Interventions sur "militaire"

404 interventions trouvées.

Photo de Sébastien LecornuSébastien Lecornu :

Ils nous l’ont dit et ce sont des États souverains. Vous ne pouvez pas présenter des amendements visant à dénoncer l’héritage de la colonisation pour ensuite ne pas respecter la souveraineté des États, alors même qu’ils disposent d’un parlement, d’un chef d’État et d’un gouvernement. Pour l’instant, les gouvernements de nos différents partenaires souhaitent le maintien d’une présence militaire française. Je ne vois pas au nom de quoi nous les abandonnerions, surtout au moment où dans certains pays, comme la Côte d’Ivoire, le risque et la pression terroristes sont malheureusement en train de renaître.

Photo de Christian CambonChristian Cambon, rapporteur :

...ouvernement… Il s'agit de modifier la dénomination de la catégorie d'armes A2 en la simplifiant en « matériel de guerre », afin de pouvoir y inclure les armes de lutte anti-drones les plus puissantes, telles que celles qui sont fondées sur l'utilisation de faisceaux laser à effet dirigé. C'est un objet qui nous paraît légitime, car il s'agit de matériels auxquels seules les autorités civiles et militaires compétentes doivent pouvoir recourir. J'émets donc un avis favorable.

Photo de Cédric PerrinCédric Perrin :

En tant que président du groupe interparlementaire d’amitié France-Pays de la Corne de l’Afrique, je tiens à rappeler que les bases militaires et les forces prépositionnées sur le continent africain sont essentielles à la coopération sécuritaire que nous menons avec les États hôtes. Elles le sont aussi pour la préservation des intérêts de la France et pour la protection de nos ressortissants. Ainsi, l’opération Sagittaire, qui a été menée de main de maître par nos militaires, n’aurait peut-être pas pu avoir lieu, si nous n’avions pas ...

Photo de Marie-Arlette CarlottiMarie-Arlette Carlotti :

...ette approche peut paraître très satisfaisante, voire rassurante, sur le papier ; mais, dans les faits, en particulier au Sahel, elle n’a pas été une réussite. Le volet développement, notamment dans le champ de l’humanitaire, en est resté le parent pauvre. Pire encore, le travail des ONG dans des territoires extrêmement dangereux a été entravé, car il est apparu comme trop marqué par l’opération militaire et comme manquant d’indépendance par rapport au pouvoir politique. Les intervenants sur le terrain, en particulier les bénévoles, qui sont souvent des locaux, ont été mis dans une situation où leur sécurité était menacée. Certes, il n’est pas question de proscrire les relations que les militaires peuvent entretenir avec les ONG et qui fonctionnent parfois très bien. En effet, certains projets qu...

Photo de Sébastien LecornuSébastien Lecornu :

Au-delà du fond, l’objet de cet amendement est trop éloigné de ce qui doit figurer dans le rapport annexé d’un projet de loi de programmation militaire. L’avis est donc également défavorable.

Photo de Pierre LaurentPierre Laurent :

Il s'agit de remplacer la formule « peut être interdit, limité ou encadré » par les mots « est interdit », afin de durcir les modalités de recours à des sous-traitants en matière de nucléaire militaire et de matières premières nucléaires. On nous rétorque que c'est impossible dans la situation actuelle. Or la rédaction de l'article 29, qui dispose qu'un tel recours peut être interdit, limité ou encadré, montre bien qu'un problème peut exister en la matière. Il faut donc traiter cette question. Je suis prêt à retirer ces amendements, mais je voudrais tout d'abord que l'on nous en dise davantag...

Photo de Sébastien LecornuSébastien Lecornu :

Cette distinction existe – elle est même encadrée. En effet, si l'on interdisait purement et simplement à certaines entreprises de recourir à la BITD, Orano et Framatome, par exemple, que vous connaissez bien, ne pourraient plus intervenir. De même, dans le cadre des contrats opérationnels liés à la dissuasion, certaines entreprises, qui sont d'anciens arsenaux militaires, accomplissent des tâches sur des segments précis – par exemple, Naval Group à l'île Longue ou à Toulon –, pour des raisons que nous comprenons bien, qui sont le fruit de notre histoire. Interdire le recours, c'est donc interdire Naval Group, Orano et Framatome. Si, en accord avec vos collègues de l'Assemblée nationale, le Gouvernement a choisi d'encadrer ce recours, c'est parce que nous voulon...

Photo de Guillaume GontardGuillaume Gontard :

Cet amendement vise à renforcer l’éducation à la paix, la prévention et la résolution non violente des conflits, de l’école à l’université, mais aussi dans le monde du travail, y compris pour les militaires. Depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie, le monde assiste à un regain important de tension militaire. De nombreux pays s’activent et cherchent à augmenter leurs capacités militaires. Notre groupe souhaite rappeler que la médiation diplomatique pour la paix a toujours été la meilleure solution. Du fait de la disparition de leurs derniers survivants, la mémoire de la Première Guerre mondi...

Photo de Christian CambonChristian Cambon :

La promotion de l’éducation à la paix dans le système scolaire et universitaire et dans le monde du travail est un objectif tout à fait louable, mais le rapport annexé à un projet de loi de programmation militaire n’est pas le support pertinent pour cela. Avis défavorable.

Photo de Sébastien LecornuSébastien Lecornu :

Il me semble que, s’il existe des personnes qui connaissent le prix de la guerre, y compris dans leur chair, ce sont bien les militaires. Ils n’ont pas besoin d’éducation à la résolution des conflits ni d’éducation à la paix, compte tenu des sacrifices qu’ils font – et je ne parle même pas des blessés ou des tués. Je peux comprendre la philosophie globale de l’amendement, mais seulement jusqu’à un certain point, car c’est précisément l’engagement de nos militaires qui nous permet de vivre en paix. Avis défavorable.

Photo de Philippe FolliotPhilippe Folliot :

Nous souhaitons mettre en avant les militaires qui exercent dans le cadre très particulier de la protection civile. Il s’agit des sapeurs-pompiers de Paris et des marins-pompiers de Marseille, qui forment deux corps d’élite spécifiques, dont l’expertise et le professionnalisme sont reconnus par tous. L’armée de terre utilise une logique de régiment tournant dans les outre-mer. Cet amendement vise à mettre en place un dispositif ciblé sur S...

Photo de Sébastien LecornuSébastien Lecornu :

Le modèle de sécurité civile ne figure pas dans les lois de programmation militaire. Il n’y a aucune ligne dans le texte sur les équipements des marins-pompiers de Marseille ou des sapeurs-pompiers de Paris, car cela ne relève pas du budget des armées. Certes, je suis chargé du statut militaire, que cela concerne l’avancement, la discipline ou les décorations, mais les marins-pompiers de Marseille, les sapeurs-pompiers de Paris ou les formations militaires de la sécurité civile...

Photo de Sébastien LecornuSébastien Lecornu :

Le sénateur Allizard accepterait-il de remplacer le mot « créés » par celui d’« étudiés » ? Sur le fond, je suis favorable à cet amendement, mais il faut que l’écriture soit rigoureuse. Pour augmenter les efforts de réserve, il faudra inévitablement rendre plus solides les structures d’accueil des départements que l’on qualifie de « déserts militaires ». Je précise cependant qu’il n’est pas certain que ce soit une bonne chose pour les départements concernés d’inscrire cette expression dans la loi.

Photo de Pascal AllizardPascal Allizard :

Je voudrais tout d’abord dire que, selon moi, les « déserts militaires » sont les départements où il y a seulement un délégué militaire départemental (DMD).

Photo de Michelle GréaumeMichelle Gréaume :

...andons au Gouvernement d’ouvrir une réflexion de fond sur les salaires. En effet, si le code du travail prévoit une indexation du Smic sur l’inflation, il ne prévoit pas en revanche d’indexer les salaires sur l’augmentation du Smic. C’est pourquoi, à travers cet amendement, nous demandons une réforme du point d’indice pour procéder notamment à son dégel. Selon le Conseil supérieur de la fonction militaire (CSFM), les militaires souhaiteraient même un choc indiciaire. Je vous prie, monsieur le ministre, d’entendre leur voix.

Photo de Sébastien LecornuSébastien Lecornu :

Madame la sénatrice, vous mélangez les sujets : il y a, d’une part, le point d’indice qui, comme le président Cambon vient de le dire, est un sujet qui concerne l’ensemble des fonctionnaires et, d’autre part, la revalorisation de la grille indiciaire des militaires. J’ajoute qu’il existe un troisième sujet – c’est l’objet de mon amendement n° 272 que nous examinerons ensuite –, celui de la part indemnitaire dans la solde des militaires. Pour le coup, il ne faut pas confondre, même si ce n’est pas facile, l’évolution du point d’indice, qui résulte d’une décision gouvernementale globale – le ministre de la fonction publique en a d’ailleurs annoncé la proch...

Photo de Guillaume GontardGuillaume Gontard :

...e carrière des femmes, au même titre que ceux de leurs homologues masculins. En contribuant à ce que les femmes servent dans tous les corps et accèdent à tous les grades, l’armée tirera parti de leur expertise et de leur contribution. Par ailleurs, le leadership de certaines femmes au sein de l’armée sert de modèle aux générations futures et encourage les jeunes femmes à envisager des carrières militaires et à exercer des postes à responsabilité. Il démontre également que les femmes peuvent occuper des postes de pouvoir et d’autorité au sein de ces institutions. Nous n’ignorons pas les efforts réalisés sous le ministère de Florence Parly et matérialisés dans l’actuelle LPM, mais ceux-ci demeurent insuffisants. Notre amendement vise donc à compléter la mesure adoptée en commission, qui prévoit u...

Photo de Sébastien LecornuSébastien Lecornu :

..., de retirer un amendement similaire. Le grade d’officier général présente une particularité : pour devenir général, il faut avoir été colonel et donc, auparavant, lieutenant-colonel et, encore avant, commandant, et ainsi de suite jusqu’au grade de sous-lieutenant… Voilà qui explique que c’est du vivier initial, que personne ne peut contourner, que dépend le succès de toute l’affaire. Le modèle militaire est le seul qui s’inscrive dans une telle logique. Dans les autres grands corps, il est souvent possible de procéder à des nominations extérieures. Cela signifie que le niveau des ressources dans lesquelles vous allez puiser le vivier de l’École de guerre, puis celui des sélectionnés de la liste d’aptitude et, enfin, celui qui permet d’accéder au généralat résulte directement du taux de féminisa...

Photo de Guillaume GontardGuillaume Gontard :

Après avoir écouté les explications du ministre, je ferai preuve de la même sagesse que Cyrielle Chatelain, en retirant mon amendement. Même si cette réflexion mérite d’être poursuivie, l’important est que nous ayons voté en commission en faveur d’un objectif global de 20 % de femmes parmi les militaires d’active.

Photo de Daniel SalmonDaniel Salmon :

..., le terme « grosses » étant utilisé pour désigner les filles. La pratique de « l’indifférence courtoise », qui consiste pour les élèves masculins à ne pas adresser la parole aux femmes, a également cours. Tout semble indiquer qu’il ne s’agit pas d’exemples isolés, qui ne seraient pas appelés à se reproduire. Hélas, ces pratiques sont le résultat de ce qui fait l’une des spécificités des écoles militaires : la transmission des traditions, pour le meilleur et pour le pire – pour le pire dans les exemples que je viens de citer. Cette transmission des traditions d’une génération d’élèves à l’autre, qui suit un processus institutionnalisé et encouragé par la direction, se fait sans filtre. C’est ainsi que des comportements misogynes, LGBTQI+phobes ou racistes tendent à persister. Quant aux violence...