Déposé le 7 septembre 2016 par : MM. Carle, Chaize, Mme Micouleau, MM. Reichardt, Charon, Milon, Chatillon, Lefèvre, D. Laurent, Grand, Mme Primas, MM. Pellevat, P. Leroy, Grosperrin, Doligé, Bouchet, de Raincourt, Bouvard, Mmes Deseyne, Imbert, M. de Legge, Mme Morhet-Richaud, MM. Cardoux, Longuet, Mme Hummel, MM. Joyandet, Cantegrit, de Nicolay, Vial, Mmes Debré, Lopez, M. Perrin, Mme Lamure, MM. G. Bailly, B. Fournier, Trillard, Raison, Mme Deromedi, M. Rapin, Mme Cayeux, MM. Masclet, Laménie, Mme Troendlé, MM. Mayet, Huré, Pillet, Mme Mélot, MM. Mandelli, Cambon, Houpert, Retailleau, Vasselle, Houel, Buffet, César.
Après l’alinéa 2,
Insérer un alinéa ainsi rédigé :
…) Le deuxième alinéa du II, est complété par les mots : «ou si le représentant de l'État dans le département propose un nombre suffisant d'emplacements disponibles dans une aire ou sur un terrain d'accueil situé dans un périmètre de cinquante kilomètres au plus de la commune sur laquelle est situé le terrain illicitement occupé.» ;
Cet amendement reprend une disposition votée par la commission des lois du Sénat en décembre 2013 lors de l’examen de la proposition de loi de MM. Pierre Hérisson et Jean-Claude Carle. Il reprend également la version initiale de la proposition de loi de M. Bruno Le Roux relative aux gens du voyage.
En l’état du droit, la procédure administrative d’évacuation des gens du voyage n’est possible que lorsque le campement est de nature à porter atteinte à l’ordre public. Or, comme le soulignait M. Jean-Yves Leconte, rapporteur, en 2013, des « communes de bonne foi (se trouvent) démunies face à des situations génératrices de tensions ».
Le présent amendement propose donc une mesure alternative, le préfet pouvant procéder à l’évacuation forcée, même en l’absence de menace à l’ordre public, s’il est en mesure de proposer un stationnement dans une aire ou un terrain d’accueil situé à moins de 50 kilomètres.
Cette condition d’offre d’un terrain adapté respecterait la jurisprudence du Conseil constitutionnel car elle respecterait l’équilibre souhaité par le Conseil constitutionnel entre les droits de propriétaire et la liberté de circulation des gens du voyage.
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