Déposé le 7 novembre 2022 par : M. Sueur, Mme Poumirol, M. Jomier, Mmes Le Houerou, Lubin, M. Kanner, Mmes Conconne, Féret, M. Fichet, Mmes Jasmin, Meunier, Rossignol, MM. Chantrel, Patrice Joly, Mme Gisèle Jourda, MM. Mérillou, Redon-Sarrazy, Stanzione, Mmes Artigalas, Briquet, MM. Cozic, Marie, Mme Monier, MM. Montaugé, Pla, Mme Préville, M. Tissot, Mme Carlotti, MM. Devinaz, Gillé, Kerrouche, Temal, Joël Bigot, Mme Bonnefoy, les membres du groupe Socialiste, Écologiste, Républicain.
Après l'article 25
Insérer un article additionnel ainsi rédigé :
Dans un délai de six mois à compter de la promulgation de la présente loi, le Gouvernement remet au Parlement un rapport portant sur l’application de l’article 48 de la loi n° 2020-1576 du 14 décembre 2020 de financement de la sécurité sociale pour 2021.
Ce rapport s’attache à évaluer les effets des mesures de revalorisation prises dans le cadre du Ségur de la santé, complément de traitement indiciaire, refonte de la grille indiciaire notamment, sur l’absentéisme des agents et plus largement l’attractivité des métiers du soin.
Il s’attache également à identifier les professions du soin, du médico-social, du social qui n’auraient pas bénéficié de ces mesures de revalorisation dans les établissements publics, privés à but non lucratif et privés à but lucratif.
Il évalue la pertinence de transformer ces mesures en revalorisation du point d’indice de la fonction publique hospitalière.
Il propose toute mesure législative ou réglementaire de nature à améliorer l’attractivité des métiers du soin, du médico-social, du social et à fidéliser les personnels en fonction.
Il identifie enfin les moyens pour revaloriser le travail de nuit, du weekend et les vacations réalisées dans le cadre de la permanence des soins.
Cet amendement, travaillé avec les fédérations et associations d’action sociale, vise à remettre un rapport au Parlement évaluant la réalité de l’augmentation des rémunérations des métiers du soin, du médico-social et du social permise par le Ségur de la Santé et les vagues de revalorisation qui ont suivies.
Les établissements et services sociaux, médico-sociaux et de santé associatifs font face à une insuffisance de professionnels, du fait des difficultés pour recruter et conserver les salariés.
Le gouvernement, depuis le début de la crise sanitaire, a octroyé des revalorisations salariales dans certains secteurs mais pas dans d’autres, créant ainsi des différences entre secteur public et secteur privé à but non lucratif (associatif), entre les champs de la santé, des personnes âgées, des personnes handicapées et le secteur de l’action sociale, ou encore entre les soignants et les autres professionnels indispensables (fonctions administratives, chauffeurs qui transportent les usagers dans les établissements...). Au sein d’une même association, certains salariés sont donc « oubliés », ce qui n’est pas justifiable compte tenu de l’engagement de l’ensemble des professionnels, et préoccupant dans
le contexte inflationniste.
Ces différences de traitement déstabilisent les équipes et détériore encore l’attractivité des métiers du médico-social et du social.
Il convient donc d’enclencher un vaste chantier de rattrapage des oubliés du Ségur.
NB:La rectification consiste en un changement de place (d'un article additionnel après l'article 44 à un article additionnel après l'article 25).
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