Amendement N° 2 (Rejeté)

Garantie du respect de la propriété immobilière contre le squat

Discuté en séance le 19 janvier 2021
Avis de la Commission : Défavorable — Avis du Gouvernement : Défavorable
( amendement identique : 10 )

Déposé le 17 janvier 2021 par : M. Bourgi, Mme de La Gontrie, M. Durain, Mme Harribey, MM. Kanner, Kerrouche, Leconte, Marie, Sueur, les membres du groupe Socialiste, Écologiste, Républicain.

Photo de Hussein Bourgi Photo de Marie-Pierre de La Gontrie Photo de Jérôme Durain Photo de Laurence Harribey Photo de Patrick Kanner Photo de Éric Kerrouche Photo de Jean-Yves Leconte Photo de Didier Marie Photo de Jean-Pierre Sueur 

Supprimer cet article.

Exposé Sommaire :

Dans le droit positif, l'article 226-4 du Code pénal punit « l'introduction et le maintien dans le domicile d'autrui à l'aide de manœuvres, menaces, voies de fait ou contrainte, hors les cas où la loi le permet » à une peine d'un an d'emprisonnement et de 15 000 euros d'amende.

Le présent article souhaite aggraver cette sanction, en la portant à 3 ans d'emprisonnement et 45 000 euros d'amende.

Pourtant, dans la majorité des cas, les causes d'un squat sont liées à des problèmes de mal-logement, et non à une intention de nuire au propriétaire du bien occupé frauduleusement.

En effet les squatteurs sont presque toujours des personnes en très grande précarité : des travailleurs pauvres ou des personnes vivant grâce aux minima sociaux.

Il s'agit souvent de personnes dont la recherche de logement auprès de bailleurs privés ou publics n'a pas été satisfaite malgré son ancienneté.

Si d'aventure cet article venait à être adopté, il est peu probable que les sanctions encourues soient prononcées puisqu'en vertu du principe de l'individualisation des peines, le tribunal prendra nécessairement en compte les revenus des prévenus avant de leur infliger une peine de prison et/ou une amende.

Par ailleurs, rien aujourd'hui ne semble garantir le caractère dissuasif d'un alourdissement de la peine encourue. Notre arsenal juridique en la matière semble déjà suffisamment répressif.

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