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...re, bien au-delà de son poids démographique, économique et financier. Mais notre histoire et les valeurs que nous portons ne suffisent plus à justifier les prérogatives associées à notre statut international. Si, aujourd’hui, nous conservons une place de membre permanent du Conseil de sécurité, c’est parce que, depuis plus de cinquante ans, la France s’est donné les moyens de disposer d’un outil militaire robuste, polyvalent et autonome, qui repose lui-même sur une base industrielle et technologique de défense puissante et innovante. Cet outil confère à notre pays une grande liberté d’appréciation, une grande liberté de décision et une grande liberté d’action, qui sont les facettes de l’indépendance. Si le Président de la République peut aujourd’hui envoyer des troupes au Mali avec une rapidité e...
Vous l’avez compris, monsieur le ministre, les membres du groupe UMP du Sénat ont la volonté de soutenir l’effort de défense de la France et sont prêts, si vous l’acceptez, à s’investir sans réserves, mais sans reniements, à vos côtés pour que la future loi de programmation militaire, malgré ses limites budgétaires, soit la meilleure possible pour nos armées, notre recherche, nos industries. Nous le devons aux femmes et aux hommes qui défendent notre territoire, notre population et nos intérêts dans le monde, et dont l’engagement au service de notre pays n’a jamais failli. Si le Gouvernement travaille dans ce sens, vous nous trouverez à vos côtés. S’il devait faire du budget...
...river – c’est la politique de défense. La particularité de la politique de défense, c’est qu’elle ne prend sa dimension que dans le très long terme. Le traité de Lancaster House nous engage avec nos amis britanniques pour cinquante ans. On ne peut pas changer de format d’armée d’une année sur l’autre pour passer, par exemple, des blindés à la cyberdéfense. Quant à la durée de vie des équipements militaires, nous savons bien qu’elle est souvent supérieure à cinquante ans. Ainsi, les décisions qui seront prises en 2013 dans le cadre de la loi de programmation militaire et de la loi de finances engageront nos capacités et notre liberté d’action pour longtemps. Il est donc crucial, monsieur le ministre de la défense, qu’elles soient judicieuses. D’où l’importance de l’analyse stratégique. Précisémen...
Nous avons choisi de l'intituler « A400M - tout simplement le meilleur - simply the best » parce que tout simplement, c'est tout simplement la vérité : l'A400M est le seul avion de transport militaire au monde à pouvoir remplir à la fois des missions stratégiques et tactiques, c'est-à-dire à être capable de transporter très vite des cargos très importants et à voler très bas, dans des environnements militaires dégradés, en s'auto protégeant et en se posant très court, sur des terrains sommairement aménagés. Du point de vue tactique, un A400M c'est l'équivalent de deux C130 Hercules et de quatr...
...édible. Il a toutefois rappelé qu'un engagement international dans la durée et une bonne dose de patience stratégique seraient essentiels et que les forces internationales devraient affronter l'insurrection jusqu'à la dernière minute de leur mission de combat. Les récents évènements dramatiques, avec l'assassinat de quatre de nos soldats et les blessures infligées à une vingtaine d'autres de nos militaires par un militaire afghan, ont malheureusement confirmé ce propos. Dans son allocution d'ouverture, le président de l'assemblée parlementaire de l'OTAN, M. Karl Lamers, a déclaré que les parlementaires avaient à cet égard un rôle et une responsabilité majeurs : il leur revient notamment d'expliquer à leurs concitoyens les raisons de l'intervention de l'Alliance en Afghanistan et les exigences qui...
Il me semble que ces déclarations ont été faites un peu rapidement et pour répondre à l'émotion légitime suscitée dans l'opinion publique française par l'assassinat de nos militaires par un soldat afghan. Le Président de la République a chargé le ministre de la défense et le chef d'état-major des armées de se rendre sur place afin de prendre des mesures pour renforcer la protection et la sécurité de nos militaires et je pense qu'il faut attendre leurs conclusions. Un retrait anticipé de nos militaires serait très mal perçu par nos alliés au sein de l'OTAN et risquerait de...
...tion aurait certainement permis d’éviter ces travaux sur des appareils vieillissants. Je regrette, moi aussi, qu’aucun crédit ne soit alloué à la défense antimissile balistique, alors qu’au sommet de Lisbonne, il y a un an, la France s’est engagée dans cette voie avec l’OTAN. Dans un récent rapport d’information, Xavier Pintat, Daniel Reiner et moi-même avons montré que, s’il n’y a pas de menace militaire directe, des investissements dans le domaine de la R cela n’aurait quasiment rien coûté. Un tel centre permettrait de faire dialoguer nos chercheurs et nos experts, notamment sous l’autorité, côté État, de la DGA et de l’ONERA. Je salue un début de rénovation de nos radars de défense aérienne, mais ce budget est insuffisant pour passer de la défense antiaérienne à la défense antimissile. Or, au...
... observations. La première a trait au niveau des crédits. Dans la période difficile que nous traversons, tout le monde l'a dit, le budget de la mission défense est globalement préservé et c'est le cas en particulier du programme d'équipement des forces. On ne peut que se féliciter de ce choix, d'autant qu'en dehors de nos amis Britanniques les autres collègues européens diminuent leurs dépenses militaires et cela nous pose des problèmes par ailleurs. Il y a eu des moments, dans notre histoire récente où chaque fois qu'il y avait des difficultés, le budget des armées - en particulier le budget d'équipement - était utilisé comme une variable d'ajustement. Cela s'est traduit par des retards considérables, des programmes qui ont finalement coûté beaucoup plus cher que prévu, des réductions de format ...
J'évoquerai, pour ma part, les opérations de l'OTAN en Libye et en Afghanistan, qui figuraient bien entendu parmi les principaux points à l'ordre du jour. Nous avons d'abord entendu une intervention « passionnée et passionnante » sur l'opération en Libye du Président du Comité militaire de l'OTAN, l'Amiral Giampaolo Di Paola, que j'ai d'ailleurs reçu au Sénat, vendredi dernier, et qui nous a indiqué de la manière la plus claire que l'OTAN demeurait, tant que la menace nucléaire subsistera, une alliance nucléaire où la dissuasion faisait office - je le cite - de « premier commandement ». A Bucarest, l'Amiral nous a présenté un bilan de l'opération en Libye et évoqué les principa...
Je rappelle que l'intervention de l'OTAN en Libye s'appuie sur la résolution 1973 du Conseil de sécurité des Nations unies, qui consacre la notion de « protection des populations ». Alors que l'on approche désormais de la fin de la phase purement militaire, avec la reddition des derniers îlots de résistance, et au moment où certains de nos alliés veulent se désengager au plus vite, il me semble important de ne pas nous détourner de la Libye car c'est maintenant que le Conseil national de transition va réellement avoir un grand besoin de notre aide pour mettre en place un Etat. Je crois donc qu'il ne faut pas relâcher notre attention et nos efforts ...
...e l'opération Atalanta de lutte contre la piraterie maritime, cette opération de l'Union européenne coûte très cher. Nous avons autorisé l'embarquement de fusillers marins à bord de certains navires marchands ou de pêche. J'ai appris ce matin que l'Italie nous emboîtait le pas. Fait-on payer ces surcoûts aux armateurs ? Quel est votre sentiment sur le recours éventuel, en ce domaine, aux sociétés militaires privées ? Enfin, est-ce que la marine nationale a fait définitivement le deuil du second porte-avions ?
Si l'Europe dans son ensemble est assez passive, la France, pour sa part, se trouve face à un dilemme : - ne pas se laisser entraîner dans des voies inutiles et coûteuses, qui ne correspondent ni à ses besoins, ni à ses moyens ; - ne pas sacrifier ses intérêts stratégiques, qu'ils soient politiques, militaires ou industriels. Constatons tout d'abord que la France a surtout cherché à retarder le moment où elle devrait prendre position et arrêter ses choix face à la défense antimissile. Le Livre blanc de 2008 ne tranche pas la question. Il prévoit l'alerte avancée, mais dans une optique de renseignement sur la menace, et non pas de défense active contre les missiles balistiques. Pourtant, on l'a souli...
... ressortissants mais aussi aux Ivoiriens, nous n'avons mené que deux frappes très circonscrites, preuve que nous avons su nous adapter. Des unités seront-elles prochainement rappelées au Gabon et au Tchad ? En Libye, aucune issue diplomatique ou même humanitaire n'est possible sans un rapport de force favorable sur le terrain. La France avait imaginé de doter les insurgés d'un minimum de moyens militaires. Qu'en est-il ?
...ésente entre 160 000 et 300 000 emplois directs et au moins autant d’emplois indirects, fortement qualifiés et faiblement délocalisables. Troisième question : les BITD nationales, en particulier la nôtre, sont-elles menacées par la crise actuelle ? La réponse est clairement « oui ». C’est un enchaînement bien connu, que j’appellerai, monsieur le ministre, la valse à quatre temps des équipements militaires. Premier temps : avec la fin de la crise reviennent les disciplines budgétaires. Il va falloir soit augmenter les impôts, soit réduire les dépenses, et peut-être les deux. Deuxième temps : parmi les dépenses de l’État, le budget de la défense est financièrement important et politiquement plus facile à diminuer que d’autres. C’est un « TOTB », un terrible objet de tentation budgétaire !
Troisième temps : au sein du budget de la défense, les sommes consacrées aux équipements militaires sont les plus faciles à réduire, d’autant que la diminution des dépenses de fonctionnement a déjà atteint ses limites et que tout a été tenté : déflation des effectifs, mise en place des bases de défense, externalisation. Quatrième et dernier temps : nous pénalisons ainsi l’avenir, avec des programmes reportés, décalés ou annulés. Nos troupes se retrouvent mal ou sous-équipées. Nous avons déjà ...
...s de son avenir en tant qu’institution. À cet égard, je me félicite du travail accompli par notre rapporteur, André Dulait, qui suit ces questions depuis longtemps au sein de la commission des affaires étrangères. Je ne reviendrai que partiellement sur le détail de ce texte, les intervenants précédents l’ayant fait avant moi. Ce projet de loi constitue une première étape, car la reconversion des militaires doit s’accompagner d’une réflexion beaucoup plus large sur laquelle je souhaite attirer votre attention. À terme, il s’agit aussi de savoir quelle place les anciens militaires peuvent occuper dans la vie civile alors qu’ils ont servi la nation, mais aussi de quels profils nos armées auront besoin. En résumé, le ministère de la défense mène et doit poursuivre une véritable politique de ressource...
...ique mondial et la place de la France sur la scène internationale nécessitent le recrutement et la formation d’un soldat d’un genre nouveau, un soldat aux capacités et aux savoirs multiples, techniques et humains, qui pourra réintégrer une société civile dans laquelle il devra prouver que son « passage dans l’armée » équivaut à un passage dans une bonne école. De cette école qu’est l’institution militaire, nos soldats doivent être fiers, qu’ils y soient restés cinq ans seulement, dix ans ou à vie. Toutefois, c’est également à nous, politiques, qu’il appartient de créer et de tisser le lien entre l’armée et le reste de la nation, en facilitant les conditions de la reconnaissance, puis les passerelles professionnelles qui permettront le retour de nos soldats dans la société civile.
...e missiles de type SCUD ou dérivés. L’acquisition d’une capacité de défense anti-missile de théâtre est donc une nécessité. La France l’a compris, comme le montre le développement du programme « sol-air moyenne portée terrestre », qui se poursuit, notamment avec une interception réussie par un missile Aster 30 de MBDA. Mais, pour les États-Unis, la DAMB de territoire, avant d’être un instrument militaire, est un formidable atout en termes de puissance diplomatique, ainsi qu’un puissant sujet de recherche, permettant potentiellement de nombreuses retombées technologiques et économiques. Nous Français et Européens devrions partager cette vision. Je m’en explique. La DAMB constitue, par son principe même, un parapluie non nucléaire, donc plus facilement acceptable, permettant d’offrir une protectio...
Tous les militaires savent bien qu'on ne gagne pas la guerre contre une insurrection mais qu'on essaie d'affaiblir l'adversaire pour l'amener à une solution politique. Ce n'est pas nouveau. Relisez Roger Trinquier et autres. McCrystal et Petraeus les ont lus. Dans le Helmand et le Kandahar, on était là pour durer, on ne faisait pas une action militaire ponctuelle : on tentait, à travers l'Armée nationale afghane -d...
...a fonction de soutien, la création des centres ministériels de gestion, une mutualisation accélérée, l’externalisation de certains services et, bien sûr, la création des bases de défense. En regard de ces efforts importants, le Président de la République a tenu à ce que les économies ainsi réalisées par les armées soient sanctuarisées et affectées, d’une part, à la revalorisation de la condition militaire, et, d’autre part, à l’équipement des forces, qui a longtemps servi de variable d’ajustement. Je veux souligner l’engagement et le sens du service des personnels placés sous votre autorité, qui subissent une réorganisation difficile, permanente, mais indispensable. Je tiens d’ailleurs à rendre un hommage appuyé à tous nos soldats en opérations extérieures et à leurs familles.