Amendement N° COM-74 2ème rectif. (Rejeté)

Commission des affaires sociales

Mise au point au sujet d'un vote


( amendement identique : )

Déposé le 27 juin 2023 par : Mme Estrosi Sassone, MM. Tabarot, Daniel Laurent, Mmes Frédérique Gerbaud, Micouleau, M. Burgoa, Mmes Thomas, Petrus, MM. Bonnus, Bacci, Daubresse, Calvet, Grosperrin, Savary, Mmes Canayer, Dumont, MM. Sautarel, Chatillon, Mmes Lopez, Drexler, Joseph, M. Panunzi, Mme Deseyne, MM. Pellevat, Sol, Cambon, Mmes Marie Mercier, Demas, MM. Charon, Bouloux, Pointereau, Lefèvre, Mme Di Folco, MM. Somon, Brisson, Mmes Belrhiti, Chauvin, Ventalon, MM. Cuypers, Anglars, Rapin, de Nicolay, Cédric Vial, Laménie, Belin, Mme Bellurot, MM. Klinger, Sido, Mme Lavarde.

Photo de Dominique Estrosi Sassone Photo de Philippe Tabarot Photo de Daniel Laurent Photo de Frédérique Gerbaud Photo de Brigitte Micouleau Photo de Laurent Burgoa Photo de Claudine Thomas Photo de Annick Petrus Photo de Michel Bonnus Photo de Jean Bacci Photo de Marc-Philippe Daubresse Photo de François Calvet 
Photo de Jacques Grosperrin Photo de René-Paul Savary Photo de Agnès Canayer Photo de Françoise Dumont Photo de Stéphane Sautarel Photo de Alain Chatillon Photo de Vivette Lopez Photo de Sabine Drexler Photo de Else Joseph Photo de Jean-Jacques Panunzi Photo de Chantal Deseyne Photo de Cyril Pellevat 
Photo de Jean Sol Photo de Christian Cambon Photo de Marie Mercier Photo de Patricia Demas Photo de Pierre Charon Photo de Yves Bouloux Photo de Rémy Pointereau Photo de Antoine Lefèvre Photo de Catherine Di Folco Photo de Laurent Somon Photo de Max Brisson Photo de Catherine Belrhiti 
Photo de Marie-Christine Chauvin Photo de Anne Ventalon Photo de Pierre Cuypers Photo de Jean-Claude Anglars Photo de Jean-François Rapin Photo de Louis-Jean de Nicolay Photo de Cédric Vial Photo de Marc Laménie Photo de Bruno Belin Photo de Nadine Bellurot Photo de Christian Klinger Photo de Bruno Sido Photo de Christine Lavarde 

Texte de loi N° 20222023-710

Article 10

Alinéa 31

Supprimer cet alinéa

Exposé Sommaire :

L’alinéa visé par le présent amendement permet aux animateurs des relais petite enfance (RPE) « d’accomplir des formalités administratives et des déclarations sociales et fiscales liées à l’emploi» d’un assistant maternel, avec le consentement du parent qui l’emploie.

Une telle disposition part du constat erroné que le modèle de l’emploi direct serait source de complexité entre la parent et l’assistant maternel alors qu’il est une liberté pour le parent comme pour le professionnel, liberté qui s’inscrit dans le cadre structuré et protecteur de la convention collective des particuliers employeurs et de l’emploi à domicile.

Cette nouvelle convention collective étendue, entrée en vigueur au 1erjanvier 2022, octroie de nouveaux droits sociaux aux professionnels dont la coordination est organisée par la branche et ne repose pas sur le particulier employeur.

En cas d’erreur dans les déclarations réalisées pour le compte du particulier employeur, l’imputabilité de la responsabilité pose question. Des animateurs de RPE risqueraient de voir leur responsabilité engagée au contentieux sans qu’ils aient les moyens d’assumer réellement leur nouvelle responsabilité.

Ces réserves sont également exprimées par le comité de filière de la petite enfance qui rassemble les acteurs du secteur : « Le comité de filière émet de fortes réserves sur l’opportunité de confier aux RPE la faculté de réaliser des démarches pour le compte des parents à plusieurs titres. Les RPE risquent de perdre la confiance des professionnels de l’accueil individuel, s’ils sont en situation de mandataire à leur égard. Faute de moyens supplémentaires, les RPE qui ont déjà sur certains territoires des difficultés à assurer leur mission actuelle, risquent de réduire le temps consacré aux assistants maternels au profit de l’accompagnement des parents employeurs, ce qui serait délétère au regard des enjeux de l’attractivité des métiers de l’accueil individuel. Ces nouvelles missions supposent, par ailleurs, des compétences juridiques dont les RPE ne disposent pas actuellement ».

Historiquement, les pouvoirs publics ont œuvré à la simplification du système déclaratif notamment par la mise en place de PAJEMPLOI. Concéder que certains parents employeurs auraient besoin qu’un tiers s’immisce dans la relation contractuelle pour réaliser les démarches déclaratives pour leur compte, c’est remettre en cause les politiques publiques développées depuis des années en la matière.

Cette mission supplémentaire imposée aux animateurs RPE est mal encadrée, elle serait génératrice de risques nouveaux. Une telle disposition ne répond pas aux réels enjeux, au premier chef desquels la pénurie de professionnels alors que près d’un assistant maternel sur deux partira à la retraite d’ici 2030.

En conséquence, cet amendement propose de supprimer les nouvelles responsabilités confiées aux RPE.

NB:La présente rectification porte sur la liste des signataires.

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