Les amendements de Jean-François Husson pour ce dossier

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M. Jean-François Husson, rapporteur général de la commission des finances. Mais la crise, monsieur le ministre, concerne tous les pays ! Je vous réponds directement, afin d’aider les équipes rédigeant les comptes rendus, que je remercie.

Les prévisions retenues par le Gouvernement tablent sur une croissance de 1, 4 %, mais le consensus des économistes se rejoint autour d’une croissance pour moitié inférieure, autour de 0, 7 %. La Banque de France, quant à elle, prévoit une croissance de 0, 9 %. Je souhaite que le Gouvernement ait raison, mais le moins que l’on puisse dire, c’es...

Le débat doit avoir lieu avec les élus, au Parlement. Profitez du temps d’échange dont vous disposez à l’Assemblée nationale pour engager un dialogue ! Au Sénat, nous avons fait « carton plein » pour ce qui est de la durée des débats, mais le résultat nous semble bien décevant ! Monsieur le ministre, je me souviens que lors de ma première pris...

Les Français commencent à considérer que vos manières de procéder sont relativement critiquables et dangereuses. Enfin, monsieur le ministre, je conclurai en indiquant que, lors de cette séquence budgétaire, deux interventions que la Première ministre a faites en dehors du débat budgétaire devant le Parlement m’ont posé problème. Tout d’abord...

Monsieur le président, monsieur le ministre, monsieur le président de la commission, mes chers collègues, nous examinons, en nouvelle lecture le projet de loi de finances pour 2024, après l'usage, une nouvelle fois, de la procédure de l'article 49.3 à l'Assemblée nationale. Comme vous le savez, la commission mixte paritaire, qui s'est réunie m...

Malheureusement, à l'issue de ce nouvel usage du 49.3, pour la vingt-deuxième fois, le texte considéré comme adopté par l'Assemblée nationale ne fait qu'aggraver la situation. Les dépenses nettes du budget général sont en hausse de 700 millions d'euros par rapport au texte initial de septembre.

Monsieur le ministre, où sont les économies supplémentaires annoncées par le Gouvernement ? Au total, le déficit est de 146, 9 milliards d'euros, aggravé de 2, 4 milliards d'euros supplémentaires par rapport au texte initial. Pas un centime des 7 milliards d'euros d'économies votées par notre assemblée, monsieur le ministre, n'a été repris pa...

Vous n'avez finalement repris du Sénat que les quelques dispositifs que vous aviez vous-même transmis aux sénateurs pour les faire adopter avec avis favorable

, et qui ne reflètent aucunement les 150 heures de débats sérieux, constructifs et responsables que nous avons eues au sein de notre assemblée. À ce propos, qu'il me soit permis de remercier l'ensemble de mes collègues !

Vous nous dites, monsieur le ministre, que la « taxe streaming », qui figure dans le texte, est un apport du Sénat. Mais alors, pourquoi ne pas avoir repris le dispositif défendu dans les amendements identiques, qui rassemblaient largement le Sénat ?

Vous avez poussé la provocation jusqu'à vouloir procéder à trois pages de réécriture d'un nouvel amendement, comme pour mieux appuyer sur un dispositif sur lequel vous aviez rendu un avis défavorable ?

Le peu qu'il reste des apports du Sénat ne relève même pas de la compétence du ministère de l'économie et des finances, mais relève de celui des collectivités territoriales. Ce sont, notamment, les aménagements au dispositif des zones France ruralités revitalisation, prévus à l'article 7 du projet de loi, sujet qui était piloté par la ministre ...

… vous avez repris le texte du Sénat, qui résulte du vote de plusieurs amendements identiques réduisant à 30 % l'abattement fiscal pour les locaux meublés de tourisme, sous un plafond de revenus de 15 000 euros.

La loi prévoira donc bien son application aux revenus perçus l'année prochaine. Rassurez-nous, monsieur le ministre : vous comptez bien appliquer la loi ?

À l'article 15, qui crée la taxe additionnelle sur les autoroutes et les aéroports, je me réjouis que vous conserviez l'amendement de la commission qui affecte 100 millions d'euros de son produit aux communes et aux départements. Je vous indique, d'ailleurs, officiellement que je souhaite que la commission des finances, à l'origine de cette dis...

Il s'exonère aussi de toute validation au Sénat par l'absence de prise en compte de nos votes ! De fait, la réalité, c'est qu'aucun des principaux votes du Sénat n'est retenu ! On ne retrouve aucun des dispositifs fiscaux en faveur de la transmission de patrimoine et du logement. Le prêt à taux zéro (PTZ) n'est pas maintenu. Il n'y aura pas de...

Ce sont les propres engagements du Gouvernement qui sont reniés. Je prends un exemple : la commission des finances, et le Sénat à sa suite, a appliqué la loi de programmation des finances publiques (LPFP), tout juste votée, pour borner à trois ans, soit jusqu'en 2026, les nouvelles niches fiscales. Pourtant, dans le 49.3, vous revenez sur la m...

M. Jean-François Husson, rapporteur général de la commission des finances. Tenez-vous bien, mes chers collègues : il est désormais acté que le Gouvernement réintroduit, dans le 49.3, le paradis fiscal pour la Fédération internationale de football association (Fifa).

Excusez du peu : pas d'impôt sur les sociétés, pas de cotisation foncière des entreprises, pas d'impôt sur le revenu pour ses salariés… Tout cela au profit d'une organisation privée qui brasse des milliards d'euros !

Cette disposition, monsieur le ministre, n'a pas été votée à l'Assemblée nationale, ni en première ni en nouvelle lecture. Et je rappelle qu'elle a été supprimée ici, au Sénat, à l'unanimité. Cette réintroduction par le Gouvernement n'est pas un manque de prise en compte du Parlement ; elle ne pose pas la question des éventuels apports du Séna...