Amendement N° 40 rectifié (Non soutenu)

Saisine du conseil constitutionnel


( amendement identique : )

Déposé le 10 février 2015 par : MM. Revet, Raison, Chaize, Perrin, Commeinhes, Laufoaulu, Danesi, Mme Deromedi, MM. Grand, Bignon, Calvet, Karoutchi, Morisset, Houel, Longuet, G. Bailly, Trillard, Mme Micouleau, MM. Mayet, B. Fournier, Milon, Chasseing, Lefèvre, Magras, Gremillet, Portelli, Bizet, Mme Hummel.

Photo de Charles Revet Photo de Michel Raison Photo de Patrick Chaize Photo de Cédric Perrin Photo de François Commeinhes Photo de Robert Laufoaulu Photo de René Danesi Photo de Jacky Deromedi Photo de Jean-Pierre Grand Photo de Jérôme Bignon Photo de François Calvet Photo de Roger Karoutchi Photo de Jean-Marie Morisset Photo de Michel Houel 
Photo de Gérard Longuet Photo de Gérard Bailly Photo de André Trillard Photo de Brigitte Micouleau Photo de Jean-François Mayet Photo de Bernard Fournier Photo de Alain Milon Photo de Daniel Chasseing Photo de Antoine Lefèvre Photo de Michel Magras Photo de Daniel Gremillet Photo de Hugues Portelli Photo de Jean Bizet Photo de Christiane Hummel 

Alinéa 4, deuxième phrase

Compléter cette phrase par les mots :

, et après consultation des instances représentatives de chacun des secteurs économiques concernés

Exposé Sommaire :

Il n’est pas acceptable qu’une fois de plus, un nouveau plan national, pour la réduction des émissions de polluants atmosphériques, soit créé par un arrêté du seul ministre chargé de l’environnement. Les dispositions d’application sont renvoyées au cadre réglementaire, ce qui permet de se débarrasser de certaines oppositions potentielles pour le vote du texte, selon une technique éprouvée de longue date.

Dans un second temps, un arrêté inacceptable sera pris en application de ces dispositions, sans qu’aucun des secteurs économiques concernés n’aient les moyens de faire valoir son point de vue et ses propositions dans un cadre adapté à ces évolutions.

Pourquoi le ministre en charge de l’économie n’est-il pas associé à cet arrêté, de même que celui en charge de l’agriculture ? A-t-on les moyens aujourd’hui de faire une politique environnementale sans avoir au préalable mesuré ses conséquences potentielles sur des secteurs déjà fragilisés par les crises à répétition, sans parler du carcan législatif et fiscal devenu insoutenable. Citons en particulier l’industrie et l’agriculture, autrefois fleurons français, aujourd’hui au bord du gouffre dans lequel certains voudraient bien les pousser.

Les agriculteurs produisent notre nourriture, mais veut-on que l’écologie, elle, produise le chômage et la décroissance ?

La lutte contre la pollution sera une vraie réussite le jour où elle sera co-construite, et non pas imposée, incompréhensible, et mise en place avec des méthodes de planification hautement discutables et peu transparentes.

Ainsi, l’objet de cet amendement est d’associer les secteurs concernés à une concertation autour de ce nouveau plan.

Il a également pour objet d’inciter à ce que cette méthode soit systématiquement mise en œuvre, de même qu’à une réflexion de fond quant à la manière dont le droit de l’environnement est construit, c’est-à-dire systématiquement dans un cadre d’objectifs, avec des moyens en tout genre pour y répondre. Ce qui relève d’une pratique anglo-saxonne à l’encontre de la conception française du droit, issue du droit romain, fonctionnant sur des règles claires définissant ce qui est autorisé ou interdit, ou laissé à la liberté des parties.

Il en va de la lisibilité du droit, de son acceptabilité, et par voie de conséquence de la pérennité de l’autorité de l’Etat, de la viabilité de notre économie, et d’une certaine vision française des grands enjeux de notre temps.

NB:La présente rectification porte sur la liste des signataires.

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