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... crimes contre l'humanité et parfois même de crimes de génocide, n'ont pas pour autant cessé : elles se sont poursuivies ces dernières décennies en Asie, en Afrique ou encore en Amérique latine. Même en Europe, on a vu cette guerre de terreur mise en pratique en ex-Yougoslavie au début des années 1990. Cependant, ce qui se passe depuis le début de la guerre d'invasion lancée par la Fédération de Russie à l'encontre de l'Ukraine n'a pas de précédent en Europe depuis 1945. Parmi les atrocités sans limites et sciemment orchestrées par tout un régime, le sort réservé aux enfants ukrainiens arrachés à leurs familles et à leur pays est sans doute le plus ignoble et le plus révoltant qui soit. Dans le mépris total du droit international, la Russie procède depuis plus d'un an à un transfert forcé et m...
... évalue à plus de 120 000 le nombre de soldats russes tués et à plus de 100 000 le nombre d’Ukrainiens, civils et militaires, ayant connu le même sort. Le moment est clé, car, après une phase de reconquête territoriale entamée par l’Ukraine à l’automne passé, nous sommes désormais dans une guerre de position où les forces ukrainiennes sont sur la défensive tant les moyens humains déployés par la Russie sont importants. Les moyens militaires de l’Ukraine, en dépit de l’aide prodiguée, sont insuffisants pour tenir sérieusement une ligne de front qui, à l’Est, s’étend sur plus de 1 500 kilomètres, à laquelle il faut ajouter les 900 kilomètres de frontière avec la Biélorussie, où le régime de M. Loukachenko, définitivement vassalisé par le Kremlin, fait figure de complice de celui-ci. Condamner f...
Monsieur le président, madame la Première ministre, mesdames, messieurs les ministres, mes chers collègues, en préalable à mon propos, je voudrais tout d’abord saluer la tenue, ce soir, de ce débat dans l’hémicycle. Si la guerre en Ukraine, déclenchée par la Russie il y a maintenant huit mois, traverse toutes les discussions de toutes nos commissions parlementaires, sans exception, nous n’avons jusqu’à présent guère eu l’occasion d’en débattre solennellement, en séance plénière, avec le Gouvernement. Lors de la déclaration, suivie d’un débat, du Gouvernement devant le Sénat le 1er mars dernier, chaque groupe politique a pu s’exprimer. Cependant – si je pui...
...l'indépendance de la justice ou la liberté d'expression, et la pensée politique libérale. C'est bien l'État de droit qui est mis en cause en Hongrie et en Pologne, mais pas dans les trois pays que j'ai cités. Cela témoigne d'une évolution, d'une Europe qui n'est plus envisagée comme un espace de croissance et de prospérité, mais sous le prisme des affrontements et des difficultés vis-à-vis de la Russie, de la Chine ou même de la Turquie. Mme Meloni a fortement critiqué la Russie et la Chine, la Finlande et la Suède ont adhéré à l'Otan, le parti Vox en Espagne est lui aussi devenu très critique de la Russie. N'est-ce pas un changement de paradigme, d'une Europe qui promet libéralisme économique et politique à une Europe plus géopolitique, construite en réaction à des menaces extérieures ? Mme v...
... budget consacré à sa défense est bien inférieure à celle États-Unis. Il n'empêche, ce peut être un moyen de gonfler artificiellement sa croissance. Quels sont les impacts sur les budgets consacrés au social, à l'éducation, etc. ? Quelle est réellement la valeur de l'Armée populaire de libération, sachant que la Chine n'a pas connu de réel conflit armé depuis une cinquantaine d'années ? Comme en Russie, d'importants moyens sont consacrés au contrôle et à la répression internes : cela se fait-il au détriment de l'armée de terre, comme en Russie, où les militaires sont moins bien équipés que les forces de sécurité intérieure ? Peut-on parler d'un « mythe de l'armée chinoise » ?
Je vous adresse mes félicitations pour vos actions menées au cours des dix dernières années, tant au ministère de la défense qu'au ministère des affaires étrangères. Lundi dernier, les ministres des finances du G7 ont réaffirmé la possibilité d'introduire des sanctions financières « aux conséquences massives et immédiates sur l'économie russe ». Si tel était le cas, la Russie pourrait décider de ne plus fournir de gaz et de pétrole aux pays européens. Alors que la question du pouvoir d'achat occupe une place centrale en Europe, nos économies ne seraient-elles pas davantage déstabilisées ? Par ailleurs, le premier ministre japonais, Fumio Kishida, a proposé à l'Ukraine de lui octroyer un prêt de 100 millions de dollars et de lui céder une partie de son stock de gaz na...
Le contexte régional est marqué par des acteurs puissants : nous avons évoqué la Russie et sa relation avec la Chine ainsi que les États-Unis. Ceux-ci veulent un front unique dans leur rapport de force avec la Chine et cette tension avec la Russie est liée au nouveau réinvestissement diplomatique des États-Unis dans les pays d'Europe orientale pour casser le format 17, devenu 16 + 1, cher à la Chine. Entre Russes et Chinois, l'amitié est relative et l'essentiel de la dissuasion nucl...
Pour ma part, j'ai été déçu lors de cette session. J'ai même eu honte pour l'institution. Pas sur le plan des mesures sanitaires de prévention qui était parfaites. Mais une semaine après l'adoption de la résolution du Parlement européen sur l'affaire Navalny et quelques jours après les déclarations des ministres des affaires étrangères du G7, nous n'avons pas été à la hauteur concernant la Russie. Lors d'une réunion du Comité des affaires juridiques et des droits de l'Homme précédant la session, nous avions adopté, quasiment à l'unanimité, l'inscription d'un débat d'urgence sur l'affaire Navalny. Le jeudi précédant la tenue de cette session, celui-ci a été supprimé par le Bureau. Le lundi, jour de l'ouverture de la session, nous avons demandé sa réintroduction. L'enjeu de la discussion ...
...ONG russes. J'ai soutenu le peuple ukrainien dans son accès à la démocratie. Après le vote, nous nous sommes fait traiter de Laval, Daladier, Chamberlain, voire de nazis ! Certains représentants ukrainiens sont en campagne électorale après l'élection d'un nouveau président sorti un peu de nulle part... Ils se veulent des sur-défenseurs de l'État de droit, et, pour eux, une sortie définitive de la Russie serait un acte politique fort. Or nous devons garder des instances multilatérales, et discuter avec la Russie. Je suis rapporteur sur les disparitions forcées au Conseil de l'Europe. Plusieurs ONG ukrainiennes, tatares et géorgiennes défendant les droits de l'Homme ont des avis totalement différents des élus de ces pays. Oui, cette réintégration semble laver la Russie, en dépit de l'invasion de l...
La géopolitique du gaz en Europe est particulièrement complexe. Il ne faut pas oublier le big player qu'est la Norvège : 42 % des importations de gaz françaises viennent de Norvège. Nous avons fait un choix d'indépendance géopolitique, ce qui nous permet de limiter nos importations venant de Russie et d'Algérie. L'ancien ambassadeur de Norvège en France, M. Rolf Einar Fife, qui fut l'un des grands négociateurs des accords avec la Russie sur la partition de la mer de Barents, notamment de ses champs pétroliers, vient d'être nommé ambassadeur auprès des institutions européennes à Bruxelles. Sur ces dossiers, la Norvège, qui n'est pas membre de l'Union européenne mais fait partie de l'Espace...
Je salue le travail de nos collègues, mais j'estime que, au nom de la diplomatie et des bonnes relations avec la Russie, on passe sous silence des faits avérés. Je suis satisfait de la position courageuse du Président de la République Emmanuel Macron. Tout ne vient pas des sanctions prises à la suite de l'invasion de la Crimée et de la situation dans le Donbass. Je suis étonné de lire, à la page 32 du rapport, que « dans un même ordre d'idées, il serait pertinent que l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Euro...
La présidence finlandaise du Conseil de l'Arctique qui débute est très ouverte sur l'Europe et souhaite le soutien de la France. Les Finlandais ont toujours eu de bonnes relations avec la Russie.
Je ne cacherai pas mes réticences à l'encontre de cette proposition de résolution, même si j'apprécie le travail de conciliation avec le ministère des Affaires étrangères. Vous nous dites que la difficulté de la situation économique russe est liée à la baisse du prix du pétrole et à la baisse du rouble. Il y a sans doute un peu de calcul au niveau international pour mettre la Russie en situation difficile, et ce genre de manoeuvre a sans doute beaucoup plus d'impact que les sanctions économiques de l'Union européenne. Je me suis rendu en Russie en novembre dernier pour parler de la COP 21 et rencontrer les représentants d'ONG sociales, environnementales et citoyennes. Ces ONG font l'objet d'une répression sévère. La situation des droits de l'Homme en Russie est effroyable,...
Mon intervention sera de même esprit. Le rapport doit mentionner que la Biélorussie vient d'opter, comme l'Arménie, pour le Partenariat eurasiatique. Et l'on sait que cela n'a pas été sans pression de la part de la Russie. Il faut aussi prendre en compte la dimension géostratégique du problème, avec le cas de la Transnistrie. La tension est forte. Des élections locales viennent de se dérouler en Moldavie, qui ont fait passer la capitale aux mains des pro-européens, qui tiennent...
Ce volet permettra aussi de desserrer le lien de dépendance à l’égard de la Russie en matière d’entretien des centrales nucléaires, en particulier du site de Tchernobyl. Je relève également que la sécurisation du réseau ukrainien de transit de gaz naturel permettra à l’Union européenne de sécuriser son propre approvisionnement énergétique. Dans cette période de transition que traverse l’Ukraine, l’Union européenne peut devenir un véritable élément stabilisateur, en accompagna...
Je ne suis pas un spécialiste de l'Ukraine, mais je m'intéresse à la problématique des sanctions internationales. J'étais la semaine dernière à la Fête de la Pomme. La France exporte 30 000 tonnes de pommes vers la Russie. Elle ne peut plus le faire. De leur côté les Polonais, ne pouvant plus vendre leurs pommes aux Russes nous les envoient, ce qui déstabilise le marché. Voilà pourquoi je me méfie des sanctions et je considère aussi qu'elles renforcent le nationalisme des pays sanctionnés. Je préférerai que l'on sanctionne les hommes responsables car nous assistons impuissants aux conséquences politiques de ces sa...
...é énergétique -, nous avons en revanche du mal à discuter entre nous des modalités et des instruments à mettre en place. Ainsi, en France, nous recourons moins que d'autres aux énergies renouvelables au motif qu'elles coûtent cher à court terme, tandis que, ailleurs, on utilise de manière excessive les hydrocarbures et les énergies fossiles. En réalité, la tension actuelle entre l'Ukraine et la Russie renvoie très clairement à la question de notre indépendance énergétique. Je suis favorable à ce qu'un débat européen puisse se tenir sur ce sujet, pour évaluer l'apport non seulement du nucléaire, mais aussi des énergies renouvelables. Il y a quelques années, lorsque M. Obama a voulu lancer un plan en faveur du développement des énergies renouvelables, il s'est heurté au fait que la plupart des ...