Amendement N° 171 rectifié (Rejeté)

Mise au point au sujet d'un vote

Discuté en séance le 16 octobre 2018
Avis de la Commission : Défavorable — Avis du Gouvernement : Défavorable

Déposé le 16 octobre 2018 par : MM. Jacques Bigot, Sueur, Mme de la Gontrie, MM. Kanner, Durain, Leconte, Kerrouche, Fichet, Houllegatte, Mmes Préville, Meunier, Lubin, Jasmin, Taillé-Polian, Gisèle Jourda, MM. Montaugé, Cabanel, Jeansannetas, Mme Blondin, les membres du groupe socialiste, républicain.

Photo de Jacques Bigot Photo de Jean-Pierre Sueur Photo de Marie-Pierre de La Gontrie Photo de Patrick Kanner Photo de Jérôme Durain Photo de Jean-Yves Leconte Photo de Éric Kerrouche Photo de Jean-Luc Fichet Photo de Jean-Michel Houllegatte 
Photo de Angèle Préville Photo de Michelle Meunier Photo de Monique Lubin Photo de Victoire Jasmin Photo de Sophie Taillé-Polian Photo de Gisèle Jourda Photo de Franck Montaugé Photo de Henri Cabanel Photo de Eric Jeansannetas Photo de Maryvonne Blondin 

I. – Alinéa 24

Supprimer cet alinéa.

II. – Alinéa 26

Remplacer les mots :

dans les cas prévus au 3° et 4°

par les mots :

dans le cas prévu au 4°

III. – Alinéas 29 à 33 et alinéa 37

Supprimer ces alinéas

Exposé Sommaire :

L’introduction d’un mandat de dépôt différé est particulièrement inquiétante : elle vient en réalité aggraver les dispositions de l’article 465-1 du code de procédure pénale relatives aux mandats de dépôt en autorisant le prononcé d’une incarcération en dessous d’un an.

Cette mesure accroîtra de manière très importante la population carcérale. Le caractère différé du mandat de dépôt dont l’exécution est déléguée au procureur de la République, rendra bien moins visibles les conséquences de la décision judiciaire et est susceptible d’avoir un effet désinhibant. Rien n’empêchera en outre de prononcer cette mesure pour les personnes absentes, dans le cadre de décisions contradictoires à signifier, empêchant tout aménagement.

En effet, si aujourd’hui ces peines peuvent être mises à exécution dès lors qu’elles sont exécutoires sans être définitives, la pratique veut que le procureur de la République saisisse le juge de l’application des peines. Désormais, en l’absence des personnes, le tribunal n’ordonnera pas, ou quasiment jamais, que la personne soit convoquée devant le juge de l’application des peines. Rien ne permettra au procureur de la République de saisir le juge de l’application des peines pour « rattraper » une situation, d’une personne qui ne se serait certes pas présentée à l’audience mais dont la situation personnelle, familiale, sanitaire ou sociale justifierait le prononcé d’un aménagement.

En l’état de la surpopulation carcérale, cette mesure ne permettra pas même une exécution diligente et rapide des peines : les procureurs de la République seront destinataires de nombreux écrous et ne pourront ignorer l’état de surpopulation des établissements. Or, puisque la juridiction n’a pas jugé indispensable une incarcération immédiate, la peine pourra à nouveau attendre. L’objectif assigné au texte par l’article 45 du projet de loi ne sera donc pas rempli.

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