Amendement N° 108 2ème rectif. (Rejeté)

Irresponsabilité pénale

Avis de la Commission : Défavorable — Avis du Gouvernement : Défavorable
( amendements identiques : 30 )

Déposé le 16 novembre 2020 par : M. Babary, Mme Thomas, MM. Klinger, Houpert, Mmes Demas, Renaud-Garabedian, Chauvin, Belrhiti, MM. Jean-Marc Boyer, Bouloux, Daniel Laurent, Courtial, Burgoa, Mmes Deromedi, Joseph, M. Lefèvre, Mme Lassarade, M. Saury, Mmes Puissat, Marie Mercier, MM. Allizard, Vogel, Gremillet, Mme Deroche, M. Brisson, Mme Dumont, M. Sido, Mme Raimond-Pavero, MM. Étienne Blanc, Charon, Genet, Mme Micouleau, MM. Mandelli, Pellevat, Mme Primas, MM. Rapin, Le Gleut, Bernard Fournier, Pointereau, Mme Bourrat, M. Chaize, Mme Di Folco, M. de Nicolay, Mme Estrosi Sassone, MM. Savary, Boré, Le Rudulier, Mme Imbert, M. Cuypers, Mme Garriaud-Maylam.

Photo de Serge Babary Photo de Claudine Thomas Photo de Christian Klinger Photo de Alain Houpert Photo de Patricia Demas Photo de Évelyne Renaud-Garabedian Photo de Marie-Christine Chauvin Photo de Catherine Belrhiti Photo de Jean-Marc Boyer Photo de Yves Bouloux Photo de Daniel Laurent Photo de Édouard Courtial 
Photo de Laurent Burgoa Photo de Jacky Deromedi Photo de Else Joseph Photo de Antoine Lefèvre Photo de Florence Lassarade Photo de Hugues Saury Photo de Frédérique Puissat Photo de Marie Mercier Photo de Pascal Allizard Photo de Jean Pierre Vogel Photo de Daniel Gremillet Photo de Catherine Deroche 
Photo de Max Brisson Photo de Françoise Dumont Photo de Bruno Sido Photo de Isabelle Raimond-Pavero Photo de Étienne Blanc Photo de Pierre Charon Photo de Fabien Genet Photo de Brigitte Micouleau Photo de Didier Mandelli Photo de Cyril Pellevat Photo de Sophie Primas Photo de Jean-François Rapin 
Photo de Ronan Le Gleut Photo de Bernard Fournier Photo de Rémy Pointereau Photo de Toine Bourrat Photo de Patrick Chaize Photo de Catherine Di Folco Photo de Louis-Jean de Nicolay Photo de Dominique Estrosi Sassone Photo de René-Paul Savary Photo de Patrick Bore Photo de Stéphane Le Rudulier Photo de Corinne Imbert 
Photo de Pierre Cuypers Photo de Joëlle Garriaud-Maylam 

Après l'article 1er

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. – Les personnes mentionnées aux 1° à 6° du B du I de l’article L. 612-2 du code monétaire et financier qui, au jour de la promulgation de la présente loi, exploitent une entreprise en France au sens du I de l’article 209 du code général des impôts, acquittent une taxe exceptionnelle sur la réserve de capitalisation.

II. – Cette taxe est assise sur le montant, à l’ouverture de leur exercice en cours au jour de la promulgation de la présente loi, de la réserve de capitalisation que les personnes mentionnées au I ont constituée en application des dispositions législatives et réglementaires du code des assurances, du code de la mutualité ou du code de la sécurité sociale qui les régissent.

III. – Le taux de la taxe est de 10 %. Le montant de la taxe est plafonné à 10 % des fonds propres, y compris la réserve de capitalisation, des personnes mentionnées au I du présent article à l’ouverture de leur exercice en cours au jour de la promulgation de la présente loi.

IV. – La taxe n’est pas admise en déduction du résultat imposable à l’impôt sur les sociétés.

V. – La taxe est exigible à la clôture de l’exercice en cours au jour de la promulgation de la présente loi. Elle est déclarée et liquidée dans les quatre mois de son exigibilité sur une déclaration dont le modèle est fixé par l’administration.

VI. – La taxe est recouvrée et contrôlée selon les procédures et sous les mêmes sanctions, garanties et privilèges que la taxe sur la valeur ajoutée. Les réclamations sont présentées, instruites et jugées selon les règles applicables à cette même taxe.

Exposé Sommaire :

Le présent amendement propose de rétablir la taxe exceptionnelle de 10 % assise sur le montant de la réserve de capitalisation des acteurs de l’assurance, mise en place en 2011 sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy.

Depuis le début de la crise, le Gouvernement s’est mobilisé en mettant en place les mesures d’urgence s’imposant (activité partielle, exonération des charges patronales, en moyenne 30 % du total des charges d’exploitation) ainsi qu’un plan de soutien sectoriel à la filière lors du Comité Interministériel du Tourisme du 14 mai dernier. Les banques ont également agi en octroyant des prêts garantis par l’État (PGE).

Néanmoins, cela ne couvre pas les pertes d’exploitation des restaurateurs liées à l’obligation de fermeture administrative qui sont considérables. L’UMIH, principal syndicat du secteur, a évalué en avril la perte d’exploitation des entreprises du secteur des cafés, hôtel, restaurants, discothèques (CHRD) à 9 Md€. La BPI a confirmé cette estimation en évaluant, de son côté, la perte d’exploitation consolidée du secteur des CHRD entre 7, 3 et 9, 3 Md€ en fonction des différentes hypothèses de reprise d’activité.

Si certains accords ont réussi à être trouvés entre restaurateurs et assureurs, les professionnels de l’assurance sont encore trop nombreux à opposer des refus catégoriques aux demandes de prises en charge des pertes d’exploitation pour fermeture administrative, alors même que des polices d’assurance la prévoient expressément. Ces situations de blocage amènent à une multiplication des contentieux, dont l'issue sera probablement tardive.

Cette question de la prise en charge des pertes d’exploitation est pourtant essentielle pour la survie de ces entreprises. L’urgence de la situation appelle une réponse immédiate de la part des assureurs qui doivent intervenir de manière plus ambitieuse au nom de la solidarité nationale.

Le produit de ladite taxe devra être mis à profit pour soutenir les actions en faveur des professionnels du secteur des CHRD, qui se trouvent aujourd'hui dans une situation économique sans précédent

NB:La présente rectification porte sur la liste des signataires.

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