage : elles ont fait reculer de deux ans l’entrée dans le chômage des seniors. Il est donc tout à fait légitime de penser que l’on va décaler cette borne avec l’augmentation de l’âge – tous les économistes le disent. Certes, ce n’est pas satisfaisant, ce n’est pas suffisant. Mais, si le taux d’emploi des seniors est beaucoup plus élevé dans les pays étrangers, c’est parce qu’ils se sont attaqués au problème avant nous : ils ont déjà décalé l’âge de départ à la retraite et ils ont mené une politique d’emploi des seniors, de prise en compte de leurs préoccupations. Ils ont fait en sorte de trouver l’aménagement nécessaire pour que les seniors puissent rester en emploi. Dès lors, on peut penser...
...n effet pas performant en ce qui concerne les outre-mer. Nous devons travailler à ce qu’il puisse s’adapter aux spécificités régionales dans un cadre national. Nous n’avons pas souhaité, à ce stade, instaurer des seuils différents pour les outre-mer, mais cette question nous interpelle. Par ailleurs, vous avez dit, monsieur Savoldelli, que la réforme de 2010 n’avait aucunement influé sur le taux d’emploi des 55-64 ans, qui est la tranche d’âge qui nous intéresse. Or, si cela a pris du temps, cela a fini par être le cas, et vous admettrez que, avant cet âge de 55 ans, nous ne pouvons plus parler de seniors, comme nous aurions pu le faire il y a vingt ans ou trente ans. Seuls 13 % des chômeurs de 55 ans reprennent un emploi. Nous devons prendre des engagements pour permettre à davantage d’entre eu...
...rce qu’il évoque un point intéressant : les salariés de plus de 55 ans sont trop souvent une variable d’ajustement. Oui, nous le constatons, mais quand l’âge de départ à la retraite aura été décalé, cela concernera non plus cette catégorie, mais des salariés plus âgés. C’est ainsi que les choses se passent. Ainsi, tous les pays étrangers qui ont augmenté l’âge de départ à la retraite ont un taux d’emploi des seniors beaucoup plus élevé que le nôtre. C’est la raison pour laquelle nous voulons prendre des mesures pour accompagner l’allongement de la durée du travail. Chers collègues de gauche, vous avez d’ailleurs tellement hâte d’examiner les mesures que nous vous proposons à l’article 9 que vous traduisez votre impatience par la répétition de vos amendements ! Cette théorie ne vous a d’ailleurs ...
... celle qui vient d’être décrite : c’est au-delà du seuil de 300 salariés que sont mises en place, au sein de l’entreprise, des discussions sur la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences. En conséquence, à partir de cet effectif, on peut véritablement bâtir une politique ambitieuse d’employabilité des seniors. En deçà, c’est un peu compliqué. Si l’entreprise se trouve dans un bassin d’emploi avec une population plutôt vieillissante, elle peut peut-être plus facilement trouver des emplois seniors, mais, si elle se trouve dans un bassin d’emploi avec une population plutôt jeune, elle verra plutôt des jeunes répondre à ses offres d’emploi. Or elle ne pourra pas dire qu’elle veut un homme, une femme, un jeune ou un senior. En l’absence de toute possibilité de discrimination à l’embauche,...
...ers de notre rapport d’information, nous avons essayé de répondre à cette question que nous nous posons tous. On voit bien qu’un certain nombre d’évolutions importantes surviendront dans les années à venir et que, en fait, la robotisation n’aboutira pas forcément à une régression. Toujours est-il qu’il nous faudra rester particulièrement vigilants, d’autant que, au fil des ans, un certain nombre d’emplois, notamment intermédiaires, seront progressivement déstructurés : nous devons l’anticiper. Il existe également des risques de délocalisation d’emplois. En outre, une formation trop spécialisée pourrait devenir demain un handicap, compte tenu de la rapidité de l’évolution du monde du travail. Nous avons constaté d’énormes besoins en matière de formation aux métiers du numérique. À ce jour, les em...
...e de cumuler ces contrats courts avec les allocations chômage. Le directeur de l’UNEDIC signale ainsi que « les bénéficiaires de l’assurance chômage qui reprennent des emplois tout en restant inscrits à Pôle emploi présentent des profils variés. Seule une minorité d’entre eux reprend des contrats de moins d’un mois et leur nombre augmente peu. […] « Un diagnostic précis des situations de reprise d’emploi en cours d’indemnisation sera un préalable nécessaire pour étayer les décisions à venir. » Un temps d’analyse est donc encore nécessaire. C’est la raison pour laquelle il n’était pas indispensable d’agir avec précipitation en proposant l’amendement que vous avez élaboré. S’agissant d’un phénomène qui, je le répète, ne date pas d’hier, il me semble préférable d’attendre quelques semaines que les ...
Effectivement, nous constatons tous la destruction d’emplois sur nos territoires. Aussi, nous pouvons examiner l’application d’une telle mesure. Dans la Marne, le tissu rémois doit faire face à des fermetures d’entreprise et à des licenciements. M. le ministre connaît bien les difficultés puisqu’il nous a aidés à les régler en partie, notamment pour l’entreprise Hebdoprint ou pour l’entreprise Bosal Le Rapide