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En effet, de nombreux aspects de la politique israélienne viennent d'être abordés. Je vais revenir sur certains d'entre eux. Des négociations préalables ont été évoquées comme indispensables à toute reconnaissance par Israël d'un Etat palestinien. Je m'interroge sur les points qui pourraient être évoqués lors de ces éventuelles négociations, puisque les Palestiniens ont successivement cédé à toutes les exigences israéliennes depuis l'accord de paix conclu à Oslo en 1993. La Cisjordanie a été démembrée par les colonies et les camps militaires. Que peuvent-ils céder de plus que ce qu'on leur a déjà pris ? Par ailleurs,...
Dissipons tout de suite un malentendu : vous m'attribuez des propos que je n'ai pas tenus ; en effet, j'ai cité les paroles d'un responsable du Hamas, mais ne les ai pas reprises à mon compte. Par ailleurs, j'approuve totalement les résolutions de l'ONU qui ont établi l'Etat d'Israël, qui devrait avoir des frontières reconnues par tous, ce qui suppose une négociation avec les Palestiniens.
...r justifier la répression interne. En renforçant les sanctions aujourd’hui, ne renforcerions-nous pas la dictature plutôt que de l’affaiblir ? Il est difficile de se faire une idée, mais le moindre mal serait certainement le mieux. Si les sanctions échouent et si l’Iran développe vraiment, sans ambiguïté, un programme nucléaire militaire, que ferons-nous ? Irons-nous le bombarder ? Aiderons-nous Israël à le faire, ou le laisserons-nous faire ? Sommes-nous prêts à une quatrième « guerre du Golfe » ? Aucune de ces hypothèses n’est acceptable. Le réalisme commanderait probablement de s’attaquer au problème général de la nucléarisation du Moyen-Orient. C’est une utopie qui est peut-être plus réaliste que les perspectives de guerre. La miniaturisation des bombes rend la menace plus immédiate pour l...
...us ces plans qui visent, semble-t-il, à remplacer une Autorité palestinienne dont les bases juridiques disparaissent et qui est en permanence bafouée par l’occupation, ce dont elle semble être complice aux yeux d’une partie de la population, par un État qui, dans les conditions actuelles, serait fictif ? N’est-ce pas un subterfuge pour éviter le recours aux élections ? Nos protestations auprès d’Israël ne sont ni audibles ni crédibles ; elles dissimulent bien mal notre incapacité à agir, voire notre absence de volonté. Alors que l’Union européenne s’apprêtait, dix ans après la Déclaration de Berlin, plus de vingt ans après la Déclaration de Venise – dont je rappelle que M. Jean François-Poncet, alors ministre des affaires étrangères, était le rédacteur – à faire enfin entendre sa voix, la Fran...
s'est interrogée sur la cohérence entre les positions prises par le ministre sur la colonisation et l'Etat palestinien et l'engagement de la France en faveur du processus de rehaussement de la relation entre l'Union européenne et Israël. Alors que le Gouvernement israélien affiche clairement son opposition à la solution des deux Etats et au processus de paix, le moment est certainement venu pour la France de clarifier ses positions et de faire savoir si elle continue à soutenir le processus de rehaussement en le dissociant de l'attitude des Israéliens dans le processus de paix et en se privant ainsi d'un levier important.
Lors d'une première séance tenue dans la matinée, la commission a entendu la communication de M. Jean François-Poncet et Mme Monique Cerisier-ben Guiga sur la mission effectuée au Proche et Moyen-Orient - deuxième déplacement (Syrie, Liban, Israël, Palestine), du 18 au 31 janvier 2009.
a tout d'abord évoqué la visite de la délégation en Syrie. Ce pays est composé de différentes communautés, avec une majorité sunnite et des minorités chrétienne, alaouite, druze et kurde dont le gouvernement parvient à maintenir l'unité d'une main de fer, tout en cherchant une certaine ouverture économique. Sur le plan international, la ligne dure d'opposition à Israël permet au régime syrien d'assurer sa cohésion et d'être en phase avec son opinion publique. Mais, en réalité, la diplomatie syrienne s'efforce de maintenir une politique d'équilibre en jouant plusieurs cartes : le Golan, le Liban, le soutien au Hezbollah et au Hamas, mais aussi ses relations avec la Turquie ou la France, avec laquelle elle entretient une histoire complexe, faite d'attirance et de...
En réponse, Mme Monique Cerisier-ben Guiga a fait valoir que tant qu'Israël n'aurait pas levé le blocus de Gaza, les tunnels entre Gaza et l'Egypte subsisteraient, car c'était le seul moyen pour les populations palestiniennes de la bande de Gaza de se procurer des vivres, des médicaments et des marchandises. Elle a également mentionné les sondages d'opinion israéliens, qui font état de l'avance de la droite, même si le scrutin proportionnel intégral est un facteur d'inc...
a observé que si le Hamas ne reconnaît pas officiellement l'existence d'Israël, il revendique la création d'un Etat palestinien dans les frontières de 1967, ce qui implique une reconnaissance de facto d'Israël.
...e n’est pas l’avis de l’opinion publique arabe, qu’il faut d’ailleurs souvent distinguer de celui des gouvernements. En effet, nous sommes nombreux à craindre que le manque de cohérence de la France à propos de ce conflit, surtout pendant sa présidence de l’Union européenne, ne la prive en réalité d’une part de sa crédibilité. La présidence française a donné imprudemment une sorte de feu vert à Israël en lui faisant cadeau du rehaussement de son partenariat avec l’Union européenne sans aucune contrepartie. Mme Durrieu en parlera davantage. De surcroît, monsieur le ministre, je le dis clairement, l’image de l’accueil trop familier, trop amical et même assez déplacé que vous avez réservé à Mme Tzipi Livni sur le perron de l’Élysée, à quelques heures du début des bombardements, risque de constit...
Cette guerre nous concerne au premier chef, nous Français, nous Européens. Sans les pogroms d’Odessa et d’Europe centrale, sans l’affaire Dreyfus, qui, par réaction, inspira Théodore Herzl, justement révolté, sans le génocide des Juifs commis par les nazis et trop de complices de toutes nationalités, cet État refuge qu’est Israël aurait-il été nécessaire ? Aurait-il été établi dans une région considérée à l’époque par les Européens comme une terre colonisable ? Nous avons une responsabilité historique, une dette que les Palestiniens paient aujourd’hui pour nous ! En 1948, l’ONU a créé l’État d’Israël, mais ensuite la communauté internationale n’a jamais fait respecter la contrepartie, pourtant régulièrement proclamée, de...
Puis la commission a entendu une communication de Mme Monique Cerisier-ben Guiga sur le déplacement en Israël et dans les territoires palestiniens d'une délégation du groupe d'information internationale sur les territoires palestiniens. ben Guiga a tout d'abord rappelé que la délégation qu'elle conduisait, composée de Mme Bernadette Dupont, Mme Josette Durrieu, M. Bernard Fournier et de M. Charles Gautier, s'était rendue sur place du 5 au 10 juillet 2008, avec l'objectif d'évaluer la situation sur le te...
a souligné qu'Israël était sorti vainqueur du conflit israélo-arabe, aucun Etat arabe ne représentant une menace réelle pour la vie du pays. La sécurité semble globalement assurée, ce qui donne l'illusion que l'on peut gérer le conflit sans véritablement le résoudre. Les députés israéliens ont confirmé à la délégation que tous les regards se portaient vers l'Iran, son programme nucléaire et les déclarations antisémit...
a estimé que deux démarches diplomatiques en cours actuellement étaient contradictoires. Le projet de renforcement de la relation entre l'Union européenne et Israël, que ne peuvent accepter les pays arabes, risque de compromettre le projet d'Union pour la Méditerranée, qui prévoit de renforcer les liens avec les pays de la rive Sud mais surtout les liens entre ces pays. Elle a considéré que l'installation à Tunis du secrétariat de l'Union pour la Méditerranée, qui serait considérée comme un soutien à un pays où les violations des Droits de l'Homme sont nombr...
a estimé que l'occupation militaire israélienne a conduit l'essentiel des élites palestiniennes et une partie très importante de la population d'origine à quitter leur pays du fait du blocage de toute vie économique et politique imposé aux territoires occupés. L'Union européenne devrait donc profiter des négociations en cours sur la conclusion de nouveaux accords de partenariat avec Israël pour peser sur l'attitude de ce pays.
a fait part de son pessimisme au sujet de la situation des Palestiniens, qui se dégrade de jour en jour, et sur le processus de négociations, en évoquant les récents tirs de roquettes sur Israël à partir de la bande de Gaza et la riposte israélienne à ces tirs.
a souhaité savoir si Israël considérait que le coût de l'échec des négociations était important.
...'hommage rendu aux services français qui ont assisté nos ressortissants au cours du conflit. Se félicitant de la condamnation par la France de l'arrestation des ministres et députés palestiniens, elle a souhaité qu'une étape supplémentaire soit franchie en mettant fin au boycott à l'encontre du gouvernement légitimement élu par les Palestiniens. Enfin, elle a souligné que la paix et la sécurité d'Israël passaient par un arrêt des violences israéliennes dans les territoires occupés.