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Interventions en hémicycle de Philippe Marini


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Mes chers collègues, je vous en prie, laissez-moi aller au bout de ma phrase ! C’est une question que j’adresse au ministre chargé du budget. Monsieur le ministre, je vous le demande, pouvez-vous me regarder dans les yeux, … §

… et me dire que, au cours de l’année 2013, vous ne serez pas conduit à suggérer la même économie ?

Je m’explique : l’année prochaine, la croissance sera-t-elle de 0, 8 % ?

L’année prochaine, ne faudra-t-il pas inspirer confiance aux agences de notation, aux marchés et à l’ensemble des investisseurs ? Cette obligation ne nécessitera-t-elle pas des efforts ?

Qui plus est, ce sera votre devoir de le faire ! Ainsi, avec l’amendement d’Albéric de Montgolfier, nous ne faisons qu’anticiper un tout petit peu cette situation. Il est donc tout à fait naturel que nous le votions ! §

Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, je sollicite une suspension de séance, pour une durée qui ne devrait pas excéder une demi-heure, afin de réunir la commission des finances et d’examiner les amendements présentés par le Gouvernement.

Monsieur le président, monsieur le ministre, monsieur le rapporteur général, mes chers collègues, conformément à l’usage, je commencerai par quelques propos institutionnels avant d’aborder le fond des choses. Je veux tout d'abord remercier et féliciter notre rapporteur général.

M. Philippe Marini, président de la commission des finances. Vous le savez tous, je ne partage pas ses options politiques.

Toutefois, je respecte son travail et je trouve qu’il a su éclairer l’examen de cette première partie du projet de loi de finances : ses explications bien formulées et approfondies nous ont beaucoup aidés dans nos travaux.

En effet, mon cher collègue ! Quelles que soient ses convictions politiques, il faut savoir saluer le bon exercice d’une fonction, surtout quand il s’agit d’une fonction aussi ingrate que celle qui est dévolue au rapporteur général. Ayant apprécié qu’il use de comparaisons maritimes, j’essaierai de puiser au même registre.

Le rapporteur général n’a pas le mal de mer. Par conséquent, lorsqu’il faut changer de direction de manière imprévue, pour remonter au vent ou pour tirer des bords, …

M. Philippe Marini, président de la commission des finances. … il a le cœur bien accroché, même si l’horizon est brumeux et la mer dangereuse.

Comme quoi, tous les amoureux de la mer ne partagent pas les mêmes opinions politiques… Mes chers collègues, nos travaux sur la première partie du projet de loi de finances ont été utiles et constructifs. Comme il est d’usage dans cette assemblée, le débat a eu lieu et chacun y a contribué de son mieux. Toutefois, quelle qu’ait été la qualité...

Monsieur Néri, ne me dites pas que je vous surprends ! En politique, il faut être constant, et chacun recherche sa cohérence. Essayons de donner des signes clairs de nos engagements respectifs ! Du reste, ce n’est pas parce que j’appelle au rejet de la première partie du texte que je n’exprimerai pas de la considération pour le travail du mini...

Il n’en reste pas moins que notre sens des responsabilités doit, me semble-t-il, nous conduire à rejeter cette première partie.

Pourquoi ? D’abord, la mauvaise appréciation du cadre macroéconomique rendra la révision des perspectives en cours d’année inévitable.