Déposé le 19 avril 2019 par : MM. de Nicolay, Vogel.
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Cette création représente un éloignement des familles et des enseignants de leur première école du quotidien, de sa gestion et de son centre de responsabilité. Le principal du collège deviendrait le directeur des écoles de secteur, ce qui entraînerait une rupture du lien de proximité entre la direction d’une école, les équipes enseignantes et les familles.
Le fonctionnement du premier degré s’en trouvera ainsi profondément modifié, de même que la réalité du statut du directeur d’écoledevenant directeur adjoint de l’établissement public.
Si un certain nombre des tâches institutionnelles pourraient être effectivement réalisées à distance par un principal adjoint situé au collège cela pose néanmoins des difficultés en termes de réactivité.
En effet, un directeur d’école ou une directrice effectue au quotidien une multitude de tâches souvent invisibles mais pourtant indispensables au bon fonctionnement d’une école, mais s’il n’y avait plus de directeurs ou directrices dans l’école en permanence qui assumera toutes ces tâches ? Qui assurera le service public de proximité ? Qui analysera quotidiennement la sécurité ?
Un directeur adjoint au Principal du collège situé à plusieurs kilomètres ne sera pas en mesure de le faire, il ne connaitra pas les particularités de l’école, ne connaitra pas les familles, les élèves et n’aura pas la réactivité nécessaire.
Comment imaginer que les écoles maternelles, élémentaires ou primaires de toutes tailles puissent être pilotées à distance ? Cela pose une grave atteinte à la nécessité de préserver un maillage scolaire pragmatique.
Par ailleurs, cette disposition estpeu sécurisante pour la pérennité même d’écoles notamment en milieu rural où celles-ci comptent peu de classes. Un regroupement de classes peut signifier ici une fermeture d’école.
Encore, serait remis en cause le lien direct entre le maire et le directeur de l’écoledans les relations de tous les jours. Ce lien est pourtant essentiel pour la bonne marche de nos écoles. Nos écoles rurales en souffriraient particulièrement.
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