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Interventions sur "militaire" de Didier Boulaud


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Monsieur le président, monsieur le Premier ministre, madame la ministre, messieurs les ministres, mes chers collègues, en premier lieu, il y a la forme : le Gouvernement avait d'abord refusé le débat ; or l'isolement de l'exécutif n'est pas un bon signe quand il s'agit de l'engagement de nos militaires. Le Président Sarkozy lui-même semble avoir changé de position, puisque, pendant la campagne électorale présidentielle, il avait évoqué l'idée d'un retrait des 1 100 militaires français engagés en Afghanistan : « Il était certainement utile qu'on les envoie dans la mesure où il y avait un combat contre le terrorisme. Mais la présence à long terme des troupes françaises à cet endroit du monde ne...

En second lieu, il y a le fond : pourquoi une telle décision et pourquoi maintenant ? Quelle stratégie sous-tend cette évolution ? À plusieurs reprises, les États-Unis et l'OTAN ont souhaité, depuis 2005, un accroissement de la présence militaire française. Sans avouer un rejet frontal de ces demandes, les gouvernements successifs de la droite ont tergiversé, concédé un peu, sans toutefois accorder ce qui leur était demandé. Pourquoi dire oui aujourd'hui et avoir dit non hier et avant-hier ? Qu'est-ce qui a changé ? Pourquoi vouloir transformer ainsi la position de la France ? Y-a-t-il un lien entre cette décision et la tentation de réint...

Cette décision découle-t-elle de la situation militaire et du rapport des forces sur place ? Ou alors, s'agit-il d'une évolution qui dépasse le dossier afghan pour se situer dans une rupture de la stratégie de notre pays, allant dans le sens d'un alignement croissant avec la politique unilatéraliste du président Bush ? Si tel est le cas, nous vous le disons tout net : vous faites fausse route ! Avant tout envoi de troupes supplémentaires, nous avons ...

Le ministre de la défense a expliqué que des « préalables » avaient été fixés par le président Sarkozy. De quoi s'agit-il ? De notre place au sein de l'Alliance atlantique ? De la réintégration au sein de la structure militaire de l'OTAN ? De la place et du rôle de la défense européenne ? S'agit-il de « préalables ou de « conditions » ? Ou est-ce un simple habillage destiné à faire « passer » un alignement croissant derrière le leadership nord-américain ? Le récent voyage du Président de la République en Grande-Bretagne éveille déjà les soupçons de la mise en oeuvre d'une « nouvelle politique étrangère » : plus ...

En étroite concertation avec les forces de la communauté internationale, mais sans soumission, sans alignement sur des politiques qui ont failli, nous devons reconsidérer l'action menée en Afghanistan. C'est toute la stratégie politique et militaire en Afghanistan qu'il faut revoir. Quelle est la situation actuelle en Afghanistan après plus de six années de guerre ? Parce que c'est d'une guerre qu'il faut parler et non pas d'une opération de sécurité, comme je l'ai entendu encore ce matin ! Une information récente parue dans la presse internationale indique que « le président Hamid Karzaï va faire appel aux milices pour rétablir la sécurité...

...fforts internationaux dans les domaines de la justice et de la gouvernance régionale en soutien des pouvoirs locaux légitimes et dans le respect des prérogatives de l'État afghan souverain. La lutte contre l'économie de la drogue pourrait aussi relever de l'ONU et de ses agences. Certes, nous devons travailler à assurer la stabilité et la sécurité du peuple afghan et veiller à ce que la présence militaire internationale ne soit pas la seule solution ; nous devons également définir des stratégies politiques, économiques et sociales d'assistance au développement de l'Afghanistan crédibles et concluantes à court terme. Avant de finir cette courte intervention, permettez-moi de vous citer une analyse très pertinente, parue dans un blog le 25 mai 2006 : « Laurent Zecchini signe dans Le Monde du...

a rappelé que la France est liée au Tchad par des accords de coopération. Il s'est interrogé sur la nature des opérations autorisées par ces accords aux troupes françaises stationnées dans ce pays. En réponse, le ministre a apporté les éléments suivants : - la France soutient le gouvernement légitime du Tchad mais a choisi de ne pas intervenir militairement dans les combats entre Tchadiens - le Président Déby a été porté à la présidence de son pays par deux élections successives, et a mené à bien une réconciliation nationale intégrant 80 % des opposants tchadiens ; - l'accord de 1976 comporte des engagements français en matière de logistique, de santé et de renseignement, mais aucune obligation militaire.

...s semblaient avoir été fortement orientées par les Etats-Unis et que des doutes semblaient par ailleurs se faire jour sur l'efficacité de cette opération. Rappelant que le Président de la République avait fait part de ses interrogations sur la présence française en Afghanistan, laissant présager un retrait des troupes françaises, il a demandé des précisions sur le changement opéré dans la posture militaire française. Il a souhaité savoir dans quelle mesure la France participait à la définition de la stratégie de l'OTAN en Afghanistan et quel sens revêtait l'augmentation des contingents dans ce pays, alors que la clef du conflit semblait se trouver au Pakistan.

...se s'élèvera en 2008 à 35, 9 milliards d'euros en autorisations d'engagement et à 36, 8 milliards en crédits de paiement. Par rapport à 2007, les crédits de la mission « Défense » ne progressent pas, ils stagnent. Le ministère de la défense, qui n'échappe pas au dogme gouvernemental de non-remplacement d'un départ à la retraite sur deux, prévoit la suppression de 6 000 postes, soit 4 800 postes militaires et 1 200 civils, sur un total de 320 000 personnes, qui se décompose lui-même en 246 000 militaires et 74 000 civils. C'est une situation particulière parce qu'il s'agit du premier budget du quinquennat Sarkozy, ... et ce n'est pas un bon budget. C'est une situation paradoxale, car, en réalité, vous êtes, monsieur le ministre, prisonnier d'un héritage. Il faut en parler. C'est l'héritage de vo...

... gestion des crédits d'infrastructure, désormais placés sous une responsabilité unique pour la plus large part d'entre eux, avait notablement amélioré le taux de consommation des crédits. Il a en revanche estimé que le fonctionnement du nouveau service d'infrastructure de la défense n'était sans doute pas optimal, en raison de certaines difficultés liées aux disparités de statuts entre ingénieurs militaires et personnels civils et des interrogations sur la bonne prise en compte des besoins spécifiques liés à certaines activités opérationnelles jusqu'alors traitées par les services d'armée. S'agissant des autres actions du programme « Soutien de la politique de défense », M. Didier Boulaud, rapporteur pour avis, a mentionné la dotation d'un peu plus de 60 millions d'euros correspondant à l'external...

A la suite de l'exposé du rapporteur pour avis, M. Didier Boulaud a regretté la faiblesse de l'engagement financier en matière spatiale. D'une manière plus générale, il a constaté que ce projet de budget pour 2008, qui constitue la dernière annuité de la loi de programmation militaire, paraît en décalage total avec certains besoins prioritaires, que ce soit les équipements spatiaux ou les moyens dévolus au renseignement.

s'est interrogé sur le retard prévisionnel prévu pour la mise en service de l'avion de transport européen A 400 M et sur la nécessité de maintenir une priorité sur l'espace militaire alors que les crédits sont, dans ce domaine, en fort recul. Il a également évoqué les difficultés actuelles du programme Galiléo. Puis, il a interrogé le ministre sur d'éventuelles fermetures de bases et dissolutions de régiments et a rappelé que, si cette perspective se concrétisait, une concertation serait nécessaire avec les élus locaux. En réponse le ministre a précisé que : - le président ...

Après avoir mentionné la communication qu'il avait faite au nom du groupe socialiste, et qui est annexée au rapport du président Vinçon sur les équipements militaires, M. Didier Boulaud s'est félicité de l'intention exprimée par le ministre d'associer des parlementaires à la rédaction du Livre blanc. Il a jugé opportun qu'un débat soit organisé sur le thème de la défense en Europe, par exemple dans le cadre de l'UEO, et a souhaité plus largement que l'action à venir du ministre s'inscrive résolument dans une perspective européenne. Compte tenu de la situation...

...essité d'effectuer une « opération-vérité » sur les comptes du ministère et indiqué que les investissements devraient progresser de 43 % dans les prochaines années pour réaliser les programmes prévus. Alors que la réalisation d'un état des lieux sur les engagements financiers du ministère de la défense, l'élaboration d'un nouveau Livre blanc et la préparation d'une prochaine loi de programmation militaire sont annoncés, il a jugé indispensable d'expliquer pour quelles raisons tous les programmes engagés par la loi de programmation militaire ne peuvent pas être menés à bien, et aussi pour quelles raisons ils ont été engagés. a rappelé qu'au nom de son groupe, il avait estimé, en janvier 2003, lors de l'adoption de la loi de programmation actuelle, que la politique économique et sociale du gouverne...

...unification des structures avec le nouveau service d'infrastructure de la défense, l'instauration d'une programmation d'ensemble, ainsi qu'une gestion plus active du patrimoine immobilier, avec, notamment, la cession de certains immeubles et la rationalisation des implantations. La commission des affaires étrangères se félicite également que les dotations du plan d'amélioration des logements des militaires engagés, dont elle avait constaté la chute l'an passé, ont été redressées, même si le retard pris pour la réalisation complète de ce plan, qui est de l'ordre de quatre ans, ne pourra être rattrapé. S'agissant maintenant du programme « Environnement et prospective de la politique de défense », le redressement des crédits d'études amont engagé en 2005 se poursuit. En effet, alors que nous étions ...

Monsieur le président, madame la ministre, mes chers collègues, les crédits militaires s'élèvent, pour 2007, à 47, 7 milliards d'euros. Certes, ce budget est important. Toutefois, une seule question doit guider notre débat : est-ce un budget efficace ? J'en doute fortement et une analyse précise le confirme Je suis dans l'obligation de mettre en lumière que, cette année encore, il s'agit d'un budget à crédit ; les commandes d'aujourd'hui ne sont pas financées ; on amorce seulemen...

...un partage des tâches entre l'Union et l'OTAN, celle-ci étant chargée des opérations durables, et celle-là des missions courtes. Il s'est ensuite enquis de l'attitude du COPS vis-à-vis de l'élargissement de l'OTAN. Il a enfin demandé à Mme Christine Roger son sentiment sur l'idée d'une armée européenne, ainsi que sur les outils disponibles pour assurer une bonne coordination des aspects civils et militaires.

a tout d'abord rappelé son scepticisme à l'égard du strict respect de la loi de programmation militaire et de la réalisation selon les échéanciers prévus des programmes d'équipement. Citant les appréciations récemment portées par le chef d'état-major de l'armée de terre sur le rythme d'engagement en opérations extérieures, il a souhaité savoir si les armées atteignaient actuellement les limites de leurs capacités et s'il en résultait des incidences sur le moral des personnels. Il a également demand...

a exprimé son scepticisme sur la réalité de l'exécution de la loi de programmation militaire 2003-2008. Il a ainsi estimé que la conjonction des reports de crédits, des intérêts moratoires, et de la sous-évaluation du coût de la professionnalisation, avait conduit à une « revue de programmes » implicite, effectuée au cours de l'été 2006. Il a ainsi relevé que seuls 12 hélicoptères NH 90 seront livrés durant l'actuelle loi de programmation, au lieu des 30 prévus, et a évalué à 10 milliard...

Monsieur le président, madame la ministre, madame la ministre déléguée, mes chers collègues, nos relations politiques, militaires, économiques, avec l'Afrique subsaharienne doivent être replacées dans une vision stratégique, qui fait aujourd'hui défaut, en particulier quand il s'agit de la question de l'aide au développement qui charrie, ici et là-bas, des scories historiques nombreuses. Pour avancer, nous devons chercher à dépasser aussi bien une vision technocratique qu'une vision néocoloniale de l'aide, afin de lui redo...