Amendement N° 7 (Rejeté)

Modernisation de la gestion des finances publiques et haut conseil des finances publiques

Avis de la Commission : Défavorable — Avis du Gouvernement : Défavorable

Déposé le 21 septembre 2021 par : MM. Féraud, Kanner, Mme Briquet, MM. Cozic, Éblé, Mme Espagnac, MM. Jeansannetas, Patrice Joly, Lurel, Mmes Artigalas, Bonnefoy, MM. Montaugé, Redon-Sarrazy, les membres du groupe Socialiste, Écologiste, Républicain.

Photo de Rémi Féraud Photo de Patrick Kanner Photo de Isabelle Briquet Photo de Thierry Cozic Photo de Vincent Eblé Photo de Frédérique Espagnac Photo de Eric Jeansannetas Photo de Patrice Joly Photo de Victorin Lurel Photo de Viviane Artigalas Photo de Nicole Bonnefoy Photo de Franck Montaugé Photo de Christian Redon-Sarrazy 

Après l’article 10

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. – Après l’article 51 de la loi organique n° 2001-692 du 1eraoût 2001 précitée, il est inséré un article 51… ainsi rédigé :

« Art. 51…. – Lorsque l’annexe explicative mentionnée à l’article 51 de la présente loi organique ne fournit pas, durant une durée de quatre années consécutives, d’évaluation d’une dépense fiscale donnée et de ses effets, cette dernière est automatiquement et obligatoirement abrogée. »

II. – Le I entre en vigueur le 1erjanvier 2025.

Exposé Sommaire :

Le coût des dépenses fiscales en France représente environ 100 milliards d'euros annuels. Les auteurs du présent amendement ne sont pas opposés au recours à cette forme de politiques publiques qui a su à bien des égards faire ses preuves.

Si les "niches" fiscales ne doivent ainsi pas être combattues par principe, elles doivent être mieux encadrées et contrôlées par le Parlement. Dans cette perspective, il n'est pas acceptable que, comme l'a rappelé la Cour des comptes en 2019, un tiers des dépenses fiscales ne soient aujourd'hui pas évaluées.

L'objet du présent amendement est donc de créer un dispositif qui permette de renforcer l'évaluation des dépenses fiscales sans pour autant nier leur utilité. Ainsi, il appartiendra au gouvernement de mieux documenter le coût et l'impact de chaque dépense fiscale avec régularité. Il s'agit d'un enjeu fondamental d'information du Parlement.

Dans l'hypothèse où le gouvernement ne fournirait pas au Parlement durant quatre années consécutives une évaluation de ces dernières, les dépenses fiscales en question seraient automatiquement et obligatoirement abrogées. Il appartiendra donc à l'exécutif de faire en sorte que les dépenses fiscales qui ont apportés la preuve de leur efficacité puissent perdurer.

Conscients du travail conséquent que représente un tel changement de paradigme, les auteurs du présent amendement propose une application au 1er janvier 2025, afin de laisser au gouvernement suffisamment de temps pour mettre en place les dispositifs adéquats.

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