Déposé le 28 novembre 2019 par : M. Gay, Mmes Primas, Cohen, Apourceau-Poly, Gréaume, Assassi, Benbassa, M. Bocquet, Mme Brulin, M. Collombat, Mme Cukierman, M. Gontard, Mme Lienemann, MM. Pierre Laurent, Ouzoulias, Mme Prunaud, M. Savoldelli, Mme Loisier, MM. Daunis, Raison, Perrin, Duplomb, Mme Procaccia, M. Tissot, Mme Férat, MM. Labbé, Cabanel, Martial Bourquin, Montaugé, Mme Anne-Marie Bertrand, MM. Moga, Gremillet, Mmes Morhet-Richaud, Guillemot, M. Duran, Mmes Renaud-Garabedian, Artigalas.
Modifier ainsi les crédits des programmes :
(en euros)
Programmes | Autorisations d’engagement | Crédits de paiement | ||
+ | - | + | - | |
Inclusion sociale et protection des personnes dont titre 2 | 1 000 000 | 1 000 000 | ||
Handicap et dépendance | ||||
Égalité entre les femmes et les hommes | ||||
Conduite et soutien des politiques sanitaires, sociales, du sport, de la jeunesse et de la vie associative dont titre 2 | 1 000 000 | 1 000 000 | ||
TOTAL | 1 000 000 | 1 000 000 | 1 000 000 | 1 000 000 |
SOLDE | 0 | 0 |
Le 7 juin 2019, la presse révélait que des steaks hachés livrés aux associations en vue d’être distribués aux plus démunis présentaient de graves défauts de conformité à la réglementation en vigueur.
Victimes de cette livraison, les associations caritatives ont signalé ces anomalies dès qu’elles les ont constatées. Elles ont réalisé à leurs frais des analyses qui ont révélé des défauts de composition dans les produits et ont, à défaut d’instructions claires de l’administration, de leur propre chef, pris la décision d’interrompre la distribution des lots concernés, afin de limiter rapidement la propagation de ces lots chez les populations les plus fragiles.
Les associations ont supporté, durant plusieurs mois, le coût du stockage des steaks hachés contrefaits. Certaines d’entre elles ont également acquis, sur leurs fonds propres, des substituts protéiques ou des steaks hachés auprès d’autres fournisseurs afin que les personnes aidées puissent toujours bénéficier de repas équilibrés. Ces surcoûts pourraient s’élever, au total, à près d’un million d’euros.
Toutes ces actions doivent être saluées. Leur professionnalisme, leur vigilance et leur réactivité ont permis de limiter les effets de cette affaire. Toutefois, ce n’est pas aux associations de payer les frais d’un scandale dont elles ne sont nullement responsables.
La commission des affaires économiques du Sénat, dans le cadre d’une réflexion prospective sur une évolution des procédures en place pour que soient évitées des situations de même nature à l’avenir, a adopté un rapport en juillet dernier comportant 18 recommandations concrètes et directement opérationnelles. Ces recommandations proposent de revoir les appels d’offres, de renforcer les contrôles sur les produits en allégeant les contrôles administratifs portant sur les associations et de prévoir une procédure d’alerte dont les administrations seraient responsables en cas de crise.
L’une d’entre elles invite le Gouvernement à « octroyer des fonds d’urgence pour couvrir les dépenses engagées par les associations » pour faire face à la crise. À la fois les frais de stockage et les frais de remplacement des produits doivent être couverts par l’État.
Or à ce stade, aucun financement supplémentaire n’a été débloqué sur les crédits de la mission « Solidarité, insertion et égalité des chances ».
La hausse de 1 M€ en AE et CP des crédits de l’action n° 14 – Aide alimentaire du programme 304 - Inclusion sociale et protection des personnes pour financer les surcoûts portés par les associations caritatives lors de la crise serait compensée par une réduction à due concurrence (1 M€ en AE et CP) des crédits de l’action n° 10 – Fonctionnement des services du programme 124 - Conduite et soutien des politiques sanitaires, sociales, du sport, de la jeunesse et de la vie associative.
NB:La présente rectification porte sur la liste des signataires.
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