Amendement N° 92 (Rejeté)

Développement solidaire et lutte contre les inégalités mondiales

Avis de la Commission : Défavorable — Avis du Gouvernement : Favorable

Déposé le 6 mai 2021 par : M. Yung, Mme Duranton, MM. Gattolin, Haye, Patriat, Bargeton, Buis, Dennemont, Mme Evrard, M. Hassani, Mme Havet, MM. Iacovelli, Kulimoetoke, Lévrier, Marchand, Mohamed Soilihi, Patient, Mme Phinera-Horth, MM. Rambaud, Richard, Rohfritsch, Mme Schillinger, M. Théophile.

Photo de Richard Yung Photo de Nicole Duranton Photo de André Gattolin Photo de Ludovic Haye Photo de François Patriat Photo de Julien Bargeton Photo de Bernard Buis Photo de Michel Dennemont Photo de Marie Evrard Photo de Abdallah Hassani Photo de Nadège Havet 
Photo de Xavier Iacovelli Photo de Mikaele Kulimoetoke Photo de Martin Lévrier Photo de Frédéric Marchand Photo de Thani Mohamed Soilihi Photo de Georges Patient Photo de Marie-Laure Phinera-Horth Photo de Didier Rambaud Photo de Alain Richard Photo de Teva Rohfritsch Photo de Patricia Schillinger Photo de Dominique Théophile 

Alinéa 2

Remplacer les mots :

de la politique française de développement solidaire et de lutte contre les inégalités mondiales

par les mots :

et l’efficience des stratégies, des projets et des programmes d’aide publique au développement

Exposé Sommaire :

En instaurant un mécanisme d’évaluation mis en oeuvre par une commission indépendante d’évaluation, l’article 9 de ce présent texte est au coeur de la volonté du Gouvernement de moderniser et de renforcer la politique française de développement solidaire et de lutte contre les inégalités mondiales, et d’en assurer une redevabilité.

Il s’agit d’un amendement de coordination avec les précédents amendements du groupe RDPI.

Ainsi, cet amendement vise à étendre le champ de l’évaluation de cette commission indépendante à l’efficience des projets et programmes d’aide publique au développement, afin notamment de prendre en considération les efforts déployés par les pays partenaires en vue de lutter contre la corruption et le détournement de fonds. En effet, ces efforts contribuent à prévenir toute déperdition de l’aide publique au développement et méritent d’être connus pour une évaluation sans angle mort de nos actions en matière de développement solidaire.

Par ailleurs, pour les auteurs de cet amendement, il est important que la commission d’évaluation puisse aussi conduire des évaluations sur les stratégies et les contributions multilatérales. Il convient de souligner que le Comité d’aide au développement de l’OCDE lui-même distingue deux principaux types d’évaluations de l’APD : (1) l’évaluation de projets (telle qu’inscrite actuellement inscrite dans le présent texte) ; et (2) l’évaluation stratégique, de programmes et de pays : évaluation d’un ensemble d’actions, structuré pour atteindre des objectifs de développement spécifiques à l’échelle d’un secteur, d’un pays, d’une région.

Sans cet élargissement du champ d’évaluation de la commission indépendante, cela signifierait par exemple qu’elle ne pourra pas se saisir :

- des orientations et des priorités de la politique de développement de la France (ex : mise en œuvre de la stratégie française en matière d’éducation),

- ni des politiques sectorielles ou géographiques (ex : évaluation de l’aide accordée au Sahel),

- ni des contributions françaises internationales ou multilatérales (ex : évaluation de la contribution française au PME ; au PNUD ; à la Banque africaine de développement)

- et encore moins de la cohérence des politiques publiques pour l’atteinte des ODD (ex : cohérence entre politique d’APD/ politique commerciale)

Tel est le sens de cet amendement.

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