Amendement N° 293 3ème rectif. (Rejeté)

Mise au point au sujet d'un vote

Avis de la Commission : Défavorable — Avis du Gouvernement : Défavorable

Déposé le 8 octobre 2019 par : M. Philippe Dominati, Mme Boulay-Espéronnier, MM. Brisson, Buffet, Cuypers, Danesi, Mmes Deroche, Deromedi, Dumas, Estrosi Sassone, Gruny, MM. Houpert, Husson, Laménie, Daniel Laurent, Mme Lavarde, MM. Lefèvre, de Legge, Henri Leroy, Longuet, Mme Lopez, MM. Mandelli, Mayet, Mme Morhet-Richaud, MM. de Nicolay, Panunzi, Piednoir, Pierre, Poniatowski, Mmes Primas, Puissat, M. Reichardt, Mme Renaud-Garabedian, MM. Savary, Vial.

Photo de Philippe Dominati Photo de Céline Boulay-Espéronnier Photo de Max Brisson Photo de François-Noël Buffet Photo de Pierre Cuypers Photo de René Danesi Photo de Catherine Deroche Photo de Jacky Deromedi Photo de Catherine Dumas Photo de Dominique Estrosi Sassone Photo de Pascale Gruny 
Photo de Alain Houpert Photo de Jean-François Husson Photo de Marc Laménie Photo de Daniel Laurent Photo de Christine Lavarde Photo de Antoine Lefèvre Photo de Dominique de Legge Photo de Henri Leroy Photo de Gérard Longuet Photo de Vivette Lopez Photo de Didier Mandelli 
Photo de Jean-François Mayet Photo de Patricia Morhet-Richaud Photo de Louis-Jean de Nicolay Photo de Jean-Jacques Panunzi Photo de Stéphane Piednoir Photo de Jackie Pierre Photo de Ladislas Poniatowski Photo de Sophie Primas Photo de Frédérique Puissat Photo de André Reichardt Photo de Évelyne Renaud-Garabedian 
Photo de René-Paul Savary Photo de Jean-Pierre Vial 

Texte de loi N° 20192020-013

Après l'article 31

Après l'article 31

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. – Le deuxième alinéa de l’article L. 223-22 du code de la mutualité est ainsi modifié :

1° À la première phrase, les mots : « ou individuels » sont remplacés par les mots : « souscrits à l’occasion d’opérations collectives » ;

2° À la seconde phrase, les mots : « ou individuels » sont supprimés.

II. – À la première phrase du deuxième alinéa de l’article L. 132-23 du code des assurances, après les mots : « les contrats d’assurance », sont insérés les mots : « de groupe ».

Exposé Sommaire :

En plein été le Gouvernement a décidé de supprimer par ordonnance la faculté qui était laissé aux élus locaux, lors de leur liquidation des droits à la retraite, de sortir par capital.

L'article 7 de l'ordonnance n°2019-766 du 24 juillet 2019 a en effet supprimé la possibilité de réduction ou de rachat dont disposaient les titulaires d'un contrat en cas de vie, assorti d'une contre-assurance décès. Cette mesure vise exclusivement les élus locaux ayant conclu un contrat individuel de retraite, en application des dispositions des articles L.2123-27, L.3123-22 et L.4135-22 du Code Général des Collectivités Territoriales (CGCT).

Si le Gouvernement a introduit cette mesure sans aucune concertation avec les élus locaux concernés, il l'a également fait au mépris du Parlement. En effet, par l'article 71.V de la loi n°2019-486 du 22 mai 2019, relative à la croissance et la transformation des entreprises (PACTE), qui unifiait un certain nombre de produits collectifs de retraite en un seul produit (le Plan d’Epargne Retraite) nous habilitions le Gouvernement à prendre par ordonnance que des dispositions relatives à des produits collectifs et en aucun cas des mesures touchant les contrats individuels des élus locaux.

L'argument tiré de la rédaction des articles L.2123-27, L.3123-22 et L.4135-22 du CGCT, selon lequel les élus locaux ne pourraient se constituer qu'une retraite par rente, ne saurait prospérer dès lors que les mécanismes propres à ce type de contrats distinguent la phase de constitution de l'épargne et celle de la liquidation de celle-ci. Durant la première, le rachat ou la réduction était toujours possible. La suppression de ce droit ne reposait donc sur aucune logique, si ce n'est sur une volonté d'harmoniser entre eux les régimes de retraite, ce qui ne saurait constituer une fin en soi : certains de ces régimes pouvant reposer sur des logiques différentes de celles des autres.

Cette suppression nuit gravement aux intérêts des élus locaux dès lors que les conditions d'exercice de leurs mandats locaux ont profondément changé. Le nombre d’élus locaux ne faisant qu’un ou deux mandats a augmenté, ce qui induit nécessairement une diminution des sommes épargnées et un moindre intérêt pour une sortie en rente. L'intérêt pour les élus locaux de continuer à pouvoir exercer leur faculté de rachat ou de réduction de leur épargne retraite s'en trouve évidemment renforcé.

Alors qu'avec ce projet de loi le Gouvernement souhaite favoriser l'engagement des élus locaux, et notamment de ceux des petites communes, il importe que cette faculté de rachat ou de réduction soit rétablie dans le texte.

NB:La présente rectification porte sur la liste des signataires.

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