Interventions sur "élève"

1639 interventions trouvées.

Photo de Alain DufautAlain Dufaut :

En centre-ville, toutes les classes sont finalement à deux niveaux et, dans les quartiers sensibles, 15 000 habitants sont privés de collège de proximité. Le taux d'absentéisme est inévitablement élevé parmi les élèves qui viennent de la ZUS (zone urbaine sensible) de Monclar. J'ai du reste présenté en 2009 une proposition de loi pour instaurer une mixité à l'envers. Votre rapport, page 143, évoque ces questions ainsi que la différenciation de l'offre de formation. Il ne faut pas que l'école de la République déserte certains quartiers.

Photo de Maryvonne BlondinMaryvonne Blondin :

...ins enseignants cumulent deux mi-temps et courent d'un établissement à l'autre. Quand peuvent-ils le faire ? Quand rencontrer les parents ? M. Paul Robert, principal du collège de Clarensac près de Nîmes, a appliqué avec enthousiasme des principes d'organisation finlandais, avec le soutien de professeurs bénévoles. L'académie a laissé faire à condition que l'expérience soit menée à bas bruit. Les élèves en difficulté étaient retirés de leur classe dans la discipline concernée et pris en charge individuellement. Hélas, d'autres ont protesté que tous les moyens allaient aux élèves en difficulté, que les autres étaient délaissés. L'entreprise s'est arrêtée après seulement deux années.

Photo de Jean-Claude CarleJean-Claude Carle, rapporteur :

Mme Procaccia, qui a dû se rendre en séance publique, souhaitait vous interroger sur le cours préparatoire : sachant que les élèves doivent y apprendre à lire, avez-vous mené une évaluation spécifique à cette classe ? Avez-vous pu repérer dans quelles écoles tous les élèves savaient lire en CE1 ?

Photo de Yannick BodinYannick Bodin :

Après le primaire, l'élève n'entre pas en première année de collège mais en sixième : cela en dit long. A l'étranger, on ne comprend rien à cette façon de compter à l'envers.

Photo de Françoise CartronFrançoise Cartron :

... nous inquiéter. Tant de jeunes sans qualification et qui ne maîtrisent pas la lecture : on imagine les dégâts ensuite... Le ministre, comme vous, estime que ce n'est pas un problème de moyens, mais de manière dont est construit le système. Ce dernier vise à fabriquer une élite : les moyens vont naturellement aux établissements susceptibles de la produire. Les lycées de centre ville recrutent les élèves de bon niveau éducatif et social, auxquels ils offrent des options rares ainsi que les enseignants les plus expérimentés et diplômés. Et ce au détriment des lycées de ZEP, qui obtiennent le même quota d'heures, rien de plus ! Il y a là une anomalie. Le challenge, à présent, c'est la redistribution des moyens. Les grands lycées doivent consentir des efforts au profit des mal-lotis. Mais vous av...

Photo de Yannick BodinYannick Bodin :

Les symboles sont parfois puissants. La logique qui devrait prévaloir est celle que vous suggérez, celle de la demande. Mais l'éducation nationale n'a pas compris quels étaient les véritables objectifs. Pourquoi, quand un élève quitte le CM2, dit-on qu'il rentre en sixième année ? Sixième année avant le bac ! Les étrangers rient de nous voir compter à l'envers... Vous n'avez pas parlé de la carte scolaire. Un mot enfin de la RGPP Pour individualiser le suivi de l'enfant, un professeur pour trente élèves ne suffit pas. Si 20 % des élèves lâchent prise, qui ira les chercher ? Comment articuler vos recommandations avec la ...

Photo de Ivan RenarIvan Renar :

...questions politiques, vous vous êtes prudemment retiré sur l'Aventin. Mais nous n'échapperons pas à l'obligation de prendre des mesures inégalitaires pour réduire les inégalités. Comme dans le domaine de la santé. Je connais des zones du Nord-Pas-de-Calais qui cumulent tous les handicaps. On diminue, voire on supprime, certains enseignements qui, précisément, pouvaient être mis à profit par les élèves de milieu défavorisé : l'enseignement artistique, par exemple, ou l'histoire, ne devraient pas devenir optionnels. Je préside un grand orchestre avec un chef prestigieux qui va dans les classes et je constate avec eux le moment magique où des jeunes découvrent qu'il n'y a pas de talent sans un gigantesque travail - 5 % de talent pour 95 % de travail. Cela change leur rapport au travail et j'ai c...

Photo de Jean-Léonce DupontJean-Léonce Dupont :

...mparables au nôtre. On fait le même constat pour le primaire. Or le montant total de l'effort d'enseignement reste comparable. C'est donc que nous mettons trop d'argent dans le secondaire ! Comment faire pour que la structure n'empêche pas la redistribution des moyens ? Nous avons des corps entiers qui n'ont plus la même utilité qu'autrefois : les professeurs d'allemand, par exemple, n'ont plus d'élèves. Comment pouvons-nous remettre en cause la distribution des moyens ? Comment pouvons-nous remettre en cause un problème statutaire ? Hier par exemple, des agents de La Poste - laquelle dans mon département a perdu 12 % de son chiffre d'affaires du fait de la diminution de son activité courrier - m'expliquaient qu'ils étaient prêts à faire des prestations à domicile, d'ordre social. Sans aller ju...

Photo de Françoise FératFrançoise Férat, rapporteur pour avis :

...esoin de remédiation peuvent ensuite profiter de passerelles, y compris vers l'enseignement supérieur. Cessons de le présenter comme une voie de garage ! On ne peut faire fi de la réussite aux examens, de l'intégration professionnelle, et tout confier à un ministère de l'agriculture sans cesse confronté à de nouvelles crises... Les effectifs de l'enseignement agricole fondent : moins deux mille élèves en trois ans. C'est la chronique d'une mort annoncée ! Je n'y participerai pas. Pourquoi certains enfants de la République seraient-ils privés d'un vrai choix ?

Photo de Claude BiwerClaude Biwer :

Monsieur le ministre, je pourrais m’associer aux deux questions précédentes, qui ont mis en lumière certaines difficultés que connaît, au quotidien, le monde rural. J’ai d’ailleurs pu apprécier dans vos réponses votre finesse politique et votre bon sens, et j’ose espérer que vous suivrez la même voie pour la question que je m’apprête à vous poser ! « Les performances des élèves de CM2 en lecture, calcul et orthographe ont baissé de manière significative entre 1987 et 2007. » Cette affirmation, sans appel, émane non pas d’un homme politique désireux de marquer son hostilité à l’égard de notre système éducatif, mais de la très officielle direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance du ministère de l’éducation nationale, dans une note publiée à la fin...

Photo de Claude JeannerotClaude Jeannerot :

Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, depuis les lois de décentralisation, qui ont confié l’investissement et le fonctionnement des collèges aux départements, les conseils généraux ont engagé une politique éducative volontaire et ambitieuse, plaçant l’élève au cœur de leur action. Monsieur le ministre, vous en montrez d’ailleurs l’exemple dans votre beau département du Rhône ! De même, le département que je préside, le Doubs, consacre 68 millions d’euros chaque année – 3 175 euros par an et par élève – pour offrir des conditions modernes d’enseignement, égales pour tous les collégiens. Ainsi propose-t-il un ambitieux programme pluriannuel d’investi...

Photo de Jean-Claude CarleJean-Claude Carle, rapporteur :

a remercié le ministre de s'être saisi dès son arrivée du problème des Greta. Une réforme importante est nécessaire et attendue depuis trop longtemps. Concernant le projet de loi, il paraît indispensable que la réforme soit globale et intègre la formation initiale. Sans cela, on ne parviendra qu'à traiter le « stock » d'élèves qui quittent l'enseignement secondaire et l'enseignement supérieur sans diplôme, mais sans apporter de solutions pour l'ensemble des jeunes. Deux problèmes essentiels sont posés : celui de l'orientation et celui des plans régionaux de développement des formations professionnelles (PRDF). S'agissant de l'orientation, l'enjeu principal est celui de l'information, qui relève d'une compétence parta...

Photo de Jacques LegendreJacques Legendre :

a insisté sur le fait qu'il s'agirait d'une faute que de ne pas poser ensemble la question de la formation professionnelle et celle de la formation initiale. Les quelques cent-vingt mille élèves qui quittent l'enseignement secondaire sans diplôme sont trop nombreux, et ce depuis trop longtemps. Il est important de rappeler que le baccalauréat général a pour vocation de préparer à l'enseignement supérieur tandis que le baccalauréat professionnel doit permettre une insertion rapide sur le marché du travail. Ceux qui ont choisi cette voie doivent par ailleurs accéder à la formation continu...

Photo de Brigitte Gonthier-MaurinBrigitte Gonthier-Maurin :

...t au long de la scolarité. Par ailleurs, il paraît dommageable qu'il y ait une déconnection entre le droit à l'orientation, mentionné par le projet de loi, et la formation initiale. La formation des conseillers d'orientation n'est pas le seul problème. Il faudrait également prendre en considération leur nombre et être en mesure de s'assurer qu'un adulte sera responsable de l'orientation de chaque élève durant toute sa scolarité. Un véritable service public de l'orientation doit être créé au sein de l'éducation nationale, le dispositif actuel étant particulièrement inefficace.

Photo de Yannick BodinYannick Bodin :

...ppelé que le rapport sur la diversité sociale dans les classes préparatoires a montré que le problème premier est celui de l'information. Les conseillers d'orientation souffrent d'un vrai déficit de moyens qui empêchent le suivi régulier. Le contact avec les jeunes est aléatoire et épisodique et plutôt lié aux circonstances. Le ministre ayant indiqué, au moment de la rentrée scolaire, le nombre d'élèves par enseignant, il serait intéressant qu'il donne également le nombre d'élèves par conseiller d'orientation ainsi que le temps moyen passé par un élève avec un conseiller pédagogique au cours de sa scolarité. En matière d'orientation, la lenteur de l'évolution de la formation accordée aux maîtres est également problématique. Enfin, il conviendrait de s'assurer que l'orientation n'est plus aujou...

Photo de Jean-Claude CarleJean-Claude Carle, rapporteur :

a manifesté son accord avec le monopole de l'éducation nationale en matière d'affectation des élèves, à condition que celle-ci ait une claire connaissance des débouchés des différentes filières. Le PRDF doit être le lieu des compétences partagées entre l'Etat, la région et, surtout, les partenaires économiques et sociaux. Il faut que chacun s'engage et, à cet égard, la proposition actuelle du projet de loi n'est pas satisfaisante.

Photo de Jean-Claude CarleJean-Claude Carle, rapporteur pour avis :

...ues concernées doivent en retour être analysés. Pour l'heure, l'évaluation demeure insuffisante, notamment lorsqu'il s'agit de mesurer la démocratisation générale du système éducatif ou l'effet de mesures ponctuelles, souvent trop vite généralisées ; - à moyens quasi constants, le projet de loi de finances pour 2009 prévoit un enrichissement de l'offre éducative, en direction en particulier des élèves issus des milieux les moins favorisés. Ces derniers sont en effet concernés au premier chef par l'accompagnement éducatif ou les stages de remise à niveau ; - trois réformes majeures ont été engagées sans dépenses supplémentaires : la réforme du lycée, la revalorisation de la voie professionnelle et la refondation de l'école primaire autour de nouveaux programmes et de nouveaux horaires ; - ...

Photo de Brigitte Gonthier-MaurinBrigitte Gonthier-Maurin :

...iques éducatives, en s'interrogeant notamment sur le nombre important d'indicateurs non renseignés. Elle a également formulé ses inquiétudes devant les suppressions de postes dans le premier degré au moment même où la démographie se redresse. Elle a, de plus, souligné la qualité du travail de remédiation accompli dans les RASED et s'est interrogée sur les conséquences de leur disparition pour des élèves qui cumulent souvent de très lourds handicaps. Enfin, elle a souhaité savoir pourquoi le nombre de personnels médico-sociaux ne cessait de diminuer.

Photo de Philippe RichertPhilippe Richert :

a rappelé que le Sénat avait, lors de l'examen de la loi de 2004 sur les libertés et responsabilités locales, souhaité confier aux collectivités territoriales la gestion des personnels médico-sociaux. L'Assemblée nationale ne l'avait pas suivi sur ce point. La situation ne s'étant pas améliorée, ce transfert devrait être à nouveau envisagé, les élèves souffrant de cette situation. Il a également souhaité que les conséquences de la suppression de 3.000 emplois dans les RASED soient évaluées, les écoliers ne devant en aucun cas s'en trouver pénalisés. Enfin, il s'est interrogé sur les conséquences de la réforme du recrutement des enseignants, s'agissant tout à la fois du devenir des instituts universitaires de formation des maîtres (IUFM) et de...

Photo de Jean-Claude CarleJean-Claude Carle, rapporteur pour avis :

En réponse aux intervenants, M. Jean-Claude Carle, rapporteur pour avis, a apporté les précisions suivantes : - les 3.000 maîtres spécialisés concernés seront affectés dans des classes, mais ils pourront faire bénéficier leurs élèves et leurs établissements de leur expérience que nul ne conteste ; - les collectivités territoriales devraient être associées bien plus tôt à des décisions qui les concernent ; - l'inaction ne cesse de rendre plus préoccupante la pénurie des personnels médico-sociaux. Une solution doit maintenant être trouvée afin de sortir de l'immobilisme. Il faudrait donc passer des accords avec le secteur ...