Déposé le 13 juin 2023 par : Mme Gruny, MM. Belin, Anglars, Tabarot, Mmes Deseyne, Lassarade, Frédérique Gerbaud, Dumont, MM. Lefèvre, Bazin, Mmes Muller-Bronn, Joseph, M. Burgoa, Mme Belrhiti, M. Piednoir, Mme Gosselin, MM. Cambon, Segouin, Bernard Fournier, Bouchet, Houpert, Mandelli, Mmes Garriaud-Maylam, Canayer, M. Sautarel, Mme Pluchet, MM. Brisson, Pointereau, Pellevat, Mme Marie Mercier, M. de Nicolay, Mme Bellurot, MM. Klinger, Cuypers, Duplomb, Jean-Marc Boyer, Mmes Borchio Fontimp, Micouleau, Imbert, M. Cédric Vial.
Après l'alinéa 7
Insérer un alinéa ainsi rédigé :
« 5° De l’implantation d’une installation de production, de stockage ou de distribution de biocarburant au sens de l’article L. 281-1 du code de l’énergie à destination du transport aérien, ou de carburants liquides et gazeux renouvelables d’origine non biologique, de carburants à base de carbone recyclé au sens du 1° et du 2° de l’article L. 282-1 du code de l’énergie, à destination du transport aérien ».
La décarbonation du secteur aérien passe par de multiples leviers d’action parmi lesquels l’incorporation de carburants d’aviation durables (CAD), ou Sustainable aviation fuel (SAF).
Cette incorporation nécessite une massification de la production et une disponibilité accrue des CAD qui émettent au moins 80% de CO2 en moins qu’un carburant conventionnel. On constate que ces carburants durables restent trop peu disponibles en France pour répondre aux besoins de façon viable et sécuriser l'atteinte des objectifs du secteur, alors que plusieurs pays ont déjà mis en place des mécanismes de soutien dans le domaine (notamment les Pays-Bas, l'Allemagne ou les Etats-Unis). Du fait de l’absence d’une filière de production nationale de CAD, le prix de ces derniers demeure en effet trois à cinq fois supérieur à celui des carburants conventionnels, quand bien même les moteurs actuels peuvent en utiliser jusqu’à 50%.
La massification de ces CAD pour décarboner à près de 80% le secteur aérien à horizon 2050 nécessite de faire émerger et de structurer une filière française de CAD, source d’emplois non-délocalisables permettant ainsi de répondre aux enjeux fixés par le règlement ReFuelEU qui est salué par le secteur. Pour ce faire, il convient d’accélérer et d’inciter l’installation de cette filière française qui représente un intérêt national majeur pour notre souveraineté énergétique, pour le développement durable du secteur aérien français et européen mais aussi pour le développement économique des territoires.
Le présent amendement, qui reprend les définitions précises des notions de biocarburant, de carburants liquides et gazeux renouvelables d’origine non biologique et de carburants à base de carbone recyclé prévues par le code de l’énergie transposant la directive (UE) 2018/2001 du Parlement européen et du Conseil du 11 décembre 2018 ne nécessite pas l’intervention du pouvoir réglementaire. Il vise ainsi à accélérer l’installation des projets de production, de stockage et de distribution des CAD faisant naître une filière française d’excellence tout en permettant la transition énergétique du secteur aérien.
Aussi, le présent amendement concerne également les sites de production, de stockage et de distribution à titre expérimental, dans le cadre du développement et de la montée en maturité de certaines briques technologiques pour l’usage de la filière de production française.
NB:La présente rectification porte sur la liste des signataires.
Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cet amendement.