Déposé le 28 mai 2019 par : MM. Jomier, Daudigny, Mmes Grelet-Certenais, Jasmin, M. Kanner, Mmes Rossignol, Meunier, Van Heghe, Féret, Lubin, M. Tourenne, Mmes Martine Filleul, Harribey, MM. Lurel, Joël Bigot, Bérit-Débat, Mmes Blondin, Bonnefoy, MM. Botrel, Martial Bourquin, Mme Conconne, MM. Duran, Fichet, Mme Ghali, MM. Houllegatte, Jacquin, Mme Gisèle Jourda, MM. Kerrouche, Lalande, Mmes Lepage, Monier, M. Montaugé, Mmes Perol-Dumont, Préville, Sylvie Robert, M. Sueur, Mme Taillé-Polian, MM. Temal, Tissot, les membres du groupe socialiste, républicain et apparentés.
Supprimer cet article.
Le présent amendement du groupe socialiste a pour objectif de supprimer l’article 9 qui autorise le gouvernement à légiférer par ordonnance sur les régimes d’autorisations des activités de soins et d’autorisation des activités réalisées dans le cadre des dispositifs de coopération.
Ce champ d’habilitation très large recouvre de nombreux enjeux qui ne sont pas seulement techniques. En effet, il s’agit ici de garantir la sécurité des prises en charge, de favoriser des modes d’organisation plus coopératifs qui prennent en compte l’innovation, mais également de répondre aux enjeux d’accès aux soins sur l’ensemble du territoire. L’hospitalisation à domicile, dont la transformation en activité de soins est soumise à autorisation, n’en est qu’un exemple éloquent.
Soustraire du débat parlementaire une réforme d’une telle ampleur ne nous parait pas souhaitable. Outre le fait d’envoyer un mauvais signal aux élu-e-s, ce choix ne permet pas d’éteindre certaines inquiétudes dont celles de veiller à ne pas complexifier et désorganiser davantage le système de santé actuel. Car c’est bien la double exigence de qualité et de sécurité des soins qui pourrait en faire les frais.
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