Déposé le 21 avril 2020 par : Mme Artigalas, MM. Raynal, Daudigny, Martial Bourquin, Kanner, Éblé, Botrel, Carcenac, Mme Conconne, MM. Courteau, Daunis, Duran, Mme Espagnac, M. Féraud, Mmes Féret, Grelet-Certenais, Guillemot, M. Patrice Joly, Mme Jasmin, MM. Jomier, Lalande, Mme Lubin, M. Lurel, Mme Meunier, M. Montaugé, Mmes Rossignol, Taillé-Polian, MM. Tissot, Tourenne, Mme Van Heghe, MM. Bérit-Débat, Joël Bigot, Mme Gisèle Jourda, M. Kerrouche, Mmes Préville, Monier, MM. Temal, Todeschini, les membres du groupe socialiste, républicain.
Mission Plan d’urgence face à la crise sanitaire
I. – Créer le programme :
Fonds de soutien au tourisme social et solidaire / colonies de vacances
II. – En conséquence, modifier ainsi les ouvertures des crédits des programmes :
(en euros)
Programme | Autorisations d’engagement | Crédits de paiement | ||
+ (majorer l’ouverture de) | - (minorer l’ouverture de) | + (majorer l’ouverture de) | - (minorer l’ouverture de) | |
Prise en charge du dispositif exceptionnel de chômage partiel à la suite de la crise sanitaire | 200 000 000 | 200 000 000 | ||
Fonds de solidarité pour les entreprises à la suite de la crise sanitaire | ||||
Renforcement exceptionnel des participations financières de l’État dans le cadre de la crise sanitaire | ||||
Fonds de soutien au tourisme social et solidaire / colonies de vacances | 200 000 000 | 200 000 000 | ||
TOTAL | 200 000 000 | 200 000 000 | 200 000 000 | 200 000 000 |
SOLDE | 0 | 0 |
Le ministre de l’Économie et des Finances a confirmé que le tourisme, secteur particulièrement frappé par la crise sanitaire fera l’objet d’un plan de relance. Les sénateurs socialistes seront très vigilants aux propositions qui seront faites par le Gouvernement sur ce point.
Dans l’immédiat, le présent amendement vise à créer un fonds de soutien doté de 200 millions d’euros en faveur du tourisme social et solidaire et des organismes proposant des colonies de vacances dans le cadre des mesures d’urgence prises pour faire à la gestion de l’épidémie Covid-19.
Le confinement est une expérience exceptionnelle qui n’est pas sans conséquences. La durée d’isolement, les conditions de logement, la perte de revenus, l’absence d’information, ou encore l’inactivité peuvent avoir un effet sur l’état psychologique des personnes et déstabiliser l’environnement de toute une famille.
Certains Français auront besoin de « changer d’air » cet été mais pour certains il est difficile de faire des projets compte tenu d’une situation professionnelle incertaine et d’un manque de moyens.
Il parait important d’organiser dès à présent les conditions d’accueil des Français qui souhaiteront ne pas partir trop loin et s’orienteront vers un tourisme vert et écologique.
Il est ainsi proposé de venir en aide très rapidement, dans la perspective des vacances estivales, au secteur du tourisme social et solidaire et aux organismes de colonies de vacances.
Rappelons que le tourisme social et solidaire est un tourisme local qui accueille habituellement 6 millions de vacanciers par an.
Il est proposé de mettre en place une aide au tourisme social et solidaire à destination des familles modestes et des jeunes pour lui permettre, dès cet été, d’être en mesure de proposer une offre de tourisme adaptée à la crise que nous traversons. Les adaptations qui devront être mises en œuvre auront un coût que l’État doit prendre en charge.
Pour assurer la recevabilité financière de cet amendement, il est nécessaire de le gager. Ainsi il est créé un nouveau programme intitulé « Fonds de soutien au tourisme social et solidaire/ colonies de vacances » composé d’une action intitulée « Soutien au tourisme social et solidaire/ colonies de vacances « dotée de 200 millions d’euros d’autorisations d’engagement et de crédits de paiement.
Dans ce cadre, le présent amendement réduit de 200 millions d’euros les autorisations d’engagement et crédits de paiement ouverts au sein de l’action 01 « Favoriser le recours à l’activité partielle pour prévenir les licenciements » du programme n° 356 « Prise en charge du dispositif exceptionnel de chômage partiel à la suite de la crise sanitaire » de la mission « Plan d’urgence face à la crise sanitaire ».
Les auteurs du présent amendement rappellent, à toute fin utile, qu’ils ne souhaitent absolument pas réduire les moyens consacrés à la réforme du chômage partiel. Simplement, les règles de recevabilité des amendements de crédits contraignent de gager cet amendement sur les crédits servant à financer la réforme du chômage partiel.
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