Amendement N° 141 rectifié (Adopté)

Loi de finances rectificative pour 2020

Avis de la Commission : Sagesse — Avis du Gouvernement : Sagesse

Déposé le 21 avril 2020 par : MM. Lurel, Raynal, Kanner, Éblé, Botrel, Carcenac, Mme Espagnac, MM. Féraud, Patrice Joly, Lalande, Mme Taillé-Polian, MM. Bérit-Débat, Joël Bigot, Courteau, Daunis, Mmes Grelet-Certenais, Gisèle Jourda, M. Kerrouche, Mmes Préville, Monier, MM. Temal, Todeschini, les membres du groupe socialiste, républicain.

Photo de Victorin Lurel Photo de Claude Raynal Photo de Patrick Kanner Photo de Vincent Eblé Photo de Yannick Botrel Photo de Thierry Carcenac Photo de Frédérique Espagnac Photo de Rémi Féraud Photo de Patrice Joly Photo de Bernard Lalande Photo de Sophie Taillé-Polian 
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Après l'article 12

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

Dans un délai de six mois à compter de la promulgation de la présente loi, le Gouvernement remet au Parlement un rapport détaillant l’ensemble des interventions en capital conduites durant la crise, directement par l’intermédiaire du budget général ainsi que de la part de la Caisse des dépôts et consignations et de Bpifrance. Ce rapport présente les moyens consacrés à ces interventions et l’articulation des stratégies mises en œuvre par l’Agence des participations de l’État, la Caisse des dépôts et consignations et Bpifrance.

Exposé Sommaire :

Le plan d’urgence mis en œuvre par la France se concentre sur des mesures de soutien à la trésorerie immédiate de nos entreprises. Ces mesures sont indispensables pour éviter la faillite, mais doivent également être complétées par des prises de participation, pour soutenir les fonds propres de nos entreprises et leur permettre de redémarrer une fois les mesures d’urgence sanitaire levées.

Le présent projet de loi de finances rectificative abonde le compte « Participations financières de l’État » à hauteur de 20 milliards d’euros pour renforcer les marges de manœuvre de l’Agence des participations de l’État. Ce montant permettra à l’État d’intervenir en capital pour certaines de nos entreprises jugées stratégiques faisant face à des difficultés particulières.

Cependant, ce montant reste bien inférieur à ce que pratiquent nos voisins européens. L’Allemagne a ainsi autorisé le fonds économique de stabilisation à prendre des participations dans des entreprises de taille intermédiaires et de grandes entreprises pour un montant allant jusqu’à 100 milliards d’euros.

Cette intervention pourrait être amplifiée, tandis que d’autres leviers doivent être mobilisés, via la Caisse des dépôts et consignations et la Banque publique d’investissement (Bpifrance), qui constituent les deux autres acteurs essentiels de l’actionnariat public.

C’est pourquoi le présent amendement demande la remise d’un rapport sur l’articulation des différents actionnaires publics face à la crise, détaillant l’ensemble des interventions en capital mises en œuvre.

NB:La rectification consiste en un changement de place (d'un article additionnel après l'article 17 vers un article additionnel après l'article 12).

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