Amendement N° 620 rectifié (Rejeté)

Rappels au règlement

Avis de la Commission : Défavorable — Avis du Gouvernement : Défavorable
( amendement identique : )

Déposé le 19 juillet 2018 par : MM. Lurel, Antiste, Mmes Conconne, Jasmin, MM. Daunis, Iacovelli, Mme Guillemot, M. Kanner, Mme Artigalas, MM. Martial Bourquin, Cabanel, Courteau, Duran, Montaugé, Tissot, Bérit-Débat, Joël Bigot, Mme Bonnefoy, M. Devinaz, Mmes Martine Filleul, Grelet-Certenais, Harribey, Lienemann, MM. Patrice Joly, Jomier, Kerrouche, Mmes Lubin, Monier, Sylvie Robert, MM. Roger, Sueur, Mme Taillé-Polian, M. Temal, Mme Tocqueville, MM. Tourenne, Vaugrenard, les membres du groupe socialiste, républicain.

Photo de Victorin Lurel Photo de Maurice Antiste Photo de Catherine Conconne Photo de Victoire Jasmin Photo de Marc Daunis Photo de Xavier Iacovelli Photo de Annie Guillemot Photo de Patrick Kanner Photo de Viviane Artigalas Photo de Martial Bourquin Photo de Henri Cabanel Photo de Roland Courteau 
Photo de Alain Duran Photo de Franck Montaugé Photo de Jean-Claude Tissot Photo de Claude Bérit-Débat Photo de Joël Bigot Photo de Nicole Bonnefoy Photo de Gilbert-Luc Devinaz Photo de Martine Filleul Photo de Nadine Grelet-Certenais Photo de Laurence Harribey Photo de Marie-Noëlle Lienemann Photo de Patrice Joly 
Photo de Bernard Jomier Photo de Éric Kerrouche Photo de Monique Lubin Photo de Marie-Pierre Monier Photo de Sylvie Robert Photo de Gilbert Roger Photo de Jean-Pierre Sueur Photo de Sophie Taillé-Polian Photo de Rachid Temal Photo de Nelly Tocqueville Photo de Jean-Louis Tourenne Photo de Yannick Vaugrenard 

Compléter cet article par un paragraphe ainsi rédigé :

... – Le présent article ne s’applique pas aux organismes qui exercent leurs activités en Guadeloupe, en Guyane, en Martinique, à La Réunion et à Mayotte.

Exposé Sommaire :

Par le présent article, le Gouvernement engage un véritable processus de privatisation et de financiarisation du parc locatif social. Nous considérons comme fallacieux l’argument selon lequel la vente de logements locatifs sociaux aurait pour seul objectif de permettre à chaque organisme de logement social (OLS) de disposer de fonds propres nécessaires à la construction de logements neufs ou à la réhabilitation.

Si nous convenons qu’une cession de ces logements puisse se faire dans le cadre d’une démarche d’accession à la propriété des ménages modestes ou puisse permettre le financement de nouveaux logements sociaux par la vente à des particuliers ou d’autres organismes de logement social, nous refusons que ce patrimoine de tous les français puisse être vendu à vil prix à une personne morale de droit privé, et donc à des promoteurs immobiliers ou des foncières.

Dans les outre-mer, zones fortement tendues et touristiques, nous avons peu de peine à imaginer les conséquences d’un tel dispositif : des effets d’aubaines pour acteurs privés d’autant plus scandaleux qu’ils sont contraires aux priorités du Plan Logement Outre-mer mis en place lors du précédent quinquennat et naturellement aux besoins criants de ces territoires en matière de construction de logements sociaux.

Pour rappel, on estime à 100 000 logements le déficit de logements sur l’ensemble des Outre-mer, la population éligible au logement social représente près de 80 % des ménages dont 70 % situés sous les plafonds de ressources ouvrant droit à des logements très sociaux (contre 29 % en Hexagone) et la sur-occupation des logements y est deux fois plus forte qu’en Hexagone.

Par ailleurs, dans les outre-mer, le coût de production des logements est largement supérieur à celui des territoires hexagonaux compte tenu des contraintes techniques liées aux aléas naturels et aux coûts supérieurs d’approvisionnement. Brader ainsi ces logements dont le coût élevé a été notamment assumé par les collectivités locales ou les organismes publics apparaît pour le moins choquant.

Aussi, sans pour autant admettre que cette privatisation soit justifiée en Hexagone, nous considérons que les particularités du secteur du logement social dans les outre-mer justifient que les organismes dont le siège social est situé en Guadeloupe, en Guyane, en Martinique, à La Réunion et à Mayotte soient exclus de l’application de cet article.

NB:La présente rectification porte sur la liste des signataires.

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