Amendement N° 67 (Rejeté)

Mise au point au sujet d'un vote

Discuté en séance le 17 janvier 2023
Avis de la Commission : Défavorable — Avis du Gouvernement : Défavorable

Déposé le 16 janvier 2023 par : MM. Devinaz, Houllegatte, Montaugé, Tissot, Michau, Kanner, Joël Bigot, Mmes Bonnefoy, Martine Filleul, MM. Gillé, Jacquin, Mmes Préville, Blatrix Contat, Artigalas, MM. Bouad, Cardon, Mérillou, Pla, Redon-Sarrazy, Mme Monier, les membres du groupe Socialiste, Écologiste, Républicain.

Photo de Gilbert-Luc Devinaz Photo de Jean-Michel Houllegatte Photo de Franck Montaugé Photo de Jean-Claude Tissot Photo de Jean-Jacques Michau Photo de Patrick Kanner Photo de Joël Bigot Photo de Nicole Bonnefoy Photo de Martine Filleul Photo de Hervé Gillé 
Photo de Olivier Jacquin Photo de Angèle Préville Photo de Florence Blatrix Contat Photo de Viviane Artigalas Photo de Denis Bouad Photo de Rémi Cardon Photo de Serge Merillou Photo de Sebastien Pla Photo de Christian Redon-Sarrazy Photo de Marie-Pierre Monier 

Alinéa 4, deuxième phrase

Remplacer les mots :

de nouvelles prescriptions techniques proportionnées à l’article L. 593-10

par les mots :

au titre de l’article L. 593-10, de nouvelles prescriptions techniques proportionnées

Exposé Sommaire :

L’acceptabilité sociétale du nucléaire suppose de la transparence et de la concertation avec toutes les parties prenantes. Elle suppose aussi une évaluation démocratique et pluraliste des besoins de notre société en matière énergétique dans un contexte de transition énergétique et de décarbonation de nos économies.

Or, certaines décisions comme celles de prolonger la durée de vie de certains réacteurs par exemple ou celles, au contraire, de mettre à l’arrêt définitif certaines installations nucléaires se fondent en réalité sur l’avis d’organismes experts comme l’ASN alors que précisément ces choix qui sont des choix de société devraient in fine reposer aussi sur une évaluation politique.

En effet, la loi délègue à l’ASN le pouvoir d’émettre des prescriptions complémentaires conditionnant la poursuite de l’exploitation, ou de proposer au gouvernement une mesure de mise à l’arrêt définitif d’installations inexploitées pendant plus de deux ans. Le principe de cette délégation technique et administrative est légitime, mais le Parlement pourrait mieux préserver son rôle de contrôle en qualifiant davantage cette délégation à une autorité administrative indépendante.

L’adoption de prescriptions additionnelles de sûreté nucléaire pour autoriser la poursuite d’exploitation des réacteurs après 40 ans ne peut pas se concevoir à travers les seuls filtres de la technique réglementaire, des connaissances scientifiques, et des technologies effectivement disponibles. Il faut également prendre en compte les attentes et contraintes de la société au sens large, qui a besoin de sûreté, mais aussi d’accès à l’énergie électrique.

En ce sens, les auteurs de l’amendement proposent de préciser que les prescriptions techniques de l'ASN doivent être proportionnées.

L'ajout du qualificatif "proportionnées" permettrait ainsi à l’ASN de disposer d’un fondement solide à ses propositions, et aux autorités nationales compétentes (le gouvernement, le parlement, la cour des comptes, …) de mieux apprécier le bien-fondé desdites propositions.

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