Amendement N° 62 2ème rectif. (Adopté)

Prévention d'actes de terrorisme et renseignement

Discuté en séance le 29 juin 2021
Avis de la Commission : Favorable — Avis du Gouvernement : Favorable

Déposé le 29 juin 2021 par : MM. Leconte, Vaugrenard, Mme Sylvie Robert, M. Kanner, Mme de La Gontrie, MM. Durain, Todeschini, Roger, Bourgi, Mme Harribey, MM. Kerrouche, Marie, Sueur, Mmes Carlotti, Conway-Mouret, Gisèle Jourda, MM. Temal, Mickaël Vallet, Vallini, les membres du groupe Socialiste, Écologiste, Républicain.

Photo de Jean-Yves Leconte Photo de Yannick Vaugrenard Photo de Sylvie Robert Photo de Patrick Kanner Photo de Marie-Pierre de La Gontrie Photo de Jérôme Durain Photo de Jean-Marc Todeschini Photo de Gilbert Roger Photo de Hussein Bourgi 
Photo de Laurence Harribey Photo de Éric Kerrouche Photo de Didier Marie Photo de Jean-Pierre Sueur Photo de Marie-Arlette Carlotti Photo de Hélène Conway-Mouret Photo de Gisèle Jourda Photo de Rachid Temal Photo de Mickaël Vallet Photo de André Vallini 

Après l’alinéa 4

Insérer un alinéa ainsi rédigé :

« Lorsqu'il est saisi en application de l'alinéa précédent, le Conseil d’État statue dans les conditions prévues au chapitre III bis du titre VII du livre VII du code de justice administrative. » ;

Exposé Sommaire :

Les sénateurs socialistes, écologistes et républicains sont favorables au principe de l’article 16 qui vient renforcer le contrôle préalable de la Commission nationale de contrôle des techniques de renseignement (CNCTR) sur le territoire national en conférant un effet contraignant à ses avis tout en ménageant une exception en cas d’urgence.

Ils estiment nécessaire d’articuler strictement les prérogatives constitutionnelles de l’exécutif et les pouvoirs de contrôle dont est dotée la CNCTR, autorité administrative indépendante, combinés avec le recours éventuel au Conseil d’État en cas de désaccord avec le Premier ministre.

Le recours à la procédure d’urgence n’en soulève pas moins des interrogations légitimes, en particulier au regard de l’existence d’un réel contrôle a posteriori.

S’il ne paraît pas possible de limiter les conditions dans lesquelles l’urgence pourrait être mobilisée par le Premier ministre ou de lui imposer un avis conforme, en vertu des articles 20 et 21 de la Constitution, s’agissant en outre d’une matière relevant de la police administrative, il est important de rappeler qu’en tout état de cause, dans l’hypothèse où le Conseil d’État, saisi par la CNCTR, jugerait que la technique de renseignement a été mise en œuvre alors que l’urgence n’apparaîtrait suffisamment caractérisée, il pourra, en application de l’article L 773-7 du code de la justice administrative, annuler l’autorisation délivrée par le Premier ministre et ordonner la destruction des renseignements irrégulièrement collectés.

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