Amendement N° 31 rectifié (Rejeté)

Démarchage téléphonique et lutte contre les appels frauduleux

Discuté en séance le 21 février 2019
Avis de la Commission : Défavorable — Avis du Gouvernement : Défavorable
( amendement identique : )

Déposé le 21 février 2019 par : MM. Jomier, Sueur, Jacques Bigot, Kanner, Mme de la Gontrie, MM. Durain, Fichet, Mme Harribey, MM. Kerrouche, Leconte, Marie, Sutour, Mmes Conway-Mouret, Conconne, M. Courteau, les membres du groupe socialiste, républicain.

Photo de Bernard Jomier Photo de Jean-Pierre Sueur Photo de Jacques Bigot Photo de Patrick Kanner Photo de Marie-Pierre de La Gontrie Photo de Jérôme Durain Photo de Jean-Luc Fichet 
Photo de Laurence Harribey Photo de Éric Kerrouche Photo de Jean-Yves Leconte Photo de Didier Marie Photo de Simon Sutour Photo de Hélène Conway-Mouret Photo de Catherine Conconne Photo de Roland Courteau 

Après l’article 8

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

Le deuxième alinéa de l’article L. 2223-35 du code général des collectivités territoriales est complété par une phrase ainsi rédigée : « En cas de violation des dispositions de l’article L. 2223-33, il appartient au défendeur d’apporter la preuve du respect de ces dispositions. »

Exposé Sommaire :

En proposant une inversion de la charge de la preuve, cet amendement vise à créer un cadre légal plus favorable aux personnes illégalement sujettes à des actions de démarchage pour des offres de services faites en prévision d’obsèques.

Car en dépit de l'interdiction de ces pratiques par la loi n°2008-1350 du 19 décembre 2008 relative à la législation funéraire, de nombreuses dérives sont observées faute de connaissance de cette interdiction par les acteurs, mais aussi faute de contrôles par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF).

De nombreuses personnes endeuillées témoignent ainsi d’actions de démarchage parfois d’une grande agressivité, à l’image des appels téléphoniques d’une start-up proposant des services d’organisation d’obsèques, sur le portable et le lendemain seulement du décès. Des partenariats, qui peuvent impliquer le transfert de données personnelles, sont signés entre compagnies d’assurances, sociétés de pompes funèbres, journaux ou encore différents prestataires de services funéraires (fleuristes, imprimeurs, éditeurs de recueils d’hommages, etc.). La start-up mentionnée plus haut indique par exemple recueillir automatiquement les données personnelles des personnes qui recourent aux rubriques nécrologiques d’un journal dont elle est partenaire.

Ces pratiques, qui touchent des personnes fragilisées par la perte d’un proche, sont indignes. Le statu quoest malheureusement renforcé par le silence des victimes, qui n’ont bien souvent pas la force d’assigner ces acteurs en justice ou simplement de faire un signalement à la DGCCRF.

De nombreuses actions d’ordre non législatif doivent être entreprises pour mieux faire respecter la loi. Mais il convient également de créer le cadre le plus propice possible à l’exercice par les citoyens de leurs droits lorsqu’ils sont en telle situation de vulnérabilité ; c’est ce que propose cet amendement.

NB:La présente rectification porte sur la liste des signataires.

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