Amendement N° 3 2ème rectif. (Rejeté)

Dépôt de textes de commissions

Discuté en séance le 6 mai 2009
Avis de la Commission : Défavorable — Avis du Gouvernement : Défavorable

Déposé le 5 mai 2009 par : MM. C. Gautier, Yung, Mme Boumediene-Thiery, M. Anziani, Mme Bonnefoy, MM. Collombat, Frimat, Mme Klès, MM. Mahéas, Michel, Peyronnet, Povinelli, Sueur, Sutour, Tuheiava, Godefroy, les membres du Groupe Socialiste, apparentés et rattachés.

Photo de Charles Gautier Photo de Richard Yung Photo de Alima Boumediene-Thiery Photo de Alain Anziani Photo de Nicole Bonnefoy Photo de Pierre-Yves Collombat Photo de Bernard Frimat Photo de Virginie Klès 
Photo de Jacques Mahéas Photo de Jean-Pierre Michel Photo de Jean-Claude Peyronnet Photo de Roland Povinelli Photo de Jean-Pierre Sueur Photo de Simon Sutour Photo de Richard Tuheiava Photo de Jean-Pierre Godefroy 

Rédiger comme suit cet article :

L'article L. 213-9 du code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile est ainsi rédigé :

« Art. L. 213-9. - L'étranger qui a fait l'objet d'un refus d'entrée sur le territoire français peut, dans les soixante-douze heures suivant la notification de cette décision, en demander l'annulation, par requête motivée, au président du tribunal administratif.
« Le président, ou le magistrat qu'il désigne à cette fin parmi les membres de sa juridiction ou les magistrats honoraires inscrits sur la liste mentionnée à l'article L. 222-2-1 du code de justice administrative, statue dans un délai de soixante-douze heures à compter de sa saisine.
« L'étranger est assisté de son conseil s'il en a un. Il peut demander au président ou au magistrat désigné à cette fin qu'il lui en soit désigné un d'office. L'étranger peut demander au président du tribunal ou au magistrat désigné à cette fin le concours d'un interprète. L'audience se déroule sans conclusions du commissaire du Gouvernement.
« Par dérogation au précédent alinéa, le président du tribunal administratif ou le magistrat désigné à cette fin peut, par ordonnance motivée, donner acte des désistements, constater qu'il n'y a pas lieu de statuer sur un recours et rejeter les recours ne relevant manifestement pas de la compétence de la juridiction administrative.
« L'audience se tient dans les locaux du tribunal administratif compétent.
« La décision de refus d'entrée au titre de l'asile ne peut être exécutée avant l'expiration d'un délai de soixante-douze heures suivant sa notification ou, en cas de saisine du président du tribunal administratif, avant que ce dernier ou le magistrat désigné à cette fin n'ait statué.
« Les dispositions du titre II du présent livre sont applicables.
« Le jugement du président du tribunal administratif ou du magistrat désigné par lui est susceptible d'appel dans un délai d'un mois devant le président de la cour administrative d'appel territorialement compétente ou un magistrat désigné par ce dernier. Cet appel n'est pas suspensif.
« Si le refus d'entrée au titre de l'asile est annulé, il est immédiatement mis fin au maintien en zone d'attente de l'étranger, qui est autorisé à entrer en France muni d'un visa de régularisation de huit jours. Dans ce délai, l'autorité administrative compétente lui délivre, à sa demande, une autorisation provisoire de séjour lui permettant de déposer sa demande d'asile auprès de l'Office français de protection des réfugiés et apatrides.
« La décision de refus d'entrée au titre de l'asile qui n'a pas été contestée dans le délai prévu au premier alinéa ou qui n'a pas fait l'objet d'une annulation dans les conditions prévues au présent article peut être exécutée d'office par l'administration. »

Exposé Sommaire :

Les membres du groupe socialiste refusent de s'inscrire dans la logique de la présente proposition de loi qui a pour objet de transférer le contentieux des décisions de refus d'entrée sur le territoire français au titre d'asile, de la compétence des tribunaux administratifs à celle de la Cour national du droit d'asile.

Dénonçant ici même le dispositif de recours en zone d'attente introduit par la loi du 20 novembre 2007 en ce qu'il limitait le recours suspensif aux seuls demandeurs d'admission sur le territoire au titre de l'asile, les membres du groupe socialiste proposent au contraire d'affirmer dans la loi, le droit à un recours suspensif pour tous les étrangers faisant l'objet d'une décision de refus d'entrée sur le territoire.

NB:La présente rectification porte sur la liste des signataires.

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