Amendement N° 123 (Rejeté)

Mise au point au sujet d'un vote

Discuté en séance le 11 octobre 2022
Avis de la Commission : Défavorable — Avis du Gouvernement : Défavorable

Déposé le 10 octobre 2022 par : M. Durain, Mme de La Gontrie, M. Bourgi, Mme Harribey, MM. Kanner, Kerrouche, Leconte, Marie, Sueur, Gillé, Jacquin, Mmes Le Houerou, Gisèle Jourda, Artigalas, M. Cozic, Mmes Conconne, Meunier, Carlotti, M. Cardon, Mmes Monier, Rossignol, MM. Tissot, Mickaël Vallet, les membres du groupe Socialiste, Écologiste, Républicain.

Photo de Jérôme Durain Photo de Marie-Pierre de La Gontrie Photo de Hussein Bourgi Photo de Laurence Harribey Photo de Patrick Kanner Photo de Éric Kerrouche Photo de Jean-Yves Leconte Photo de Didier Marie Photo de Jean-Pierre Sueur Photo de Hervé Gillé Photo de Olivier Jacquin 
Photo de Annie Le Houerou Photo de Gisèle Jourda Photo de Viviane Artigalas Photo de Thierry Cozic Photo de Catherine Conconne Photo de Michelle Meunier Photo de Marie-Arlette Carlotti Photo de Rémi Cardon Photo de Marie-Pierre Monier Photo de Laurence Rossignol Photo de Jean-Claude Tissot Photo de Mickaël Vallet 

Après l’alinéa 175

Insérer deux alinéas ainsi rédigés :

Réexamen de la législation relative à l’usage des armes par les forces de l’ordre

Depuis la loi n° 2017-258 du 28 février 2017 relative à la sécurité publique et l’introduction de l’article L. 435-1 dans le code de la sécurité intérieure visant à mettre en place un cadre commun de l’usage des armes par les forces de l’ordre, les relevés statistiques montrent l’augmentation des tirs mortels sur les conducteurs ou passagers de véhicule en mouvement à la suite d’un refus d’obtempérer ou dans les cas d’interpellations. Cette augmentation des homicides déclenche un très légitime débat public autour des causes d’un tel phénomène. Au vu de ces faits, dans une approche pragmatique, il est nécessaire de reconsidérer la pertinence du champ d’application de la législation en vigueur permettant de recourir à la force armée pour arrêter la fuite d’une personne qui ne serait que probablement dangereuse au regard des informations dont les agents de la police nationale et les militaires de la gendarmerie nationale disposent au moment où ils font usage de leurs armes.

Exposé Sommaire :

Depuis l'entrée en vigueur du nouveau cadre légal d'usage des armes, commun entre autres aux gendarmes et aux policiers, instauré par la loi n° 2017-258 du 28 février 2017, les analyses statistiques à partir des relevés cités notamment dans les rapports de l’IGPN, montrent une nette augmentation des tirs mortels. Ces derniers ne peuvent s’expliquer par la seule hausse des refus d’obtempérer.

Pareille évolution n’était pas écrite à l’avance. La réforme intervenue en 2017 a manifestement modifié les pratiques exigeantes de rigueur et de sang-froid, accentuée par la diminution de la qualité de la formation et donc par la baisse de la compétence des agents.

Compte tenu de la combinaison de ces multiples facteurs, il convient de reconsidérer le droit en vigueur qui n’est pas parvenu manifestement à instaurer un cadre d'usage des armes plus adapté à l'action des forces de l'ordre.

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