Amendement N° 106 2ème rectif. (Rejeté)

Mise au point au sujet d'un vote

Avis de la Commission : Défavorable — Avis du Gouvernement : Défavorable
( amendement identique : )

Déposé le 9 octobre 2018 par : MM. Henri Leroy, Joyandet, Charon, Duplomb, Mme Giudicelli, MM. Panunzi, Grosdidier, Mme Vermeillet, MM. Meurant, Paccaud, Laménie, Mandelli, Fouché, Mme Anne-Marie Bertrand, M. Jean-Marc Boyer, Mme Deromedi, MM. Sol, Houpert, Daniel Laurent, Revet.

Photo de Henri Leroy Photo de Alain Joyandet Photo de Pierre Charon Photo de Laurent Duplomb Photo de Colette Giudicelli Photo de Jean-Jacques Panunzi Photo de François Grosdidier Photo de Sylvie Vermeillet Photo de Sébastien Meurant Photo de Olivier Paccaud 
Photo de Marc Laménie Photo de Didier Mandelli Photo de Alain Fouché Photo de Anne-Marie Bertrand Photo de Jean-Marc Boyer Photo de Jacky Deromedi Photo de Jean Sol Photo de Alain Houpert Photo de Daniel Laurent Photo de Charles Revet 

Après l'article 33

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

L’article 122–6 du code pénal est ainsi modifié :

1° Au 1°, les mots : « de nuit, » sont supprimés ;

2° Il est ajouté un alinéa ainsi rédigé :

« …° Pour repousser l’entrée par effraction, violence ou ruse dans un lieu de travail. »

Exposé Sommaire :

Les présomptions de légitime défense sont souvent dévoyées par la jurisprudence. Or, cette position apparaît totalement déconnectée des situations de violence et des réalités du terrain.

Cet amendement adapte le droit de la légitime défense aux contingences de la réalité contemporaine, notamment à celles que connaissent les personnes attaquées à leur domicile de jour comme de nuit avec la montée en puissance du phénomène ultra-violent dit de « home jacking». Il en va de même évidemment avec celles que connaissent les commerçants de plus en plus nombreux à être agressés sur leur lieu de travail. Ces braquages dont le nombre devient tel que la présente loi de programmation pour la justice envisage la création d’un tribunal criminel afin de désengorger notamment de ce type de contentieux les cours d’assises.

L’explosion de la délinquance violente et la multiplication des actes de défense excusables imposent de faire évoluer notre droit et d’élargir ainsi les cas de présomption de légitime défense.

D’abord, en sanctuarisant le domicile. Là où la loi n’offre une présomption de légitime défense aujourd’hui que « pour repousser, de nuit, l'entrée par effraction, violence ou ruse dans un lieu habité », il convient de supprimer la limitation de telles entrées dans les lieux habités à la seule nuit pour élargir une telle présomption aux entrées également diurnes.

Ensuite, en étendant les cas de présomption de légitime défense aux commerçants sur leur lieu de travail.

NB:La présente rectification porte sur la liste des signataires.

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