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Interventions sur "l’âge" de Marie-Pierre Monier


10 interventions trouvées.

...dico-sociaux, mais elle est très maigre. Ainsi, au lieu de 238, 3 milliards d’euros, les dépenses inscrites sont de 238, 4 milliards d’euros. Pourquoi dis-je qu’elle est maigre ? Pour s’en convaincre, il faut lire l’étude publiée en février 2023 par le Centre d’études de l’emploi et du travail (CEET), qui analyse les conséquences de la réforme des retraites de 2010, dont la mécanique de recul de l’âge légal de départ était tout à fait similaire à celle dont nous discutons. Les conclusions de cette étude sont formelles : plus on travaille longtemps, plus les recours aux arrêts maladie sont fréquents. Les auteurs ont ainsi constaté que la fréquence des arrêts maladie a augmenté de 1, 7 point de pourcentage depuis la réforme de 2010. Pour mémoire, six ans après cette dernière, le coût total des ...

... seuls 90 % des maladies professionnelles ! Rappelons que les seniors sont tout particulièrement exposés aux accidents du travail : 58 % des morts concernent les plus de 50 ans. Par ailleurs, les seniors ont en moyenne des arrêts maladie plus longs – 76 jours par an pour les plus de 60 ans contre 18 jours pour les moins de 18 ans. Ce phénomène sera mécaniquement amené à augmenter avec le recul de l’âge de départ. Il est donc évident que la branche accidents du travail et maladies professionnelles mériterait davantage de volontarisme de la part du Gouvernement. Dans le contexte actuel de pénurie de praticiens dans cette branche, la médecine du travail a ainsi perdu 1 126 professionnels entre 2010 et 2022 selon l’ordre des médecins, malgré la recrudescence des risques psycho-sociaux. Voilà encor...

... à celui qui figurait dans la loi de financement de la sécurité sociale pour 2023. La régression que constitue pour les mères de famille ce projet de réforme a été l’un des fils rouges de nos discussions tout au long de ces derniers jours. Cette régression n’est pas compensée par le dispositif introduit ici même, lors de l’examen du texte par notre assemblée, d’ouverture de la surcote un an avant l’âge légal pour les assurés justifiant de la durée d’assurance requise et bénéficiant des trimestres validés au titre de la maternité. Ce recul, au-delà d’un nouveau coup porté à l’égalité réelle entre les femmes et les hommes, symbolise le manque d’ambition du Gouvernement en matière de politique familiale. Celui-ci a à plusieurs reprises raboté les prestations de la branche famille – je pense, par ...

...us, monsieur le rapporteur, je ne vous interrogerai pas sur ce qui motive le dépôt de cet amendement. Nous proposons, pour notre part, de donner aux mères qui bénéficient de la durée d’assurance requise pour l’obtention d’une retraite à taux plein grâce à leurs trimestres de majoration de durée d’assurance au titre de la maternité et qui ne peuvent pas partir à la retraite, faute d’avoir atteint l’âge légal, le choix de partir plus tôt. Rappelons qu’en l’état ce projet de réforme des retraites annihile le bénéfice que les mères de famille tirent de leurs trimestres de majoration. Ces dernières seront en effet obligées de travailler jusqu’à 64 ans et ne pourront plus bénéficier de la surcote à laquelle elles avaient droit jusqu’à présent, lorsqu’elles décidaient de rester en activité après 62 ...

...réforme des retraites sur les recettes et les dépenses de la sécurité sociale. Il apparaît que ces prévisions ne prennent pas en compte les coûts supplémentaires occasionnés par cette réforme. Ainsi, une étude du Conservatoire national des arts et métiers souligne que la fréquence des arrêts maladie augmenterait de 1, 7 point après la réforme, en raison de la dégradation de l’état de santé lié à l’âge et de l’allongement de la vie active. En ce qui concerne les prestations de solidarité et les indemnités liées au chômage, la direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques estime qu’un décalage de deux ans de l’âge minimal de la retraite se traduira par un surcroît de 30 000 allocataires du RSA et de 30 000 allocataires de l’allocation de solidarité spécifique que pe...

Cet amendement vise à supprimer l’article 7 du projet de loi, qui prévoit de décaler de 62 à 64 ans l’âge légal de départ à la retraite. Depuis plusieurs semaines, les Françaises et les Français témoignent avec constance de leur refus de cette réforme injuste, que cet article 7 cristallise. Les organisations syndicales s’y opposent unanimement. Pourtant, le Gouvernement choisit de rester sourd à ce front solide et de nier, manifestation après manifestation, l’importance de la mobilisation sociale –...

Ce recul brutal de l’âge légal engendrera une hausse du chômage des seniors. Nous demandons donc le retrait de cet article et de ce projet de loi.

...uire les données nécessaires dans le calendrier fixé. Dans une logique incitative d’équité, il est à ce titre opportun de prendre en compte ce paramètre dans la détermination du niveau de sanction. Pour conclure, j’évoquerai un chiffre et citerai un témoignage, qui soulignent la vulnérabilité de nos seniors vis-à-vis du marché du travail. Une étude récente de l’Unédic souligne que le report de l’âge légal a conduit à une augmentation du chômage des seniors, avec une hausse 100 000 allocataires de plus de 60 ans entre 2010 et 2022. Je souhaite enfin citer l’exemple de Michel, 58 ans, qui témoignait récemment par voie de presse. Ingénieur de formation, il a perdu en 2020 son travail de cadre dans une entreprise de télécommunications, ce qui l’a conduit, après avoir envoyé en vain une centaine...

...treprises avaient recours à une pratique abusive, voire discriminatoire, consistant à faire partir les salariés quelques années avant la retraite. Il est essentiel de tout mettre en œuvre pour disposer d’une information fiable et transparente sur ce phénomène d’ampleur, qui concernerait plusieurs dizaines de milliers de personnes par an, et serait probablement amené à s’accélérer avec le recul de l’âge légal de départ à la retraite.

...u cours du précédent quinquennat ont-ils porté leurs fruits, ce que semblent d’ailleurs confirmer les statistiques, car elles font état d’un passage de 150 000 à 100 000. Cela étant posé, je rejoins ceux qui voient dans le décrochage scolaire un vrai problème, lequel devrait, à mon sens – et je l’avais déjà dit en commission – être cerné dès le collège, sans attendre que les élèves aient atteint l’âge de 16 ans. En outre, la principale difficulté de cet article réside quand même dans le fait qu’il fait porter cette charge sur les missions locales. Nous proposons d’ailleurs de supprimer l’alinéa en question. Je laisserai mes collègues en parler. Je le précise, nous approuvons la volonté d’imposer une obligation de formation pour les jeunes entre 16 ans et 18 ans. Nous nous donnons ainsi l’opp...