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...nfants. Or, on va imposer à ces enfants des trajets supplémentaires ! Dans cette affaire, on pense aux adultes, on cherche à faire des économies, mais on oublie l’essentiel : l’enfant. Dans notre pays, les enfants sont systématiquement négligés, car ils ne peuvent pas faire entendre leur voix. Mais, si tel était le cas, je vous assure qu’ils demanderaient à pouvoir dormir un peu plus, se rendre à l’école à pied, sans subir tout le stress qu’on leur inflige dès le plus jeune âge. Cet amendement est à mes yeux catastrophique, déconnecté du réel. Faute d’être capables d’assumer vos divergences, vous présentez un amendement traduisant peut-être des accords négociés en catimini. Mais n’ayez crainte, les Français vous regardent !
...a commission. Encore une fois, il s’agit de remédier à l’état désastreux du bâti scolaire à Marseille. Je comprends les réticences de nos collègues à l’égard d’une éventuelle ingérence du législateur dans les affaires locales. Je leur demande simplement de comprendre ce que vivent les petits Marseillais. Là aussi, il s’agit de volonté politique et l’État se doit de protéger les enfants qui vont à l’école. Ma collègue députée Cathy Racon-Bouzon avait déposé cet amendement que je soutiens pleinement. Je le redépose donc au Sénat, sans y avoir rien modifié, car je partage pleinement l’avis de ma collègue, tout comme vous, monsieur le ministre. Nous avons déjà vu un plafond s’effondrer dans une classe : heureusement, les enfants étaient à l’extérieur pour leur cours de sport. Imaginez que des bâtim...
...sur ce genre de sujet, on doit trouver un consensus, comprendre que cela représente une véritable souffrance pour les parents, pour l’enfant, pour les autres enfants et pour l’enseignant. La question des enfants souffrant de TDAH est un véritable problème. Aujourd’hui, entre 8 % et 10 % des enfants sont concernés ; cela signifie que presque un enfant par classe, en France, est en souffrance dans l’école de la République. En outre, il peut parfois mettre une classe en péril, lorsque son handicap n’a pas été reconnu ou détecté.
...rrivant sur le marché de l’emploi. Pour notre pays, il s’agit d’un sujet crucial. En effet, la formation dès le plus jeune âge au langage informatique permettrait à la France de compter à l’avenir sur des ingénieurs suffisamment qualifiés pour s’assurer une indépendance numérique. Certains pays, vous le savez, intègrent depuis maintenant près de dix ans l’enseignement du langage informatique dès l’école primaire. La France est en retard dans ce domaine. Demain, nos élèves seront en concurrence avec ceux de pays qui ont aujourd’hui une longueur d’avance sur nous. Devrons-nous nous résigner à nous dire dans quelques années : « ah, si nous avions su ! » ? À mon sens, le langage informatique doit être placé au même niveau que l’anglais dans les écoles. Si nous souhaitons que nos enfants soient dema...
Je le maintiens, monsieur le président, même après avoir entendu tout ce que vient de dire M. le ministre. Monsieur le rapporteur, je crois que vous n’avez pas bien compris mon amendement. Je veux parler du codage informatique, qui n’a rien à voir avec l’informatique que l’on enseigne à l’école. Il s’agit de deux choses complètement différentes. Or le codage informatique n’est pas du tout enseigné dans nos écoles aujourd’hui. Mes chers collègues, je ne suis pas encore à la retraite, j’ai un enfant de onze ans, qui est en sixième. Certains d’entre vous ont des petits-enfants. Je puis vous dire que cette discipline n’est pas enseignée. Au Canada, aujourd’hui, le langage informatique est e...
...’une certaine façon, parce que vous avez compris ce que je voulais dire, ce qui est déjà bien, et que vous avez compris qu’il y allait de notre avenir. Nous devons être à l’avant-garde, les uns et les autres, car – je ne suis pas d’accord avec vous sur ce point, monsieur le ministre – les autres pays ont pris de l’avance sur nous. Pour conclure, je vous assure que l’on peut ne pas être très bon à l’école et exceller dans le codage informatique, ce qui ouvre des débouchés.
Même si l’amendement est repoussé, la question de fond demeurera : qu’est-ce que l’école doit apporter, en dehors de la dimension éducative ? La notion du bien et du mal, je puis vous dire que nombre d’enfants ne l’ont plus : ils n’arrivent plus à faire la part des choses entre ce qui est bien et ce qui ne l’est pas. Moi qui suis née et qui ai grandi dans un bidonville, c’est la première chose que j’ai apprise à l’école de la République : ce qui est bien, ce qui est mal. Aujourd’hu...
...nsiste de nouveau sur l’importance des notions de bien et de mal. Les élèves ont souvent l’impression de se prêter à un jeu et n’ont pas le sentiment de faire du mal. Malheureusement, ces jeux aboutissent parfois à la mort. Je connais ainsi le cas d’un adolescent qui s’est pendu parce qu’il n’en pouvait plus. Pourtant, il avait déposé plainte au commissariat, où il s’était rendu avec ses parents. L’école avait fait son travail, en accompagnant cet enfant. Mais aucune mesure n’a été prise ensuite. La police et la justice doivent également mieux prendre en compte la parole de ces adolescents en souffrance. Il ne suffit pas toujours d’attendre pour que cela s’arrange, et, sur ce point, monsieur le ministre, j’ai peur que ce texte ne s’arrête aux portes de l’école, alors qu’il faudrait aller au-delà,...
J’ai connu cette époque où tout le monde, pour le saluer, se levait lorsqu’un professeur, la directrice ou tout simplement un membre du personnel de l’école entrait dans la classe. Aujourd’hui, je pense, le problème ne serait pas de faire se lever les élèves ; ce serait plutôt de les faire se rasseoir ! Les enfants d’aujourd’hui ne sont malheureusement plus ceux du passé, et obliger les enseignants à faire la police leur ajouterait une pression supplémentaire. Je considère que c’est par la pédagogie au sein de l’établissement qu’il serait possible d...
...d’obtenir de vrais diplômes, de sortir de la galère, comme on dit, et d’être ce qu’ils sont aujourd’hui. Je le dis à mes collègues : croyez bien que suspendre les allocations familiales ne fera qu’accentuer la fracture. Ce n’est pas l’enfant qui sera placé sur le banc des accusés, parce qu’il ira chercher ailleurs ce que vous aurez retiré à sa famille : ailleurs, c’est-à-dire chez les dealers, à l’école de la rue. Cet amendement est dangereux, en ce qu’il tend à retirer à de nombreuses familles ce grâce à quoi elles arrivent malgré tout à maintenir les enfants dans un cadre. Croyez-moi, ce n’est pas simple quand on est seul. Ce n’est pas simple quand on vit dans certains quartiers de France, quand on doit élever son enfant, quand l’école de la rue est simplement parfois plus forte que l’amour ...
Ce n’est pas possible : vous ne pouvez pas à la fois faire ce que vous faites pour l’école publique et nous donner le sentiment que, hors de celle-ci, ce n’est plus l’école ! Certes, d’une certaine façon, ces établissements privés hors contrat ne sont pas des écoles, mais ils existent. Procéder à des contrôles inopinés est plus que nécessaire : c’est un devoir pour protéger ces enfants, mais aussi l’ensemble des Français. Il y va de la sécurité et de l’avenir des enfants ! Comme l’a d...
… où l’école accueille 75 000 enfants, qui aujourd’hui n’ont pas tous accès aux activités périscolaires. Celles-ci représentent pourtant une grande richesse. Tout à l’heure, M. Serge Dassault nous donnait des leçons sur la question éducative et nous expliquait pourquoi les enfants sont dans la rue. À Marseille, la loi n’est pas appliquée : au lieu d’être à l’école de la République, des enfants sont à l’école...