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Interventions sur "médecin" d'Émilienne Poumirol


84 interventions trouvées.

...vent qu’elles pouvaient ouvrir quarante lits et non seulement seize ! Nous devrions prévoir cette contrainte, quitte à l’assortir d’une contrepartie, pour que le partage entre le public et le privé se fasse en permanence sur l’ensemble des soins – outre la psychiatrie, je pense notamment à la répartition de la prise en charge des soins ambulatoires (PDSA) entre la ville et l’hôpital, et entre la médecine libérale et la médecine hospitalière, car le problème est le même.

Monsieur le président, madame la ministre, mes chers collègues, cela fait des années que le constat du manque d’accessibilité aux soins a été dressé. Cela fait des années que nous vous alertons, toutes tendances politiques confondues, sur la désespérance de nos concitoyens face à la difficulté de trouver un médecin, des années que nous demandons une loi ambitieuse de réorganisation complète de notre système de santé pour garantir l’accès aux soins dans notre pays, partout et pour tous. La situation est telle que, aujourd’hui, en France, 1, 6 million de personnes renoncent chaque année à se faire soigner, s’exposant ainsi à une perte de chance aux conséquences parfois dramatiques. Pourtant, le texte que no...

... santé, qui jouent un rôle clé contre la désertification médicale, bien que je convienne avec vous, monsieur le ministre, qu’il en existe différentes catégories. Il me paraît essentiel de porter une attention particulière au soutien de ceux que gèrent les communes, les intercommunalités ou les régions, comme c’est le cas dans mon territoire, où l’Occitanie en développe beaucoup, en salariant les médecins, une forme d’exercice qui attire plus qu’auparavant les jeunes médecins.

Notre amendement va dans le même sens que celui du Gouvernement. Je le répète, le groupe Socialiste, Écologiste et Républicain est opposé à l'article 27 – ce qui justifiait notre amendement de suppression –, puisqu'il vise à permettre au médecin diligenté par l'employeur de contrôler et de remettre en cause la durée d'un arrêt de travail sans intervention du praticien-conseil de l'assurance maladie, qui est pourtant le seul garant de l'impartialité de la décision. Monsieur le ministre, même si ce médecin est lui aussi soumis au code de déontologie médicale, il est mandaté par un employeur et peut, de ce fait, subir des pressions. Nous c...

Comme celui que ma collègue Marion Canalès vient de défendre, le présent amendement vise, non pas à abroger le dispositif, mais à demander un rapport d’évaluation. Ce rapport doit en particulier évaluer l’opportunité de supprimer l’adressage préalable par un médecin traitant. Cela peut paraître paradoxal, car les psychologues ne sont pas des professionnels de santé, mais la procédure d’adressage constitue un frein à l’accès de nos concitoyens à l’aide psychologique dont ils ont besoin. J’estime que le rapport doit également intégrer une évaluation du nombre maximal et de la durée des séances prévues dans le dispositif.

Dans la même logique que l'article 27, le présent article vise à réduire les dépenses d'indemnités journalières versées à la suite d'un arrêt maladie, en limitant à trois le nombre de jours d'arrêt de travail pouvant être prescrits en téléconsultation. Mes chers collègues, vous le savez : les membres de notre groupe sont particulièrement vigilants face aux dérives de la télémédecine. Les risques de marchandisation auxquels nous exposent les plateformes nous préoccupent tout particulièrement. Nous avons déjà évoqué l'explosion du nombre de télécabines de consultation, y compris dans les galeries marchandes des centres commerciaux… Cet article soulève la question de l'accès aux soins dans notre pays. Or, à l'heure où de plus en plus de Français éprouvent des difficultés en ...

Cet amendement vise à inciter les médecins à orienter systématiquement les patients qu'ils reçoivent en téléconsultation vers une solution pour bénéficier d'une consultation en présentiel, ce dans de brefs délais lorsque l'état du malade l'exige. Je ne reviendrai pas sur les difficultés d'accès aux soins que subissent nos concitoyens. En revanche, j'y insiste : il est indispensable de sécuriser un rendez-vous en présentiel dans un délai...

Dans le même esprit que les précédents, cet amendement vise à permettre à une équipe de soins pluriprofessionnelle – vous savez combien nous sommes attachés à l'exercice coordonné de la médecine – de réaliser des rendez-vous de prévention. Une telle possibilité permettra, notamment au sein des maisons de santé pluriprofessionnelles (MSP), d'organiser des consultations plus complètes et au temps allongé. Ces rendez-vous de prévention devront conduire à des projets personnalisés de prévention, pouvant impliquer différents professionnels de santé – infirmiers, kinésithérapeutes, etc. Le ...

Madame la ministre, vous avez bien compris l'objet de mon amendement. Il s'agissait de permettre la réalisation du bilan de santé par l'équipe dans son ensemble. Cela donnait droit à un forfait, qui rémunérait, par exemple, pour partie le kinésithérapeuthe, pour partie le médecin.

Madame la ministre, l'institution d'un forfait unique, qui devrait être discuté dans le cadre de la négociation conventionnelle et qui serait attribué à la MSP, quel que soit le lieu où le bilan est pratiqué, me paraîtrait une idée intéressante. Ma collègue Céline Brulin vient de rappeler combien ces négociations sont difficiles. Elles ont d'ailleurs échoué l'année dernière avec les médecins. L'idée, qui devra être affinée, d'un paiement de la structure au forfait pour des actes réalisés en équipe, qui permettent, par le partage des tâches, de dégager du temps médical – c'est qui nous importe, alors que nous parlons sans cesse de la pénurie de médecins généralistes – me semble féconde.

La rémunération forfaitaire, qui est au service du travail d'équipe, est une voie intéressante dans l'avenir de la médecine générale. C'est une bonne solution, selon moi, comme je l'ai souligné précédemment à l'aide de l'exemple de la rémunération forfaitaire des MSP. Cela dit, je suis très sensible aux propos de ma collègue Cathy Apourceau-Poly sur les risques de dérive. On assiste de plus en plus à une financiarisation, je dirais même à une marchandisation du secteur de la santé, qui nous semble très dangereuse. ...

..., de prescrire un antibiotique. Par ailleurs, la réalisation d’un Trod par une personne inconnue et non rompue à cette pratique est liée à son acceptabilité par l’enfant. C’est pourquoi nous proposons que la mesure ne concerne que des patients âgés de plus de 10 ans. Je veux également rappeler l’importance de la réalisation de ces Trod, non pas uniquement par les pharmaciens, mais aussi par les médecins, que nous souhaiterions tant voir effectuer ces tests dans le cadre de leurs consultations. Cette technique est aujourd’hui très fiable. J’ai fait partie des médecins qui, voilà quelques décennies, ont testé leur fiabilité. On le sait donc depuis très longtemps, ces Trod sont très efficaces. Une telle aide au diagnostic est très importante. Il est du ressort du médecin généraliste de consacrer...

... santé, qui jouent un rôle clé contre la désertification médicale, bien que je convienne avec vous, monsieur le ministre, qu'il en existe différentes catégories. Il me paraît essentiel de porter une attention particulière au soutien de ceux que gèrent les communes, les intercommunalités ou les régions, comme c'est le cas dans mon territoire, où l'Occitanie en développe beaucoup, en salariant les médecins, une forme d'exercice qui attire plus qu'auparavant les jeunes médecins.

Comme celui que ma collègue Marion Canalès vient de défendre, le présent amendement vise, non pas à abroger le dispositif, mais à demander un rapport d'évaluation. Ce rapport doit en particulier évaluer l'opportunité de supprimer l'adressage préalable par un médecin traitant. Cela peut paraître paradoxal, car les psychologues ne sont pas des professionnels de santé, mais la procédure d'adressage constitue un frein à l'accès de nos concitoyens à l'aide psychologique dont ils ont besoin. J'estime que le rapport doit également intégrer une évaluation du nombre maximal et de la durée des séances prévues dans le dispositif.

J’ai le sentiment, monsieur le ministre, que vous avez interprété de façon abusive cet amendement. Nous ne disons nullement que le Gouvernement souhaite tuer la médecine du travail. Il s’agit d’un constat : le nombre de médecins du travail ne fait que diminuer drastiquement. En fin d’études, au moment du choix de carrière, la médecine du travail est la filière qui est choisie en dernier, avec la psychiatrie. Ce n’est pas un hasard… Il s’agit pourtant d’un métier qui peut être passionnant. Nous comprenons l’intérêt de déléguer aux infirmiers en santé au travail...

Cet amendement vise à supprimer l’article 27, dont le but est de maîtriser le nombre d’arrêts de travail que le Gouvernement considère – je dis bien considère – comme injustifiés. Pourtant, il existe déjà un certain nombre de dispositifs en la matière, puisqu’une entreprise a la possibilité depuis longtemps de faire appel à un médecin agréé par l’ordre des médecins pour contrôler les arrêts maladie. Avec cet article, vous entendez renforcer ces mesures : vous octroyez au médecin diligenté par l’employeur le pouvoir de contrôler et de remettre en cause la durée de l’arrêt de travail prescrit par le médecin généraliste ; vous suspendez de manière automatique le versement des indemnités journalières ; enfin, vous rendez possible...

Nous tenons à souligner l’importance de cet article. Oui, nous croyons que vous stigmatisez les patients et les médecins. Et j’en veux pour preuve que, la semaine dernière, le quotidien régional La Dépêche a évoqué le cas de trois médecins du Tarn, qui ont été épinglés et qui risquent d’être sanctionnés pour avoir prescrit « trop » d’arrêts de travail. Au moins quinze à vingt de leurs collègues sont venus les soutenir, parce qu’ils trouvaient que les sanctionner pour cela serait injuste. Ces médecins exerce...

Face à la pénurie de médecins que connaît la France, le recours à l’intérim par les établissements de santé et les établissements médico-sociaux a connu ces dernières années une croissance exponentielle. Le recours à l’intérim a un impact financier majeur sur les budgets des établissements de santé et entraîne une déstabilisation des services hospitaliers et des équipes médicales et soignantes, susceptible de nuire à la qua...

L'exercice coordonné est pour nous fondamental. Dans ce cadre, travailler dans une MSP représente, je le crois, l'avenir. La construction juridique d'une Sisa n'est pas si simple : les médecins qui ont envie d'en monter une ont souvent recours à des associations qui les aident à franchir le pas sur le plan juridique et à mettre en place une MSP. Revenir au texte tel qu'il a été voté par l'Assemblée nationale permettrait de lever un frein, bien réel, à l'adhésion à une MSP, et de simplifier la mise en place d'une Sisa. Nous serons favorables à l'amendement de Mme Guillotin.

...de santé de nos concitoyens. Il est important pour nous que l'ARS puisse imposer une répartition équilibrée, équitablement partagée, de la PDSES, afin que celle-ci soit effectivement assurée par tous les établissements de santé du territoire, qu'elle ne soit pas simplement volontaire ou facultative. Cela doit véritablement relever, je crois, du directeur général de l'ARS. Nous avons entendu des médecins et des syndicats médicaux, lors des auditions, affirmer qu'il était hors de question que les professionnels de santé d'une clinique privée chargés de la PDSES soient obligés de se rendre à l'hôpital pour faire leur garde. Cela n'aurait en effet aucun sens, c'est évident – ils ne connaîtraient ni l'équipe ni le matériel. Mais l'obligation de la participation à la PDSES doit néanmoins figurer dans...