Déposé le 17 février 2021 par : MM. Chasseing, Malhuret, Guerriau, Médevielle, Menonville, Wattebled, Mme Mélot, MM. Lagourgue, Alain Marc, Capus, Verzelen, Pellevat, Canevet, Laménie, Nougein, Mmes Garriaud-Maylam, Saint-Pé, M. Lefèvre, Mme Guillotin, M. Gold, Mme Frédérique Gerbaud, MM. Moga, Genet, Meurant, Fialaire, Longeot, Mmes Nathalie Delattre, Létard.
Après l’article 2 bis
Insérer un article additionnel ainsi rédigé :
L’article L. 2122-1 du code de la santé publique est complété par un alinéa ainsi rédigé :
« L’entretien postnatal précoce est systématiquement proposé après l’accouchement. Il est réalisé par un médecin ou une sage-femme dans les deux mois qui suivent l’accouchement. L’objet de cet entretien est de prévenir la dépression du postpartum et d’accompagner les parents. »
Cet amendement vise à instaurer un entretien postnatal, proposé dans le premier mois après l’accouchement.
Aujourd’hui en France, le nombre de femmes qui rencontrent des difficultés en post-partum est d’après la Haute Autorité de Santé (HAS) de l’ordre de 15 à 35 %. Pour améliorer la prise en charge en suites de couches, un entretien postnatal précoce (EPNP) en miroir de l’entretien prénatal précoce (EPP) devrait être généralisé. Recommandé depuis 2014 par la HAS et par le rapport de la commission des 1000 premiers jours de la vie, il est encore trop méconnu. L’EPNP, complémentaire aux premières visites, serait réalisé dans la mesure du possible par le professionnel de santé ayant suivi la grossesse et aurait lieu à domicile. Il pourrait durer une heure et se dérouler dans le premier mois après la sortie de la maternité et être renouvelé à deux mois si besoin (recommandation de la commission des 1000 premiers jours de la vie). Il serait axé sur deux dimensions : le bien-être émotionnel de la mère avec un retour sur le vécu de l’accouchement et du retour à domicile mais aussi « la prise en charge du nouveau-né » pour accompagner les femmes et les parents sur les questions de soins, l’alimentation et des rythmes (pleurs, sommeil). Il s’agit notamment de diminuer les risques d’apparition d’une dépression du post-partum.
NB:La présente rectification porte sur la liste des signataires.
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