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Interventions sur "armée" de Sébastien Lecornu


83 interventions trouvées.

...n sous-amendement de séance visant à supprimer le terme « uniforme ». Il serait ainsi rédigé : « Les réservistes citoyens, lorsqu’ils sont en service, peuvent porter un signe distinctif, conformément aux règles et régulations établies par le ministère de la Défense. Ce signe distinctif permet d’identifier clairement les réservistes citoyens et de renforcer leur sentiment d’appartenance aux forces armées. » Pourquoi un tel sous-amendement ? Tout d’abord, parce qu’il s’agit d’une disposition d’ordre infraréglementaire, qui ne relève pas de la loi. Si vous estimez qu’il faut revoir le signe distinctif pour la réserve citoyenne, nous pouvons créer une commission ad hoc, je peux aussi vous soumettre des propositions en amont : ce n’est pas un sujet de blocage pour moi. En revanche, il exist...

...pérationnel, lorsqu’il est convoqué, devient pleinement militaire : s’il est colonel dans la réserve opérationnelle de gendarmerie, le jour où il est appelé, il est militaire avec tous les attributs, tous les droits, tous les devoirs, la solde et la discipline d’un colonel de gendarmerie. En revanche, le réserviste citoyen, lui, reste un civil. Cette différence n’a l’air de rien, mais les forces armées y sont très attentives. Voilà pourquoi je me permets d’insister lourdement. Afin d’avancer et de ne pas nous en tenir à un article qui serait mal rédigé, je vous propose de sous-amender votre texte en m’engageant à apporter les évolutions que vous souhaitez en matière de réserve citoyenne, à la condition d’exclure le mot « uniforme ». Croyez-moi, une telle clarification a toute son importance !...

...ait davantage y associer les élites aussi. En effet, comme je l'ai suffisamment rappelé à cette tribune, quand on entend certains commentateurs placer la France dans la même position que l'Ukraine, prétendre que nous ne pourrions tenir qu'un front de 80 kilomètres pendant quinze jours, on constate que certaines élites parlent sur les plateaux de télévision sans avoir rien compris à notre modèle d'armée !

...r à la séquence dont je sors, à ce qui s'est passé autour de l'Ukraine, et au bon débat que nous avons eu dans cet hémicycle sur l'Afrique, avec les questions sur les raisons de la mort de nos militaires ou sur l'utilité de l'opération Barkhane. À ce propos, madame Gréaume, j'ai presque bondi quand vous avez comparé le nombre de nos chars Leclerc et celui des chars russes. Nous ne sommes pas une armée d'agression ! Notre modèle est purement défensif. Et c'est précisément grâce à notre dissuasion nucléaire que nous n'avons pas les mêmes besoins que d'autres en matière d'armement conventionnel. De fait, si vous vouliez supprimer la dissuasion nucléaire, il faudrait aussi que vous déposiez en urgence des amendements visant à augmenter la cible à 1 000 chars puisque, pour le coup, on devrait reven...

J’émets un avis défavorable pour une simple et bonne raison : c’est non pas le ministre des armées, mais le ministre du travail, qui se trouve être le ministre de tutelle des Epide…

...tions ou de cas pratiques sur lesquels, pour le dire très clairement, je n'ai pas forcément envie de susciter une réaction de telle ou telle ambassade de l'un de nos partenaires. Oui, le format de la dissuasion a évolué dans le temps. Il en est ainsi de l'apparition, puis de la disparition, de ce que l'on a appelé abusivement le nucléaire tactique – je veux parler du missile Pluton employé par l'armée de terre. Je pense aussi à la fermeture du site du plateau d'Albion, dans les années 1990 ; cette décision a été prise à la suite de la dissolution du pacte de Varsovie, comme d'ailleurs la professionnalisation des armées, en particulier de l'armée de terre. En revanche, le présent projet de loi de programmation militaire ne comprend pas de modification en tant que telle du format de la dissuasi...

Le dialogue entre les ministères de l’intérieur et des armées est satisfaisant à cet égard. Est-ce le bon véhicule législatif ? Cette disposition a-t-elle sa place dans la partie normative de la LPM ? J’en doute. Je comprends votre motivation sur le fond, monsieur le sénateur, mais je m’en remets à la sagesse du Sénat.

...n sous-amendement de séance visant à supprimer le terme « uniforme ». Il serait ainsi rédigé : « Les réservistes citoyens, lorsqu'ils sont en service, peuvent porter un signe distinctif, conformément aux règles et régulations établies par le ministère de la Défense. Ce signe distinctif permet d'identifier clairement les réservistes citoyens et de renforcer leur sentiment d'appartenance aux forces armées. » Pourquoi un tel sous-amendement ? Tout d'abord, parce qu'il s'agit d'une disposition d'ordre infra-réglementaire, qui ne relève pas de la loi. Si vous estimez qu'il faut revoir le signe distinctif pour la réserve citoyenne, nous pouvons créer une commission ad hoc, je peux aussi vous soumettre des propositions en amont : ce n'est pas un sujet de blocage pour moi. En revanche, il exis...

...pérationnel, lorsqu'il est convoqué, devient pleinement militaire : s'il est colonel dans la réserve opérationnelle de gendarmerie, le jour où il est appelé, il est militaire avec tous les attributs, tous les droits, tous les devoirs, la solde et la discipline d'un colonel de gendarmerie. En revanche, le réserviste citoyen, lui, reste un civil. Cette différence n'a l'air de rien, mais les forces armées y sont très attentives. Voilà pourquoi je me permets d'insister lourdement. Afin d'avancer et de ne pas nous en tenir à un article qui serait mal rédigé, je vous propose de sous-amender votre texte en m'engageant à apporter les évolutions que vous souhaitez en matière de réserve citoyenne, à la condition d'exclure le mot « uniforme ». Croyez-moi, une telle clarification a toute son importance !...

… ce qui ne correspond à aucun besoin en ressources humaines identifié par les armées. J'aimerais comprendre le sens de cette proposition, dont j'ignore jusqu'aux auteurs…

J'émets un avis défavorable pour une simple et bonne raison : c'est non pas le ministre des armées, mais le ministre du travail qui est le ministre de tutelle des Epide…

Le dialogue entre les deux ministères, intérieur et armées, est satisfaisant à cet égard. Est-ce que c'est le bon véhicule législatif ? Cette disposition a-t-elle sa place dans la partie normative de la LPM ? J'en doute. Je comprends votre motivation sur le fond, monsieur le sénateur, mais je m'en remets à la sagesse du Sénat.

Monsieur le président, monsieur le président de la commission des affaires étrangères et des forces armées, mesdames, messieurs les sénateurs, je reviendrai plus précisément sur la situation sécuritaire et, par là même, sur la question de la présence militaire française sur le continent africain. Mme la ministre de l’Europe et des affaires étrangères l’a dit, l’Afrique étant un continent, les situations sécuritaires et d’organisation de nos forces armées sont aussi diverses que nous y avons de parte...

Monsieur le président, mesdames, messieurs les sénateurs, je veux avant tout vous remercier pour l’organisation de ce débat. Ce qui me frappe, depuis un an que j’occupe les fonctions de ministre des armées, c’est que, malheureusement, les questions africaines occupent désormais trop peu de place dans le débat démocratique global. Dès lors, le présent débat, même s’il est tenu nuitamment, quoiqu’avec une représentation proportionnée de l’ensemble des groupes politiques, nous permet tout de même de les y réinscrire, pour notre opinion publique, pour la presse, mais aussi, on le sait, pour nos parte...

Je dis juste que Takuba, de ce point de vue, a fonctionné. C’est aussi le cas si l’on en examine les résultats de près – je suis prêt à y revenir devant votre commission des affaires étrangères, si vous m’y invitez. Ainsi d’opérations militaires très précises menées avec le timbre de Takuba contre des groupes terroristes armés : le chef d’état-major des armées pourra vous expliquer lors d’une prochain audition que ces opérations ont bien fonctionné. Au-delà de Takuba, il existe d’autres missions européennes qui n’ont pas été abordées dans la discussion. L’opération Atalante mérite pourtant d’être mentionnée au cours d’un débat de trois heures ! Certes, on n’a pas le temps de tout traiter, mais il n’est pas de trop de parler de piraterie, de liberté d...

Je dis juste que Takuba, de ce point de vue, a fonctionné. C'est aussi le cas si l'on en examine les résultats de près – je suis prêt à y revenir devant votre commission des affaires étrangères, si vous m'y invitez. Ainsi d'opérations militaires très précises menées avec le timbre de Takuba contre des groupes terroristes armés : le chef d'état-major des armées pourra vous expliquer lors d'une prochain audition que ces opérations ont bien fonctionné. Au-delà de Takuba, il existe d'autres missions européennes qui n'ont pas été abordées dans la discussion. L'opération Atalante mérite pourtant d'être mentionnée au cours d'un débat de trois heures ! Certes, on n'a pas le temps de tout traiter, mais il n'est pas de trop de parler de piraterie, de liberté d...

...stes de réflexion, questions ou commentaires formulés. Premièrement, quelles que soient nos opinions politiques, il faut le dire : nous avons une loi de programmation militaire avec une déclinaison en loi de finances qui est au rendez-vous. Je ne reviendrai pas sur le chiffre historique. Si l’on regarde en valeur absolue et non en points de PIB, le budget pour 2023 est le plus important pour nos armées depuis la Seconde Guerre mondiale. C’est une réalité. Cela s’explique par les besoins technologiques et de financement dans l’innovation. J’y reviendrai. Il est clair que l’effort budgétaire est là. Il marque une rupture avec le passé, comme certains l’ont relevé. Parfois, des diminutions de crédits ont pu être justifiées, car les formats d’armées ont évidemment bougé au fil du temps. Dans les ...

... vous confirme que c’est fait. Il est vrai que certaines commandes demandent du temps, puisque les industriels sont minutieux dans la négociation des contrats et que, de notre côté, nous sommes vigilants avec l’argent du contribuable. Je précise aussi que nous allons procéder à des commandes de missiles Aster en lien avec l’Italie. Notre engagement a donc été respecté. Le chef d’état-major des armées et moi-même nous étions engagés devant la représentation nationale à tirer rapidement les conclusions de la situation en Ukraine en matière de munitions. C’est donc chose faite. Deuxièmement, une loi de programmation n’est pas une loi de fixation des crédits. Sinon, nous ne serions pas ensemble ce matin. Ce sont évidemment les parlementaires qui ouvrent chaque année en loi de finances les autor...

Le sénateur Guerriau a raison de vouloir envoyer un tel signal. Ne rien faire conduirait à dire aux forces armées que tout va bien au quotidien dans les régiments et les bases. La réalité est que la constitution des bases de défense a été utile à certains égards, mais qu’elle a tout de même abîmé certaines fonctions de soutien. Ces dernières ont parfois eu du mal à se développer et à produire les effets escomptés. C’est le moins que l’on puisse dire. Contrairement à ce que le sénateur Ravier affirmait préc...

... elle a connu des hauts et des bas, en fonction des programmes et des circonstances, et j’ignore de quoi seront faits les trente ans qui viennent. Ce que je sais, c’est que nous avons raison de suivre cette phase 1B telle qu’elle a été prévue. Il nous faut réfléchir à l’ère post-Rafale, à l’horizon 2040. Il s’agit pour notre génération de décideurs politiques de définir le cadre capacitaire de l’armée de l’air dont hériteront nos successeurs. Cette question nous oblige. Quoi qu’il arrive, j’y insiste, cette phase 1B nous sera utile, car nous avons besoin de définir ce démonstrateur. Par ailleurs, le Scaf n’est pas qu’un avion. Les piliers ont souvent été mélangés sur le terrain médiatique, mais il s’agit à la fois d’un avion, d’un cloud de combat, secteur sur lequel nous devons faire ...