Déposé le 27 janvier 2021 par : MM. Savin, Piednoir, Mmes Deroche, Laure Darcos, MM. Hugonet, Savary, Levi, Mmes Belrhiti, Garriaud-Maylam, Micouleau, M. Daniel Laurent, Mme Joseph, MM. Longeot, Laménie, Bazin, Belin, Stéphane Demilly, Mme Schalck, MM. Sol, Regnard, Courtial, Burgoa, Mme Puissat, MM. Pascal Martin, Folliot, Menonville, Mme Férat, MM. Bouchet, Laugier, Mouiller, Chauvet, Mmes Deseyne, Paoli-Gagin, MM. Vogel, Wattebled, Mmes Procaccia, Malet, Borchio Fontimp, M. Husson, Mme Guidez, MM. Gremillet, Houpert, Étienne Blanc, Mmes Boulay-Espéronnier, Lassarade, M. Genet, Mme Dumont, M. Henno, Mme Noël.
Après l’alinéa 6
Insérer deux alinéas ainsi rédigés :
...° Après le I du même article L. 3131-15, il est inséré un paragraphe ainsi rédigé :
« .... – Les mesures prévues aux 2° et 5° du I du présent article ne peuvent conduire, ni à interdire aux personnes munies à cet effet d’une prescription médicale ou présentant un handicap reconnu par la maison départementale des personnes handicapées ainsi que l’encadrement nécessaire de pratiquer une activité physique dans un établissement sportif même couvert, ni à limiter leur accès à de tels établissements. » ;
Cet amendement vise à ce que les personnes bénéficiant d'une prescription médicale d’activité physique adaptée (APA) sur ordonnance et que les personnes en situation de handicap reconnu par la MDPH ainsi que l’encadrement nécessaire à leur pratique, conservent l’accès à l’ensemble des équipements sportifs (plein air et couverts) et puissent déroger au couvre-feu dans le cadre de leurs déplacements.
En effet, il est étonnant que certaines décisions prises par le gouvernement aillent à l’encontre même des enjeux de santé publique qui justifient pourtant les mesures annoncées.
Les soins APA peuvent en l'état actuel être dispensés en journée, mais l'impossibilité d'accéder à ces soins après 18h est très bloquant pour de nombreuses personnes (travail, études, ...), et il apparait nécessaire de les permettre.
Il est aujourd’hui inacceptable que certaines personnes ne puissent bénéficier des soins qui leur sont prescrits en raison du couvre-feu (ou d’un possible reconfinement). Il est d’ailleurs inimaginable qu’une telle décision soit prise pour des soins médicamenteux, qui sont parfois moins efficace que l’activité physique adaptée.
Pour rappel, la prescription d’activité physique adaptée est autorisée depuis 2016 pour les affections longues durée, et les preuves formelles de son efficacité existent pour 26 d'entre elles.
Même si l’APA ne remplace pas les médicaments, ces soins s'associent pleinement au traitement : ainsi, l’APA permet par exemple de diminuer la mortalité des malades du cancer du sein de 28 %, et le fait de continuer l'activité physique pour les patients en rémission diminue les récidives entre 48 et 50 %.
NB:La présente rectification porte sur la liste des signataires.
Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cet amendement.