Déposé le 27 juillet 2022 par : Mmes Conconne, Lubin, M. Kanner, Mme Féret, M. Fichet, Mme Jasmin, M. Jomier, Mmes Le Houerou, Meunier, Poumirol, Rossignol, M. Montaugé, Mmes Artigalas, Blatrix Contat, MM. Bouad, Cardon, Mme Martine Filleul, MM. Antiste, Assouline, Joël Bigot, Mmes Bonnefoy, Briquet, M. Chantrel, Mme Carlotti, M. Cozic, Mme de La Gontrie, MM. Devinaz, Féraud, Jacquin, Patrice Joly, Lurel, Marie, Mérillou, Mme Monier, MM. Michau, Pla, Mme Préville, MM. Raynal, Redon-Sarrazy, Mme Sylvie Robert, MM. Stanzione, Tissot, Mme Van Heghe, M. Temal, les membres du groupe Socialiste, Écologiste, Républicain.
Après l’article 9 bis
Insérer un article additionnel ainsi rédigé :
I. – L’article L. 213-11 du code du cinéma et de l’image animée est complété par un alinéa ainsi rédigé :
« Dans les collectivités mentionnées à l’article 72-3 de la Constitution, le pourcentage maximum de ce taux est fixé à 35 %. »
II. – En conséquence, compléter l’intitulé du Chapitre II par les mots :
et abusives
Cet amendement vise à agir sur le pouvoir d’achat dans le domaine culturel dans les outre-mer.
En effet, dans son rapport de 2018 mandaté par la Présidente du CNC, l’Inspection générale des finances dressait un tableau assez alarmant de l’état de l’industrie cinématographique dans les outre-mer. Ainsi, le taux de profitabilité des salles y est en moyenne 40% plus faible malgré un coût moyen du billet plus élevé en raison de l’étroitesse des marchés et de surcoûts liés à l’environnement spécifique (risque sismique etc).
Ces conclusions, faites-en 2019, ont encore été renforcées par la crise COVID qui a plongé le secteur dans une situation de fragilité extrême où toute modification peut entraîner le risque d’un effondrement du modèle économique. Aujourd’hui, les distributeurs nationaux projettent d’augmenter le taux de location des films négocié avec les exploitants, passant d’un taux historique de 35% dans les salles ultra-marines à un taux proche de 50% qui ne serait pas supportable pour les exploitants.
Une telle augmentation les obligerait à renchérir le prix de leurs billets de plus de 25% en moyenne rendant encore moins accessible l’offre culturelle cinématographique dans des territoires où la fréquentation des salles est deux fois plus faible que dans l’hexagone et où un tiers à la moitié de la population vit sous le seuil de pauvreté.
Ainsi, le présent amendement vise à plafonner pour les territoires d’outre-mer le taux de location des films à leur niveau historique de 35%, afin de sauvegarder cette offre culturelle dans ces territoires déjà fortement défavorisés sur ce point, et protéger le pouvoir d’achat des ultramarins souhaitant légitimement bénéficier d’un accès à la culture.
NB:La présente rectification porte sur la liste des signataires.
Déclaré irrecevable au titre de l'article 45, alinéa 1, de la Constitution par la commission saisie au fond
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