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Interventions sur "enseignant" de Jacques Legendre


57 interventions trouvées.

...litique de gestion des ressources humaines. Notre éducation nationale est la plus grande entreprise d'Europe, mais ne sait pas anticiper les recrutements et les carrières! Les défauts de l'orientation sont bien connus, en particulier pour les familles ignorant les codes de l'enseignement. Une meilleure information des élèves mettrait tout le monde sur un pied d'égalité. L'affectation des jeunes enseignants là où les besoins sont pressants en zone d'éducation prioritaire (ZEP), est inévitable, écrit Mme la rapporteure. Je ne suis pas d'accord : il faut y attirer les professeurs confirmés, via des incitations suffisantes. Nous faisons des propositions à ce sujet. Les réflexions de la rapporteure sur le collègue unique qu'il faudrait « reconsolider » sont préoccupantes à nos yeux. Le débat doit avoi...

... contre la politique voulue par le Gouvernement dans ce cadre. Néanmoins, je salue l’initiative. Il est important que nous y voyions plus clair et que nous sachions ce que représentent ces postes sur le plan budgétaire. Monsieur le ministre, vous avez fourni tout à l’heure des explications qui ont provoqué l’ire de la présidente de commission de la culture, car elle y a vu une mise en cause des enseignants. Étant ancien enseignant moi-même, je n’ai pas ressenti le rappel du coût d’un enseignant sur une année scolaire, voire sur la durée d’une vie professionnelle, comme une attaque. Ne souhaitons-nous pas tous que le personnel de l’éducation nationale soit très majoritairement employé en CDI ? Nous avons besoin, plus particulièrement lors des débats budgétaires, de toutes les informations disponib...

... effectifs soit considérée comme extrêmement lourde à vivre, alors qu'elle correspond à niveau égal à une augmentation des effectifs sur les années précédentes ; et que dans le même temps, le nombre des élèves a diminué. On peut en débattre, mais ce sont des faits avérés. Enfin, je souhaite parler de la rémunération. Le Gouvernement a engagé des actions afin de revaloriser les rémunérations des enseignants ; mais cela nécessite d'augmenter également la longueur de leur formation. On se heurte à la rigidité de la grille de la fonction publique. Devrons-nous arriver à une surqualification des enseignants afin de pouvoir les augmenter ? Il faudra accepter de revoir la grille de la fonction publique, qui est réputée intouchable.

J'indique que le groupe UMP votera les crédits de la mission « Enseignement scolaire ». Nous souhaitons une hausse de la rémunération des enseignants mais il faut en passer par les suppressions de postes, étant donné l'enveloppe limitée dont nous disposons.

Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, pour évaluer la formation des enseignants et suggérer des aménagements, il nous faut sans doute prendre un peu de hauteur et ne pas rester figés dans un débat technique sur les dispositifs pour revenir aux fins que la formation poursuit. Même si la mastérisation a pu être présentée comme un instrument utile pour faciliter l’insertion professionnelle des jeunes diplômés qui ne trouvaient pas leur place dans l’éducation nationale, ce ne ...

... son enseignement, il sait plus, il comprend mieux et il peut ainsi progressivement développer et fortifier son jugement propre. Et l’on sent bien, dès lors, qu’il n’y a pas de contradiction entre la transmission du savoir et le développement d’un regard critique, qui constituent deux moments nécessaires de l’apprentissage, c’est-à-dire de l’appropriation du savoir par l’élève. La formation de l’enseignant devra donc lui assurer la maîtrise solide et réfléchie d’un champ disciplinaire, qui lui donnera les moyens tant d’instruire ses élèves que de les amener à prendre du recul et à construire leur propre réflexion. Sur ce point, la mastérisation, qui nous fait rejoindre le droit commun des pays européens, peut et doit être un atout. Garder une formation des enseignants assise sur un socle disciplin...

...oles, dont la vocation est généraliste et qui sont en présence d’enfants encore « en jachère ». En l’occurrence, les maquettes des masters devraient peut-être ouvrir une mention spéciale pour l’enseignement en maternelle et en primaire, dont les enjeux sont bien distincts. La Finlande, pour reprendre cet exemple, prévoit déjà des parcours différents selon le niveau d’enseignement. Si le métier d’enseignant varie entre l’école primaire, le collège et le lycée, il ne diffère pas moins selon les publics auxquels il faut s’adresser. Au sein d’une même classe, les enfants sont très divers, qu’il s’agisse de leur caractère, de leurs dispositions et de leurs résultats. La personnalisation de la pédagogie, désormais inévitable du fait de l’hétérogénéité croissante des élèves, est une des clefs de la réussi...

La loi n’est pas gravée dans le marbre et il est bien clair que certaines dispositions peuvent susciter des difficultés d’application, comme c’est le cas aujourd’hui pour le décret relatif aux enseignants-chercheurs. À cet égard, je rappelle que le principe de l’indépendance des enseignants-chercheurs, auquel le Conseil constitutionnel a donné une valeur constitutionnelle, leur garantit notamment une pensée libre et indépendante. Il est consubstantiel à leurs fonctions et à leurs missions dans notre société, même si cela mériterait sans doute d’être approfondi. Personne ne songe d’ailleurs à lu...

a fait observer que la mission d'information sur les classes préparatoires avait entendu, au cours de ses déplacements, de vives critiques à l'encontre du dispositif actuel d'orientation, qui constitue un chantier majeur. Il a estimé qu'à l'université, une bonne orientation devait être la contrepartie de l'absence de sélection. Puis il a regretté que la bivalence soit rejetée par le monde enseignant, considérant qu'elle va dans l'intérêt des élèves. Enfin, il s'est inquiété de l'évolution de l'offre de langues vivantes et de sa diversité, avant de demander un bilan de la mise en place des commissions académiques pour l'enseignement des langues, instituées dans le cadre de la loi d'orientation et de programme pour l'avenir de l'école.

Tout au long du débat, nous avons souligné la nécessité de préserver la liberté pédagogique des enseignants. Il me paraît bon de le rappeler ici.

M. Jacques Legendre. Je tiens d'abord à dire que, en tant qu'enseignant et que parlementaire, j'ai trouvé curieux d'être accusé d'appartenir à un groupe politique qui n'aimerait pas les enseignants ! Comment pourrait-on ne pas s'aimer soi-même ?

Sur toutes les travées de cet hémicycle, siègent des enseignants et des gens qui se préoccupent sincèrement de l'organisation de l'éducation nationale, de la qualité de notre éducation et, surtout, du devenir des élèves, qui est l'objet même de notre débat. L'amendement n° 564, que je ne voterai pas, me paraît, sinon constituer une fausse accusation, du moins mettre le doigt sur un faux problème en oubliant quelles sont les véritables questions que pose le b...

Tous ces amendements en discussion commune visent essentiellement à revenir sur la création de la note de vie scolaire. Madame Voynet, j'ai été quelque peu étonné par vos propos ; vous vous inquiétez du comportement éventuel des détenteurs de l'autorité dans ce domaine. Or M. le ministre vient de rappeler que ce sont les enseignants, les membres de la communauté éducative, qui seront conduits à donner cette note. Je me pose une fois de plus la question : qui a peur des enseignants ?

... semble nécessaire, pour favoriser cette diversification et cette réflexion sur une politique régionale des langues, que, dans chaque académie, une commission analyse ces problèmes de langues et veille à la cohérence des filières, de l'école primaire jusqu'au collège et au lycée, dans le domaine de l'apprentissage des langues. Il est souhaitable que cette commission soit composée non seulement d'enseignants et de représentants de l'administration de l'éducation nationale, mais aussi de parents d'élèves et de représentants des milieux économiques ainsi que des collectivités territoriales, de manière que la réflexion soit permanente et que des infléchissements puissent être apportés à la carte académique des langues si nécessaire.

...classe des élèves relevant de ce qu'on appelait alors le « type III ». Nous savons maintenant que ces classes uniques des collèges n'ont pas donné les résultats escomptés, puisque des dizaines de milliers d'élèves sortent encore du système éducatif sans aucune formation et que les journées d'appel de l'armée recensent encore environ 6 % d'illettrés. On nous répond maintenant qu'il s'agit pour l'enseignant de pratiquer une « pédagogie différenciée ». Certes ! Mais le professeur pourra-t-il réellement se démultiplier, différencier sa pédagogie ? Et puis, de quelle pédagogie parle-t-on ? On nous parle d'une pédagogie « centrée sur l'élève ». L'expression est a priori sympathique, et l'on adhère à cette vision. Mais, concrètement, il s'agit de remplacer la leçon de grammaire par « l'observatio...

... notamment si l'on veut préserver la fonction d'« ascenseur social » de l'école. Cette pédagogie est-elle efficace ? Les pays anglo-saxons, qui ont pratiqué avant nous ces méthodes, en sont revenus. Ferons-nous de même ? Allons-nous au moins laisser aux enseignants le choix des méthodes pédagogiques ? Les IUFM, où ils seront formés, assureront-ils la connaissance de plusieurs méthodes ou persisteront-ils à ne faire connaître que ce qui semble sur le point de devenir une pédagogie officielle ? Les conseils pédagogiques d'établissement, que vous avez créés, sont sans doute utiles pour assurer une certaine coordination au sein de l'établissement. Mais commen...

... osent demander cet effort à leur famille. C'était incontestablement, pour eux et pour notre pays, une perte ! Néanmoins, dans ces années-là, les universités, qui étaient confrontées à une démographie dynamique, constataient que le poids des premiers cycles ne cessait d'augmenter. Elles ont alors compris qu'il valait mieux, parfois, déplacer quatre professeurs vers un site jusqu'alors dépourvu d'enseignant, plutôt que de faire venir quatre cents étudiants supplémentaires dans un premier cycle d'enseignement supérieur d'une université complètement submergée. Malheureusement, aujourd'hui, la démographie n'est plus la même. Le taux d'accès à l'enseignement supérieur s'est amélioré ; les universités « mères », qui ne sont plus, désormais, menacées par ce flot d'étudiants de premier cycle et qui voient...