Amendement N° II-1182 (Sort indéfini)

Mise au point au sujet d'un vote


( amendements identiques : II-342 II-342 II-342 II-768 II-768 II-1018 II-1168 )

Déposé le 4 décembre 2019 par : Mme Lamure, M. Adnot, Mmes Berthet, Billon, M. Bouchet, Mme Canayer, M. Canevet, Mme Chain-Larché, M. Danesi, Mmes Deromedi, Catherine Fournier, Gruny, MM. Kennel, Daniel Laurent, Le Nay, Mme Loisier, M. Forissier, Mme Morhet-Richaud, MM. Paul, Pierre, Vaspart, Daubresse, Pellevat, Gremillet, Allizard, Bernard Fournier, Calvet, Mme Deroche, M. Morisset, Mme Chauvin, M. Mouiller, Mme Imbert, M. Lefèvre, Mme Bruguière, M. Savary, Mme Di Folco, MM. de Nicolay, Chevrollier, Cambon, Saury, Henri Leroy, Mme Lassarade, MM. Brisson, Chaize, Hugonet, Chatillon, Bonhomme, Mandelli, Husson, Longuet, Mmes Duranton, Ramond, M. Charon, Mmes Anne-Marie Bertrand, Lanfranchi Dorgal, M. Laménie.

Photo de Élisabeth Lamure Photo de Philippe Adnot Photo de Martine Berthet Photo de Annick Billon Photo de Gilbert Bouchet Photo de Agnès Canayer Photo de Michel Canevet Photo de Anne Chain-Larché Photo de René Danesi Photo de Jacky Deromedi Photo de Catherine Fournier Photo de Pascale Gruny Photo de Guy-Dominique Kennel Photo de Daniel Laurent 
Photo de Jacques Le Nay Photo de Anne-Catherine Loisier Photo de Michel Forissier Photo de Patricia Morhet-Richaud Photo de Philippe Paul Photo de Jackie Pierre Photo de Michel Vaspart Photo de Marc-Philippe Daubresse Photo de Cyril Pellevat Photo de Daniel Gremillet Photo de Pascal Allizard Photo de Bernard Fournier Photo de François Calvet Photo de Catherine Deroche 
Photo de Jean-Marie Morisset Photo de Marie-Christine Chauvin Photo de Philippe Mouiller Photo de Corinne Imbert Photo de Antoine Lefèvre Photo de Marie-Thérèse Bruguière Photo de René-Paul Savary Photo de Catherine Di Folco Photo de Louis-Jean de Nicolay Photo de Guillaume Chevrollier Photo de Christian Cambon Photo de Hugues Saury Photo de Henri Leroy Photo de Florence Lassarade 
Photo de Max Brisson Photo de Patrick Chaize Photo de Jean-Raymond Hugonet Photo de Alain Chatillon Photo de François Bonhomme Photo de Didier Mandelli Photo de Jean-François Husson Photo de Gérard Longuet Photo de Nicole Duranton Photo de Françoise Ramond Photo de Pierre Charon Photo de Anne-Marie Bertrand Photo de Christine Lanfranchi Dorgal Photo de Marc Laménie 

Supprimer cet article.

Exposé Sommaire :

L’article 51 tend à créér un système de bonus-malus pour lutter contre les contrats courts pour les entreprises de plus de 11 salariés alors qu’en janvier 2019, le Medef et la CPME avaient annoncé leur retrait des négociations sur l'assurance-chômage pour protester contre un tel projet.

Cette mesure est censée contribuer à désendetter l’Unédic. Cependant, le produit attendu ne s’élèverait, selon le chiffrage de la commission des finances de l’Assemblée nationale, à seulement 50 millions d’euros.

Cette mesure est censée lutter contre la précarité mais elle affecterait surtout les TPE (40 % des CDDU sont pratiqués par les entreprises de moins de 20 salariés). Celels-ci sont dans l’obligation de recourir à ce type de contrats qui leur permettent de fournir des prestations et de remplir des missions s’imposant à elles pour assurer leur activité. Il leur permettent d’avoir une nécessaire agilité et une forte réactivité.

Le Gouvernement se déclare attaché à favoriser le travail. Il pénalise pourtant une certaine forme de travail alors qu’il faudrait encourager toutes les formes de travail, le contrat d’usage ayant vocation à déboucher sur la conclusion d’autres types de contrat. Ce n’est pas le contrat d’usage qu’il faut pénaliser mais le recours exclusif et durable à de tels contrats.

Sans les CDDU, le sommet du G7 à Biarritz n’aurait pu se dérouler correctement puisque 100 personnes ont dû être recrutées au dernier moment. Or, cette mesure pénaliserait en particulier le secteur du tourisme, de l’hôtellerie et de la restauration dans lequel 100 000 postes sont à pourvoir. Cette asymétrie a d’ailleurs motivé la Délégation aux entreprises du Sénat de confier à deux de ses membres un rapport sur les difficultés de recrutement des entreprises.

A noter que le dossier de presse du projet de loi de finances pour 2020 évoque « 7 secteurs, dans un premier temps » mais que le texte du PLF 2020 ne reprend pas cette disposition qui s’appliquerait à tous les contrats d’usage excepté trois secteurs : les intermittents du spectacle, les dockers occasionnels et le travail d’insertion par l’activité économique.

Le Gouvernement doit expliquer un tel revirement.

Une telle taxation serait d’autant plus incohérente qu’une quinzaine de secteurs sont considérés comme éligibles au CDDU à la suite d’accords entre les partenaires sociaux. De deux choses l’une, soit il faut interdire aux conventions collectives d’y recourir, mais ils répondent à un besoin économique, soit il faut maintenir le statu quo.

Suivant son rapporteur général, l’Assemblée nationale a exonéré de cette taxe forfaitaire les secteurs qui ont déjà prévu par accord de limiter le recours abusif à ce type de contrat, en encadrant leur utilisation par l’instauration d’une durée minimale de contrat et par l’obligation de transformation des CDDU en CDI au terme d’une durée de travail effectif en CDDU déterminé par l’accord. Ce cumul est d’ailleurs inopérant.La loi ne peut pas demander aux partenaires sociaux de conclure un accord prévoyant la transformation des CDDU en CDI, alors même qu’elle reconnaît par ailleurs que le recours au CDDU est autorisé dans la mesure où, justement, un CDI ne peut être conclu.

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