Déposé le 2 mai 2023 par : M. Bazin, Mme Eustache-Brinio, M. Karoutchi, Mme Cazebonne, M. Mandelli, Mme Belrhiti, MM. Courtial, Bonneau, Chatillon, Brisson, Mmes Valérie Boyer, Micouleau, Marie Mercier, Di Folco, MM. Le Gleut, Decool, Mme Guillotin, M. Bascher, Mmes Benbassa, de La Provôté, MM. Mizzon, Folliot, Henno, Mme Bellurot, M. Guerriau, Mme Jacquemet, M. Milon, Mme Imbert, M. Favreau, Mmes Ventalon, Garriaud-Maylam, M. Cambon, Mmes Billon, Devésa, MM. Pellevat, Darnaud, Mme Joseph, MM. Wattebled, Chauvet, Mmes Borchio Fontimp, Nathalie Delattre, MM. Somon, Sol, Alain Marc, Longeot, Chasseing, Mmes Perrot, Herzog, Berthet, Lassarade, M. Détraigne, Mme Raimond-Pavero, MM. Haye, Sido, Mmes Dumont, Pantel, MM. Charon, Bernard Fournier, Savary, Klinger, Hingray, Laménie, Pascal Martin, Mmes Morin-Desailly, Gatel.
I.- Alinéa 2
Remplacer les mots :
et produits
par les mots :
, produits et activités
II.- Après l’alinéa 8
Insérer un alinéa ainsi rédigé :
...° Les interactions ou les mises en scène impliquant des animaux n’appartenant pas à la liste mentionnée au I de l’article L 413-1-A du code de l’environnement.
Cet amendement a pour objectif d’interdire aux influenceurs d'interagir ou de se mettre en scène sur les réseaux sociaux avec des animaux non domestiques dont la détention comme animal de compagnie est interdite en France (article L 413-1-A du code de l’environnement).
Rappelons que le législateur a d’ores et déjà voté l’interdiction de l’exploitation de ces animaux non domestiques dans les spectacles itinérants ainsi que leur présentation en discothèque et a fortement encadré leur présentation lors d'émissions de variétés et de jeux télévisés, par la loi n° 2021-1539 du 30 novembre 2021.
La multiplication de ces interactions et mises en scène impulsées par des influenceurs alimente un trafic important d’espèces non domestiques et participe au mal être de ces animaux qui, par définition, ne s’apaisent jamais d’une trop grande promiscuité avec l’être humain.
Un influenceur qui s’expose sur ses réseaux avec des animaux « sauvages » le fait à pur dessein lucratif personnel, cherchant avant tout à « faire le buzz » puisque c’est le nombre de ses abonnés qui déterminera le montant perçu à chaque « post » et qui lui permettra de nouer des partenariats publicitaires. À titre informatif, ce montant peut atteindre plusieurs centaines de milliers d’euros pour un seul « post ».
Beaucoup de jeunes cherchent alors à les imiter, à la fois pour s’identifier à leur « star » mais aussi en espérant développer à leur tour leur propre popularité sur les réseaux sociaux.
Se mettre en scène avec un animal « sauvage » est devenu un gage de succès qui se monnaye cher. Cette mode lancée par des influenceurs, souvent situés à Dubaï ou dans les Émirats, a rapidement été imitée en France.
Surenchères entre rappeurs, offres viaFacebook de « shooting photos » avec des ours et des serpents, association proposant des mises en scène avec des lions et des tigres….un business juteux se développe au détriment des animaux, d’autant qu’il favorise la multiplication des naissances, les jeunes animaux, très prisés des réseaux sociaux, étant par ailleurs plus faciles à manipuler et potentiellement moins dangereux.
Interdire aux influenceurs de poster des photos ou des vidéos les mettant en scène avec des animaux non domestiques permettra d’enrayer cette escalade qui favorise des activités illégales en France et contribue au trafic d’animaux non domestiques.
Cette mode n’a qu’un objet lucratif tout en répondant à un désir de célébrité; les conditions de vie et le devenir des animaux sont largement occultés (Que deviennent tous ces jeunes animaux « support de likes » une fois adultes ?).
Quant aux risques sanitaires, ils sont totalement absents des préoccupations de tous les acteurs.
NB:La présente rectification porte sur la liste des signataires.
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