Amendement N° 1 rectifié (Retiré)

Engagement de la procédure accélérée pour l'examen d'un projet de loi

Discuté en séance le 7 mai 2015
Avis de la Commission : Demande de retrait — Avis du Gouvernement : Demande de retrait

Déposé le 3 avril 2015 par : Mmes Primas, Lamure, MM. Savin, Danesi, Bouchet, D. Laurent, Calvet, Darnaud, Genest, Bizet, Mmes Morhet-Richaud, Imbert, MM. D. Robert, Mouiller, Mme Cayeux, MM. Cardoux, Mandelli, Doligé, Mme Des Esgaulx, MM. de Nicolay, Mayet, Charon, Gournac, Leleux, Mmes Duchêne, Deromedi, MM. Saugey, Bignon, Mme Mélot, MM. G. Bailly, Houel, Mmes Di Folco, Hummel, MM. Milon, Pointereau, Mme Micouleau, M. B. Fournier, Mme Procaccia, MM. Husson, P. Leroy, Chaize, Laufoaulu, Revet, Lefèvre, César, Mme Bouchart, MM. Kennel, Houpert, Grand, Buffet, Grosdidier, Reichardt, Gremillet, Laménie, Mme Gruny.

Photo de Sophie Primas Photo de Élisabeth Lamure Photo de Michel Savin Photo de René Danesi Photo de Gilbert Bouchet Photo de Daniel Laurent Photo de François Calvet Photo de Mathieu Darnaud Photo de Jacques Genest Photo de Jean Bizet Photo de Patricia Morhet-Richaud Photo de Corinne Imbert Photo de Didier Robert 
Photo de Philippe Mouiller Photo de Caroline Cayeux Photo de Jean-Noël Cardoux Photo de Didier Mandelli Photo de Éric Doligé Photo de Marie-Hélène Des Esgaulx Photo de Louis-Jean de Nicolay Photo de Jean-François Mayet Photo de Pierre Charon Photo de Alain Gournac Photo de Jean-Pierre Leleux Photo de Marie-Annick Duchêne Photo de Jacky Deromedi 
Photo de Bernard Saugey Photo de Jérôme Bignon Photo de Colette Mélot Photo de Gérard Bailly Photo de Michel Houel Photo de Catherine Di Folco Photo de Christiane Hummel Photo de Alain Milon Photo de Rémy Pointereau Photo de Brigitte Micouleau Photo de Bernard Fournier Photo de Catherine Procaccia Photo de Jean-François Husson 
Photo de Philippe Leroy Photo de Patrick Chaize Photo de Robert Laufoaulu Photo de Charles Revet Photo de Antoine Lefèvre Photo de Gérard César Photo de Natacha Bouchart Photo de Guy-Dominique Kennel Photo de Alain Houpert Photo de Jean-Pierre Grand Photo de François-Noël Buffet Photo de François Grosdidier Photo de André Reichardt 
Photo de Daniel Gremillet Photo de Marc Laménie Photo de Pascale Gruny 

Après l’article 91

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

L’article L. 1242-2 du code du travail est ainsi modifié :

1° Au neuvième alinéa, les mots : « ou pour lesquels, dans certains secteurs d’activité définis par décret ou par convention ou accord collectif de travail étendu, il est d’usage constant de ne pas recourir au contrat de travail à durée indéterminée en raison de la nature de l’activité exercée et du caractère par nature temporaire de ces emplois » sont supprimés ;

2° Après le neuvième alinéa, il est inséré un alinéa ainsi rédigé :

« …° Emplois relevant de certains secteurs d’activité définis par décret ou par convention ou accord collectif de travail étendu, dans lesquels il est d’usage constant de ne pas recourir au contrat de travail à durée indéterminée en raison de la nature de l’activité exercée et du caractère par nature temporaire de ces emplois et dont il est impossible de fixer, sur une durée indéterminée, d’une part la répartition et le volume de la durée du travail et d’autre part les missions confiées au salarié ; ».

Exposé Sommaire :

Le recours aux contrats d’usages dits « extras » est une nécessité dans la branche Hôtels, Cafés, Restaurants (HCR). En effet, au regard des spécificités de ce secteur d’activité et en application des dispositions légales, règlementaires et conventionnelles, les entreprises concernées ont la nécessité de recourir à des extras, afin de faire face aux fluctuations de leur activité.

Toutefois, une jurisprudence récente de la Cour de cassation (Cass. Soc. 24 septembre 2008) considère que la seule qualification conventionnelle de "contrat d'extra" impose de rechercher si pour l'emploi considéré, non seulement il est effectivement d'usage de ne pas recourir au contrat à durée indéterminée mais également si le recours à des contrats successifs était justifié par des raisons objectives qui s'entendent de l'existence d'éléments concrets établissant le caractère par nature temporaire de l'emploi.

Or, la preuve du caractère « par nature temporaire » de l’emploi est en réalité une preuve impossible. En effet, le recours aux extras est une nécessité liée à un besoin temporaire de main d’œuvre résultant d’un événement particulier (réception, mariage …). En revanche, les emplois confiés à ces salariés (serveur, maître d’hôtel…) ne sont évidemment pas par nature temporaire. Aussi, faute de pouvoir rapporter la preuve du caractère par nature temporaire de l’emploi, et même si l’employeur respecte strictement les dispositions conventionnelles, les juridictions requalifient :

- la relation de travail en CDD en CDI ;

- la relation de travail à « temps partiel » en temps complet.

Ces décisions qui aboutissent à des condamnations de plusieurs centaines de milliers d’euros et risquent de conduire au dépôt de bilan plusieurs entreprises, en particulier de traiteurs introduisent une totale insécurité juridique, évidemment préjudiciable à l’emploi.

Dans un tel contexte, cet amendement vise simplement à définir dans le Code du travail la notion « d’emploi par nature temporaire » dans les secteurs d’activités définis par décret ou accord de branche. Sécurisant ainsi le recours aux extras dans la branche HCR où ce recours est d’usage, il confortera son équilibre économique et social.

NB:La présente rectification porte sur la liste des signataires.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cet amendement.

Inscription
ou
Connexion